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La Queue du Chat et les Martinets

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1959


En Science Chrétienne, la maladie et le péché peuvent tous deux être considérés comme des formes de la tentation. La tentation qui s'offre à nous comme étant réelle et puissante, et l'attention que nous lui prêtons, forment ce que nous appelons le magnétisme animal.

Ce qui suit peut servir d'exemple. Sur un terrain situé derrière une maison d'habitation, il y avait une grande volière occupée par une bande de martinets. Cette volière était perchée sur un poteau et construite de telle sorte qu'elle était à l'abri des attaques d'un chat ou de tout autre maraudeur. La famille qui occupait la maison avait aussi un chat qui aimait à se cacher dans les hautes herbes pour y attraper des martinets. Il se tapissait dans les herbes, laissant dépasser sa queue qu'il remuait d'avant en arrière. Les oiseaux intrigués descendaient pour s'approcher de la queue, sur quoi le chat d'un rapide coup de patte attrapait l'oiseau imprudent en plein vol.

L'étourdi avait abandonné son abri naturel, sa sécurité et sa liberté, pour s'approcher de la queue du chat. L'oiseau n'aurait pas eu à craindre le chat s'il avait continué à être ce qu'il était, c'est-à-dire un simple martinet fait pour voler dans les airs. S'il avait continué à jouer son rôle, il aurait été sain et sauf. De plus, il n'y a aucun doute que le chat aurait cessé de taquiner les oiseaux si ceux-ci n'avaient pas fait attention à lui.

D'elle-même la queue du chat n'avait aucun pouvoir, mais du fait que les oiseaux permirent au mouvement de la queue de les attirer, de les intéresser ou de les ennuyer, au point de les faire descendre vers elle, ils eurent des ennuis. Cet incident fut pour l'auteur de cet article un exemple du magnétisme animal. Dans de nombreux cas, lorsque des personnes semblaient irritées ou impatientées, elle a pu s'empêcher de réagir contre cette irritation en se souvenant de la queue du chat et des oiseaux.

La maladie peut parfois avoir le même effet sur nous que la queue de ce chat. Il se peut qu'elle vienne à notre pensée parce que nous voyons quelqu'un d'autre souffrir, ou parce que nous nous rappelons une expérience précédente nous concernant. La malhonnêteté, l'égoïsme, la pauvreté, l'impatience, la précipitation, la critique, ou même l'attitude d'une tierce personne, peuvent nous inciter à exprimer l'erreur. Tandis qu'au contraire nous devons savoir que là où l'erreur semble être, là se trouve la vérité de Dieu à laquelle seule nous devons réagir.

Au chapitre dix-neuf du premier Livre des Rois, nous voyons Élie s'enfuir loin de la colère de Jézabel, la reine, après qu'il eut réagi violemment contre l'idolâtrie du peuple par le meurtre des prophètes de Baal. Pendant qu'Élie se cachait dans une caverne, la parole de l'Éternel vint à lui et lui ordonna (verset 11): « Sors, tiens-toi sur la montagne devant l'Éternel. » Alors passa devant lui la soi-disant fureur de la nature — le vent, un tremblement de terre, et le feu. Mais dans chaque cas, Élie vit clairement que Dieu, le vrai pouvoir, n'était pas dans ces éléments. C'est ainsi qu'Élie put se détourner de la matière et des moyens matériels comme représentant la puissance, et qu'il entendit le murmure doux et subtil qui s'ensuivit.

Nous devons répondre d'une façon précise à chaque manifestation de l'entendement mortel, et déclarer que Dieu n'est pas dans cette manifestation, ni le pouvoir non plus. Nous serons alors prêts à connaître, à entendre, et à reconnaître le murmure doux et subtil de la Vérité, les directives de Dieu, qui au début, pour la pensée humaine, peuvent ne sembler être qu'une petite voix.

Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures Mary Baker Eddy écrit (p. 484): « Le magnétisme animal est l'action volontaire ou involontaire de l'erreur sous toutes ses formes; c'est l'antipode humain de la Science divine. » Notre Leader a donné le nom de magnétisme animal à l'erreur dans toutes ses phases. Ce nom est un instrument utile grâce auquel le Scientiste Chrétien peut dépersonnaliser le mal ou erreur, appeler l'erreur par son vrai nom, et refuser de lui accorder un pouvoir ou une place dans sa pensée ou dans sa vie.

