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Au moment précis ― à ce moment même

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1959


Parce que, de toute éternité, Dieu est le bien infini, il n'y a jamais eu un moment où une phase quelconque du mal ait pu prendre pied dans cette infinité. Toute pensée, toute condition, ou tout sens du moi dérivant du mal, demeurent pour toujours en dehors de la totalité de Dieu — dans le néant de la fausseté.

Ces vérités réfutent les mensonges aux multiples aspects du mal, qui suggèrent avec insistance qu'il a pu, dans le passé, d'une façon ou d'une autre, réussir à s'insinuer dans l'infinité de Dieu, ne serait-ce que par un doigt. Partant de ce début imaginaire, il affirme avoir instruit contre notre vie une formidable cause afin de nous tourmenter.

Mais le mal, l'entendement mortel mensonger, ne peut que mentir. Il ne peut dire la vérité, car il ne la connaît pas. Quand il répète sans cesse que, dans le passé, il a créé, incarné, et défavorablement influencé ce qu'il appelle notre histoire matérielle, chacune de ses déclarations est une fausseté. Pour soutenir sa prétention il n'y a aucune autre preuve que le témoignage de son propre sens matériel qui ne mérite pas une once de créance. Le mal qui ment raconte ses mensonges à ses propres états de pensée qui sont imaginaires, et croit aveuglément qu'il a fait la preuve de sa cause quand il dit que ses mensonges sont vrais.

« La vraie théorie de l'univers, y compris l'homme, n'est pas dans l'histoire matérielle, mais dans le développement spirituel », écrit Mary Baker Eddy qui a découvert et fondé la Science Chrétienne, à la page 547 de Science et Santé avec la Clef des Écritures.

Le mensonge numéro un du mal est que le mal est une cause créatrice, nous ayant créés, vous et moi, à l'aide des procédés de la parenté matérielle, pour être des mortels. C'est là, dit-il, que commence notre histoire matérielle. La Science Chrétienne nous enseigne à répondre ainsi:

« Au moment précis où tu dis m'avoir créé, tu mens, car à ce moment même Dieu, l'Esprit, l'Entendement, était déjà ma seule et unique origine, la source perpétuelle de tout ce que je suis.

« De plus, au moment précis où tu dis que j'ai été formé matériellement, à ce moment même j'existais déjà en tant que manifestation spirituelle, éternelle, individuelle de l'unique Entendement causatif. Comme Christ Jésus le dit: “Avant qu'Abraham fût, je suis.” Je te le dis, mal trompeur, bien avant que pour la pensée matérielle la génération matérielle semblât exister, mon être semblable au Christ, semblable à Dieu, avait déjà été divinement conçu, et coexistait avec l'Ego éternel. »

Au moment précis où l'entendement mortel laisse entendre que les lois de l'hérédité matérielle opéraient lorsque nous avons été formés, la Science Chrétienne proclame qu'à ce moment même le seul moi de l'homme hérite et dérive de sa cause éternelle toutes les facultés, les qualités, les aptitudes qui sont éternellement issues de sa filialité avec son Créateur, l'Entendement- Père. L'Ecclésiaste vit l'immuabilité spirituelle et éternelle de l'homme quand il dit (Eccl. 3:14): « J'ai reconnu que tout ce que Dieu fait subsiste à toujours: on ne peut rien y ajouter, ni rien en retrancher. » Dans cette vérité résident l'intégrité et la sécurité données à l'homme par Dieu.

Si l'unique menteur suggère avec insistance qu'un autre mortel qui nous est cher, est mort, et que le fardeau du chagrin s'est appesanti sur nous, que répondra la Vérité? Elle répondra qu'au moment précis où cet événement réclamait une place dans notre existence, ou dans la sienne, à ce moment même le seul fait réel était, et reste, l'univers inviolable de Dieu, l'univers de la Vie indestructible avec ses identités existant à jamais. Dans cet univers, l'entendement mortel et son sens périssable et personnel de l'être mortel, avec sa naissance et sa mort, sont inconnus. La seule vérité qui fût et qui soit, c'est la continuité ininterrompue de la manifestation divine, dans laquelle chaque expression individuelle de la Vie, Dieu, doit toujours rester inséparable de toutes les autres expressions dans la symphonie éternelle de l'Amour indivisible.

