Depuis des siècles les humains ont subi les mauvais effets de la croyance généralement admise que la race humaine est issue de deux ancêtres nommés Adam et Éve, que les hommes héritent de corps matériels et d'entendements individuels, et que tous passent par différents stades de naissance humaine, de croissance, de maturité, de décrépitude, de mort et de dissolution.
Christ Jésus, le Fondateur du christianisme, rejeta ce faux témoignage concernant l'origine et l'existence de l'homme. Il déclara que Dieu est le Père de tous, qu'Il est Esprit, et que Sa création est spirituelle, non matérielle. Il dit que seul l'Esprit donne la vie, et que la chair — la matière, la matérialité — « ne sert de rien » (Jean 6:63).
Se basant sur de nombreuses déclarations bibliques, et grâce à la révélation qui lui vint directement de Dieu, Mary Baker Eddy exposa les vérités de la Science Chrétienne dans le livre de texte Science et Santé avec la Clef des Écritures.
Cette Science corrobore les enseignements de Jésus qui affirmait que l'Esprit est Tout, que Sa création est spirituelle, et qu'en réalité il n'y a point de matière ou d'existence matérielle. Mrs. Eddy déclare que la soi-disant existence matérielle n'est que le témoignage faux ou contrefait d'un entendement faux et hypothétique, de l'entendement charnel, qu'elle nomme entendement mortel.
Ce fut la mission de Jésus et de notre Leader de montrer aux hommes comment abandonner les fausses croyances qui prétendent que l'homme et l'univers sont matériels, mortels, et sujets à la discorde et à la décomposition. Bien que prêchant tous deux les grands faits de l'existence spirituelle, en maintenant haut l'idéal d'un Dieu parfait et d'un univers parfait, y compris l'homme, le but principal de Jésus et de Mrs. Eddy était de montrer aux hommes comment mettre en pratique cet idéal dans la vie quotidienne.
Jésus déclara qu'il y avait des pas humains à faire avant de pouvoir jouir des bénédictions de l'existence spirituelle toujours présente. Il dit à ceux qui l'écoutaient qu'ils devaient garder les Dix Commandements et se conformer aux commandements d'aimer Dieu par-dessus tout et son prochain comme soi-même. Son célèbre Sermon sur la Montagne montre d'une façon précise ce qu'il nous faut accomplir dans la vie quotidienne avant de comprendre et de jouir de notre véritable droit à la perfection en tant que fils de Dieu.
Dans toutes ses œuvres, notre Leader maintient d'une façon constante que les pas humains sont nécessaires si nous voulons jouir des ressources glorieuses de l'Esprit. Dans Science et Santé elle écrit (pp. 253, 254): « L'injonction divine: "Soyez donc parfaits" est scientifique, et l'on ne peut se dispenser de faire les pas humains qui mènent à la perfection. » Et plus loin elle ajoute: « Dieu exige la perfection, mais pas avant que le combat entre l'Esprit et la chair ait été combattu et la victoire remportée. »
Jésus proclama que le royaume des cieux, de Dieu, est proche, et qu'il est en réalité audedans de nous. L'apôtre Jean déclara (I Jean 3:2): «Dès à présent nous sommes enfants de Dieu ». Et Mrs. Eddy affirme la perfection actuelle de la création de Dieu.
Cependant, Jésus n'était pas un solitaire, mais il se mêlait aux hommes, vivait dans leurs maisons, les guérissait, les réconfortait et les encourageait à vivre selon la vérité. Lorsqu'il lava les pieds de ses disciples, cette action démontra comment on peut véritablement rendre service, par des actes accomplis chaque jour plutôt que par de simples professions de la vérité. Il leur dit (Jean 13:17): « Si vous savez cela, vous êtes bien heureux, à condition que vous le mettiez en pratique. » Dans son admirable parabole des talents, Jésus montra combien il était important de démontrer le progrès humain, en mettant en pratique notre connaissance de la vérité.
Un poète nous dit: « On n'arrive pas au ciel d'un seul coup. » C'est pas à pas que nous arrivons à la réalisation de cet état céleste d'existence, par nos actes de tous les jours, par nos efforts et nos prières.
Mrs. Eddy écrit dans Science et Santé (p. 233): « Chaque jour exige de nous de plus hautes preuves, plutôt qie des professions de pouvoir chrétien. Et elle ajoute au paragraphe suivant: « Les siècles devront petit à petit arriver à la perfection. Combien il s'écoulera de temps avant que nous atteignions la démonstration de l'être scientifique, nul ne le sait, — pas même "le Fils, mais seulement le Père;" mais la fausse prétention de l'erreur continue ses délusions jusqu'à ce que le but de la bonté soit mérité et gagné par notre assiduité. »
Il se peut que nous ayons une connaissance approfondie des mathématiques, mais il nous faut nous servir de cette connaissance et l'appliquer à la solution de nos problèmes de mathématiques, autrement cela n'est d'aucune utilité. Il en est de même d'un charpentier qui dispose de tous les outils possibles et qui possède un plan parfait pour sa construction. S'il n'utilise pas ses outils, et s'il ne déchiffre pas correctement son plan, la construction ne sera jamais commencée ni terminée.
Jésus nous dit que si nous connaissons la vérité, elle nous affranchira, mais cela à une condition: Nous devons demeurer dans sa parole, c'est-à-dire obéir à ses enseignements.
Dans le livre de texte de la Science Chrétienne, les vérités de l'existence spirituelle sont clairement exposées. Ce sont nos outils, et ils sont acérés et brillants. Ce sont aussi les armes de notre combat spirituel; ce sont les faucilles avec lesquelles nous devons récolter les fruits du travail bien fait dans le champ de la moisson du monde.
Dans le chapitre de Science et Santé intitulé « Les Pas de la Vérité », Mrs. Eddy écrit (p. 254): « Pendant les siècles sensuels, il se peut que nous n'acquérions pas l'absolu de la Science Chrétienne avant de passer par le changement appelé la mort, car nous n'avons pas le pouvoir de démontrer ce que nous ne comprenons pas. Mais il faut que le moi humain soit évangélisé. Dieu nous demande d'accepter aujourd'hui même cette tâche avec amour, d'abandonner aussi vite que possible le matériel, et de travailler au spirituel qui détermine l'extérieur et le réel. »