L'intention du magnétisme animal est d'attirer la pensée humaine à la matérialité et de l'y maintenir au moyen de l'amour ou de la haine pour la matière, ou bien au moyen de la crainte, de l'irritation, ou tout simplement par intérêt ou curiosité. Mais l'attraction spirituelle est le fait opposé qui est toujours présent. Christ Jésus dit (Jean 12:32): « Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi. » Le Maître nous montra que ce sens élevé est la vraie réponse à l'erreur de toutes sortes. Il dit encore (Jean 14:30): « Le prince de ce monde vient, et il n'a rien en moi. »

Dans la Genèse nous voyons ce qui semble être le contraire du bien, ou magnétisme animal, représenté par un serpent parleur qui tente les mortels. De leur côté, les mortels sont dépeints comme écoutant et suivant les faux conseils du serpent. A travers toute la Bible nous lisons le récit de la lutte contre le péché et la crainte. Mais il y a toujours le fil de la compréhension spirituelle, de la prophétie et de l'amour du bien qui est tissé dans l'existence de ceux qui se tournent vers Dieu. Dans l'Apocalypse, l'erreur a atteint dans la pensée humaine, les proportions d'un dragon livrant bataille à l'idée divine, jusqu'à ce qu'il soit rejeté et qu'il n'y ait plus de place pour lui.

La Science Chrétienne définit le serpent et le dragon en tant que magnétisme animal. Mrs. Eddy révèle la nature légendaire de l'erreur, ou mal, de la même façon que le fait la Bible. Le fait demeure à jamais que « la Vérité et l'Amour triomphent du dragon parce que le dragon ne peut leur faire la guerre » (Science et Santé, p. 567). Le mal, ou ce qui le représente, n'a en réalité aucun pouvoir.

La loi du bien n'est pas accidentelle; elle est divinement naturelle. C'est la loi de Dieu, le Principe, et c'est la loi qui gouverne l'homme. Cette loi de Dieu est hors de l'atteinte des croyances au hasard ou au changement. Quand nous sommes pénétrés d'un sens de Principe, l'erreur n'a plus aucune attirance pour nous, et nous la voyons telle qu'elle est, sans réalité. Le Principe est toujours présent et parfait. Le Principe constitue et gouverne les relations de toutes les idées. Des relations, pour exister, doivent exister sous la juridiction et le gouvernement du Principe. Sous un tel gouvernement, une idée ne peut ni en gêner ni en irriter une autre, pas plus qu'une idée ne peut s'opposer à une autre, ni lui en imposer. Il n'y a ni imposteur, ni imposture, dans le royaume de Dieu. Là règne l'harmonie.

L'action de l'erreur, volontaire ou involontaire, n'est que la contrefaçon de l'action de l'Entendement divin. En réalité, toute action a sa source en Dieu; il ne peut donc y avoir ni insuffisance ni excès d'action. Si l'action n'est pas une action de l'Entendement, ce n'est qu'une contrefaçon — le néant ayant la prétention d'être quelque chose. Une telle action n'en est véritablement pas une, car elle n'a ni cause ni effet réels.

Le seul vrai pouvoir est celui qui émane de Dieu. Dieu est Vérité, et la Vérité ne connaît aucune erreur. Soit que l'erreur prétende être un serpent parleur, ou soit qu'elle prenne les proportions d'un dragon, elle est toujours fausse et toujours une contrefaçon, irréelle et absolument contraire à la vérité. Quand nous écoutons un tel serpent parleur, nous prêtons attention à une créature légendaire qui n'a que le pouvoir que nous lui donnons. Elle n'est pas vraie, n'existe pas dans la Vérité, et n'a aucun rapport avec la Vérité, Dieu. Chaque être est doué de la capacité de connaître la vérité et d'être libre.

Si, quand nous sommes confrontés par le péché ou la maladie, nous sommes conscients de la totalité de l'Amour, de sa toute-puissance et de sa présence, et que nous maintenions ces faits, nous obtenons la guérison. Il est possible que nous n'ayons pas à nous servir d'arguments. Mais si nous soutenons un argument pour combattre le péché et la maladie, nous devons le faire correctement, du point de vue de la compréhension fondamentale de la toute-puissance de Dieu et de l'impuissance du mal. L'amour envers tous et envers tout ce qui est vrai, élève la pensée jusqu'à la rendre consciente que Dieu est avec nous.

Notre Leader révérée écrit dans la deuxième strophe de son poème intitulé « La Prière du Soir de la Mère » (Poems, p. 4):

« Seul l'œil mortel voit l'embûche, le rets;
Notre refuge est dans l'Amour divin,
Et du Très-Haut la demeure est tout près:
Son bras encercle tendrement les Siens. »

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