Si à un moment donné, dans son tableau imaginaire de l'histoire matérielle, le mal dit avoir créé un mortel, puis l'avoir induit en tentation par le péché, et ensuite l'avoir asservi, comment l'être humain peut-il se libérer de cet esclavage? A l'aide de son sens spirituel donné par Dieu, il peut découvrir et comprendre que le seul homme réel n'a jamais été conçu matériellement, ni été tenté, ni enchaîné par le péché. Parce que, au moment précis où le grand menteur affirmait que cette suite d'événements humains avait lieu, à ce moment même Dieu était l'Ame et la Vie incessantes et sans péché de toute individualité. L'être réel a toujours été en dehors de l'entendement mortel qui est sans vie et sans entendement, et en dehors de son substratum, la matière, mais il est, de par sa nature, dans l'Entendement intelligent, exempt de péché, et parfaitement satisfait de sa pure identité qui manifeste Dieu.

Ces faits spirituels, parfaitement démontrables, ne doivent pas seulement être continuellement reconnus, mais ils doivent être sentis, aimés, et vécus. Dans la mesure où ceci aura lieu, le faux sens matériel de l'origine de l'homme, et l'histoire matérielle qui en découle, diminueront forcément. La continuité ininterrompue de l'homme en tant que témoin perpétuel de Dieu — dépourvu de naissance, de péché et de mort — sera progressivement mise en lumière.

Il est fréquent qu'un désordre physique cherche à prouver qu'il résulte d'un incident fâcheux ayant eu lieu dans ce que le mal appelle notre histoire matérielle antérieure. Le surmenage, la crainte, l'irritation, des pensées sombres, morbides ou désobligeantes, sont quelques-uns des mensonges dont le mal se réclame pour forger des formes de maladies. Mais qui parle ainsi et qui écoute? Seul le faux entendement matériel. Est-ce que son mélange discordant de négations a supplanté, même pour un instant, la totalité harmonieuse, infinie, et éternelle de Dieu, le bien? Non! Dieu fait constamment en sorte que tous Ses enfants L'expriment, Lui, le grand JE SUIS.

Au moment précis où le serpent s'adresse à un état de conscience matériel, à ce moment même Dieu est le seul Entendement. En réalité jamais ni Dieu ni l'homme ne craignent, ne sentent, ni ne connaissent une seule des suggestions affligeantes du malin. La soi-disant force de ces suggestions s'épuise dans la vacuité de la fausseté de l'erreur; et cela est vrai pour la somme totale des suggestions qui voudraient constituer l'histoire matérielle.

Un cas de folie, datant déjà de quelques années, fut guéri, quand on reconnut le fait spirituel que l'homme n'avait jamais subi de naissance ou d'incarnation dans la matière. Par conséquent ses facultés mentales ne pouvaient en aucune façon être affaiblies à la suite d'une chute de cheval qui avait porté atteinte à son cerveau matériel. Seul le doigt du mal avait tracé ce tableau. Ce n'était qu'une scène de l'histoire matérielle d'un mortel dont l'entendement matériel mensonger disait que c'était là l'être réel de cet homme. L'Esprit, Dieu, n'y était pour rien. Ce n'était donc pas vrai. La folie devait céder à la compréhension du fait que les facultés de l'homme lui venant de l'Entendement, sont aussi inaccessibles aux suggestions du mal que l'est l'Entendement qui a créé ces facultés.

Le mal affirme qu'il y a un lien entre les nombreux désordres physiques et mentaux, et les rapports inharmonieux entre humains soit dans les foyers, dans la société ou dans les affaires, qui appartiennent tous à l'histoire matérielle des hommes. Mais, une fois de plus, le mal construit sa cause sur des prémisses entièrement fausses, selon lesquelles l'entendement matériel est le créateur de l'homme, le pousse et le dirige vers des rapports humains qui entraînent le désaccord, l'oppression, l'injustice, l'animosité, et qui amènent des maux physiques et mentaux.

