Si ce titre apparaissait demain en première page des quotidiens mondiaux, la pensée d'une grande partie de l'humanité en serait considérablement surprise et peut-être même exaltée. Et pourtant, en 1879, un groupe de chrétiens consacrés et inspirés firent une telle déclaration lorsqu'ils fondèrent la première église de la Science Chrétienne. En réponse à une proposition de Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, ils décidèrent d' « organiser une église destinée à commémorer la parole et les œuvres de notre Maître, et ayant pour but de rétablir le Christianisme primitif et son élément perdu, la guérison » (Aperçu Historique tiré du Manuel par Mrs. Eddy, p. 17).
Le christianisme décrit par le mot « primitif » se rapporte au message pur et original transmis à l'humanité par Christ Jésus, le maître Chrétien. Le message chrétien qu'il transmit au monde guérit, racheta, et sauva ceux qui le recherchèrent. C'était au pouvoir du Christ que Jésus pensait lorsqu'il disait à ceux qui croyaient en lui qu'ils pouvaient faire ses œuvres. Les faits relatés dans les Évangiles révèlent que Jésus avait une idée claire de l'existence éternelle du Christ, qui avait racheté l'humanité même avant son ère.
L'Ancien Testament contient un certain nombre de récits de guérison et de protection spirituelles. Nous y lisons que les enfants d'Israël furent divinement guidés pendant qu'ils erraient dans le désert, que la lèpre fut guérie, que la vie fut rendue à un jeune garçon, que trois hommes consacrés à Dieu furent protégés du feu. Lorsque Jésus vint, cependant, ces expériences rédemptives, prenant leur véritable valeur, apparurent comme des exemples de l'opération de la loi divine, et non plus comme des miracles, ou comme les œuvres privilégiées de quelques hommes favorisés. Jésus montra que ces expériences étaient le résultat normal de l'exercice de l'autorité spirituelle et témoignaient de l'unité de l'homme avec son Père.
Dans ses nombreuses déclarations, le Maître annonça l'objet du christianisme primitif. Par exemple il dit: « Je suis venu, afin que les brebis aient la vie, et qu'elles l'aient en abondance » (Jean 10:10). Il faisait allusion à toute l'humanité sans discrimination. Ce but constructif n'a pas changé, et n'a pas non plus été modifié. Le besoin de son accomplissement se fait sentir dans tous les domaines de la vie humaine. Et lorsque la conscience est réceptive, le même Christ, la Vérité, qui répondit jadis aux besoins de l'humanité, répond à ce besoin aujourd'hui.
Une note marginale de la page 146 de Science et Santé par Mrs. Eddy, comprend ces mots frappants: « La Science Chrétienne est aussi ancienne que Dieu. » Dans une partie du paragraphe auquel ce titre se réfère, nous lisons: « La Science divine tire sa sanction de la Bible, et l'origine divine de la Science est démontrée par la sainte influence de la Vérité dans la guérison de la maladie et du péché. Ce pouvoir guérisseur de la Vérité a dû exister bien antérieurement à l'époque où vivait Jésus. Il est aussi ancien que “l'Ancien des jours.”
Quelque dix-huit cents ans après que Christ Jésus eut guéri les malades et ressuscité les morts, une femme souffrait des suites d'un accident soi-disant fatal. La Bible devant elle, elle étudiait la guérison du paralytique décrite au neuvième chapitre de Matthieu. En recherchant l'aide de Dieu, elle commença à percevoir une lueur de l'éternelle présence du Christ guérisseur que Jésus eut tant de mal à faire comprendre à ses disciples et, au grand étonnement de son entourage, elle fut guérie.
Mrs. Eddy, cette femme pieuse, ne s'arrêta pas là. Inspirée par sa guérison, elle consacra les trois années qui suivirent à faire des recherches dans les Écritures afin de découvrir la puissance qui l'avait guérie. Elle comprit que Dieu était Principe, Entendement, Esprit, Vie, Ame, Vérité, Amour, et elle employa ces termes plus tard. Ce Dieu unique, omnipotent et omniprésent, et Son image et Sa ressemblance, l'homme, furent révélés à sa pensée vigilante.
Mrs. Eddy ne demeura pas au-dessus des besoins de l'humanité en jouissant du confort que lui apportait sa découverte. Elle obéit aux injonctions de Dieu, qui lui avait donné la révélation. Elle se mit à organiser son Église et la fonda sur l'assise solide des vérités originelles qui guérissent et qui furent illustrées par Christ Jésus.
Notre Leader éprouva sérieusement ces vérités au sujet de Dieu et de l'homme en se guérissant elle-même et les autres. Elle écrit (ibid., p. 147): « Vers la fin du dix-neuvième siècle, je démontrai les règles divines de la Science Chrétienne. Elles furent soumises à l'épreuve pratique la plus complète, et partout où elles furent appliquées consciencieusement dans des circonstances où la démonstration était humainement possible, cette Science montra que la Vérité n'a rien perdu de son efficacité divine et curative, quoique des siècles se fussent écoulés depuis que Jésus mit en pratique ces règles sur les collines de la Judée et dans les vallées de la Galilée. »
Comme cela fut le cas chaque fois qu'une étincelle de vérité spirituelle s'alluma, la découverte de Mrs. Eddy rencontra la résistance de l'entendement mortel. L'entendement matérialiste auquel elle avait à faire face n'était pas très différent de celui qui régnait au temps de Jésus. Les croyances de l'entendement mortel n'étaient pas moins apparentes et elles étaient tout aussi agressives. Il est toutefois bon de se souvenir que c'était toujours les mêmes mensonges matériels, tout aussi dépourvus de la puissance et de la protection de la Vérité. C'est parce que la matérialité apparaît à chaque époque sous des formes diverses que le besoin de spiritualisation de la pensée n'est pas l'apanage d'une seule époque ou d'un seul groupe de gens.
En suivant le progrès et l'expansion de l'Église fondée par Mrs. Eddy, on remarque que la pierre angulaire de son Église, le rétablissement du christianisme primitif, apparut rapidement grâce à la pratique de la guérison, qui a été maintenue par les praticiens dévoués de la Science Chrétienne, qui contribuent sans cesse à étendre le message chrétien de guérison. Les guérisons montrent que celui qui étudie honnêtement la Bible a l'occasion, ici et maintenant, par son expérience individuelle, de rétablir le christianisme pur et guérisseur du Maître.
Comme le dit Mrs. Eddy dans Miscellany (p. 245): « Que la voix de la Vérité et de l'Amour se fasse entendre au-dessus du terrible fracas du néant mortel, et que la marche majestueuse de la Science Chrétienne continue à l'infini, louant Dieu, accomplissant les œuvres du christianisme primitif et illuminant le monde. »
Il est certain que le christianisme primitif est rétabli !
