Le salut de chacun de nous dépend de la justesse de la réponse à la question: « Qui est mon frère? » car il est impossible de revendiquer la plénitude de notre propre héritage spirituel sans avoir un juste concept de notre frère.
La Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy, écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 242): « La Science divine de l’homme forme un seul tissu d’harmonie sans couture ni fente. » Le vrai concept de la fraternité est inclus dans la conscience spiritualisée, et la robe de la conscience-Christ doit véritablement être formée d’un seul tissu « sans couture ni fente. » Comme il est important d’acquérir un juste concept de notre frère aussi bien que de nous-mêmes! Car l’utilisation de cette compréhension dans notre existence journalière nous apportera la récompense qui vient de notre fidélité à la Vérité divine — l’harmonie, la joie, et des résultats satisfaisants qui ne cessent de croître.
Depuis les origines du temps, le péché, la discorde et l’insuccès ont résulté de l’ignorance humaine de la vraie nature et de l’héritage de l’homme en tant que véritable fils de Dieu. Croyant que l’homme mortel est un créateur, l’humanité a généralement accepté un concept erroné et faux de la création, plutôt que la vérité de l’être que nous trouvons au premier chapitre de la Genèse, où nous lisons: « Alors Dieu dit: Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance. »
C’est non seulement dans sa vie et son ministère de guérison que Christ Jésus témoigna de la nature de Dieu, et par conséquent de la nature de Son image et Sa ressemblance, mais aussi dans sa déclaration claire et révélatrice (Jean 4:24): « Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité. »
Il est évident que nous ne pouvons adorer l’Esprit, l’unique et seul créateur, tant que nous croyons à un sens matériel de création et à un sens mortel de l’homme et que nous nous y attachons. Pour adorer Dieu « en esprit et en vérité », nous devons admettre les faits spirituels de l’être et accomplir de plus en plus les œuvres de guérison que ces faits rendent possibles. Le fait spirituel concernant notre frère et nous-mêmes est que nous sommes les fils de Dieu, ainsi que Jean l’a déclaré (I Jean 3:1): « Voyez de quel amour le Père nous a aimés, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! Nous le sommes, en effet; si le monde ne nous connaît pas, c’est parce qu’il ne l’a pas connu. » A la question: « Qui est mon frère? » le sens matériel ne peut répondre, mais c’est le sens spirituel qui y répond et qui se manifeste dans l’expérience individuelle.
Mrs. Eddy dans sa révélation de la Science Chrétienne, le Consolateur auquel Christ Jésus faisait allusion, met en lumière la vraie nature de l’homme en tant que reflet de Dieu. Aux pages 475–477 de Science et Santé elle répond à la question: « Qu’est-ce que l’homme? » et cette réponse bien que révolutionnaire parce s’écarte de la croyance générale, a prouvé qu’elle était scientifiquement juste par les innombrables guérisons accomplies grâce à elle. Cette réponse est en partie: « L’homme n’est pas matière; il n’est pas composé de cerveau, de sang, d’os, et d’autres éléments matériels. Les Écritures nous apprennent que l’homme est fait à l’image et à la ressemblance de Dieu. La matière n’est pas cette ressemblance. La ressemblance de l’Esprit ne peut être si dissemblable à l’Esprit. L’homme est spirituel et parfait, et parce qu’il est spirituel et parfait, on doit le comprendre ainsi dans la Science Chrétienne. »
Le besoin pressant du monde à l’heure actuelle est d’acquérir cette compréhension scientifique de la vraie nature de l’homme et la spiritualité qu’apporte cette compréhension. De même que jadis la croyance que la terre était plate a limité les hommes et les nations, de même la croyance à un homme matériel, limité, sujet au péché, à la maladie et à la mort, empêche aujourd’hui le monde de trouver la paix, la santé et une existence harmonieuse.
La Vérité confère la domination. Pour nous défaire des pensées matérielles limitées, nous devons être alertes et voir avec qui nous revendiquons notre fraternité; si c’est avec une croyance matérielle et fausse de l’homme, ou avec l’homme tel qu’il est réellement — l’enfant de Dieu, spirituel et parfait.
Le concept matériel de l’homme et les maux qui l’accompagnent — le péché, la maladie et la mort — poussèrent Job à s’écrier, en proie au désespoir et dans son ignorance (Job 30: 29): « Je suis devenu le frère des chacals, et le compagnon des autruches. » Il soupirait après la lumière de la Vérité, et son désir de compréhension et sa foi en Dieu furent récompensés. Se tournant vers Dieu, l’Esprit, en tant que base de tout être, Job vit que tout ce qui avait semblé être perdu, parce que matériellement conçu, lui était restitué, car il avait appris à adorer Dieu en vérité, et en conséquence il avait perdu un sens matériel de la création.
Le chrétien qui apprend à devenir un Scientiste aussi bien qu’un chrétien, grâce à l’étude de la Science Chrétienne, s’aperçoit qu’il devient un meilleur chrétien parce qu’il apprend vraiment à adorer Dieu « en esprit et en vérité. » Sa spiritualité et sa compréhension scientifique augmentant, il apprend à accomplir les œuvres que Jésus exigeait de ses disciples. Il s’aide lui-même et il aide son frère en comprenant qui est son frère et la nature de la vraie fraternité. Il sait qu’en plus de décrire Dieu en tant qu’Esprit, la Bible et les enseignements de la Science Chrétienne nous montrent que Dieu est Entendement et qu’Il est suprême. Par conséquent, ce n’est pas avec maints entendements que le chrétien revendique sa fraternité, mais plutôt avec tout ce qui reflète l’Entendement divin.
Notre Leader écrit dans Science et Santé (p. 467): « Il faudrait bien comprendre que tous les hommes ont un Entendement, un Dieu et Père, une Vie, une Vérité et un Amour. L’humanité deviendra parfaite dans la mesure où ce fait sera manifeste, les guerres cesseront et la vraie fraternité des hommes sera établie. » Notre compréhension de Dieu et de notre relation à Lui nous met à même d’aimer notre prochain comme nous-mêmes. Humainement, l’amour est souvent basé sur des liens de parenté. Pouvons-nous trouver un plus grand lien que le lien spirituel qui nous unit à un seul Dieu et Père?
Prenons la résolution de maintenir un sens pur et spirituel de l’homme en tant qu’enfant de Dieu, le seul homme réel, et revendiquons notre fraternité avec les fils et les filles de Dieu. Brisons les barrières du sens matériel en remplaçant le faux sens de l’homme par le sens spirituel et scientifiquement vrai. Alors, nous manifesterons dans une plus grande mesure l’amour, la patience, la joie et l’œuvre de guérison grâce à un juste concept de notre frère et de nous-mêmes.