Quand on éprouve de tels maux, et que l'on désire s'en libérer, on ferait bien d'assimiler cette vérité exprimée par Mrs. Eddy, à la page 262 de Science et Santé: « La base de la discorde mortelle est un faux sens concernant l'origine de l'homme. Bien commencer, c'est bien finir. » Le contraire est également vrai. Commencer mal, c'est mal finir. La Science de la Vie nous demande de commencer à raisonner correctement, aussi bien en ce qui concerne les rapports humains qu'en ce qui concerne tout autre problème.

Les problèmes issus de rapports humains peu harmonieux trouvent leur solution dans les faits éternels de l'être. Au moment précis où le mal prétendait avoir fait de nous des marionnettes mortelles, et nous avoir ensuite, malencontreusement, mis en rapport avec d'autres mortels, entraînant ainsi l'inharmonie, que se passait-il en réalité? A ce moment même, l'unique et vrai Dieu formait toutes Ses propres manifestations identifiées, et les mettait intelligemment en rapport les unes avec les autres, selon la manière désignée par l'Amour.

Afin que l'ordre et l'unité règnent dans le royaume infini et éternel de Dieu, le Père de tous ne doit-Il pas associer toutes Ses idées entre elles à jamais, de façon harmonieuse? Paul n'exprime-t-il pas la vérité immuable concernant les rapports humains de cette façon (Éph. 2:22): « Vous avez été édifiés ensemble, afin de devenir... une maison où Dieu habite »?

Tous les enfants de Dieu ne sont-ils pas éternellement et harmonieusement apparentés à Lui, et par Lui sagement et pacifiquement apparentés les uns aux autres, chacun d'eux connaissant et appréciant son état ordonné par l'Amour?

Quiconque est désireux de se servir, avec logique, de son sens spirituel qui lui vient de Dieu, pour découvrir l'harmonie déjà existante qui caractérise la famille universelle de Dieu, peut commencer à prendre conscience du fait qu'il est exempt du mensonge du mal qui voudrait que lui ou tout autre mortel qui ait jamais existé, soit un mortel sans rapports harmonieux avec ses semblables, puisque ni lui, ni son prochain, ne possèdent une telle identité.

Il découvrira que ce n'est pas son prochain qui est la source de ses ennuis, mais bien sa propre ignorance et sa fausse conception concernant Dieu et l'homme, la cause et l'effet. Le Christ, la vraie idée de Dieu et de l'homme, sera pour lui son Sauveur à mesure que sa conscience sera illuminée par la compréhension de la paternité de Dieu, exprimée dans la fraternité des hommes. « Le repaire où les chacals avaient leur gîte deviendra un parc de roseaux et de jonce » (Ésaïe 35:7).

La Science Chrétienne est là pour aider les hommes à trouver et à démontrer le monothéisme pur enseigné par Christ Jésus: un Dieu infiniment bon et éternel renfermant l'homme, individuellement et collectivement, dans Son royaume inviolable. Si nous nous attachons fermement à cette vérité, nous découvrons que quoi que ce soit que les suggestions agressives du mal puissent dire concernant la manifestation du mal dans notre existence, elles mentent, car elles ne peuvent rien faire d'autre.

Au moment précis où le mal prétend avoir glissé un doigt dans l'infinité de Dieu, à ce moment même Dieu est infini et Tout, et l'individualité de l'homme existe, aussi éternellement, en Lui et par Lui. Rien d'autre que l'unique Esprit, l'Entendement, ne peut être la cause de l'existence de l'homme à n'importe quel moment de l'éternité. Dieu n'abandonne jamais Son propre enfant aux déceptions et aux vilenies de l'histoire matérielle. Rien d'autre ne peut représenter la vie et l'histoire de l'homme que ce qui est conçu par l'Entendement déifique.

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