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« Mais une vapeur montait de la terre »

[Original en allemand]

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 1958


Au premier chapitre de la Genèse, nous lisons (1:27): « Dieu créa l'homme à son image; il le créa à l'image de Dieu. » Plus loin il est dit: « Dieu contempla ce qu'il avait fait, et il vit que cela était très bien. » Comme le savent ceux qui étudient la Bible, il existe un second récit, débutant par ce verset (2:6): « Mais une vapeur montait de la terre, » et poursuivant en ces termes: « Alors l'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre: il insuffla dans ses narines un souffle de vie. »

D'après ces textes bibliques, l'homme était déjà créé à l'image de Dieu, donc spirituel et parfait, avant que s'élève la « vapeur. » Plus tard seulement est mentionnée la création d'un homme mortel matériel. Que représente donc cette vapeur ou cette brume? Que fait-elle? La brume c'est le matérialisme, la croyance à une substance matérielle, l'illusion d'un entendement mortel avec ses plaisirs et ses douleurs, sa prétention de vie et d'intelligence dans la matière. Évidemment, la brume cache aux regards l'homme créé par Dieu, et ce que l'on voit alors c'est l'homme mortel.

La juxtaposition de deux récits opposés a rendu perplexes bien des penseurs. Nous avons lieu d'être reconnaissants envers Mary Baker Eddy, qui dans son livre, Science et Santé avec la Clef des Écritures, explique clairement que le premier récit, dont la nature est spirituelle, peut seul être vrai. A la page 522 de ce livre, Mrs. Eddy déclare: « La Science du premier récit prouve la fausseté du second. Si l'un est vrai, l'autre est faux, car ils sont antagonistes. Le premier récit assigne à Dieu toute puissance et tout gouvernement, et doue l'homme de la perfection et du pouvoir de Dieu. Le second récit représente l'homme comme étant changeant et mortel, — comme s'étant détaché de la Divinité et tournant dans une orbite à lui. »

Donc il nous incombe d'accepter les paroles de Mrs. Eddy et de nous en tenir au premier récit de la création, qui est spirituel. Si nous désirons sincèrement voir en toutes circonstances chez nous et chez nos frères l'image, la ressemblance de Dieu, aucun brouillard ne peut obscurcir cette vérité; au contraire, ce qui était voilé se révélera, et l'on verra paraître la perfection complète de l'homme spirituel.

Dans la vie journalière, les brumes semblent encore souvent s'élever, cachant la création spirituelle et la rendant invisible. S'il en est ainsi, notre urgent devoir consiste à reconnaître la nature éphémère des brumes, à ne jamais perdre de vue l'idée divine qu'elles prétendent cacher.

Une Scientiste Chrétienne eut une expérience qui lui montra comme à la lueur d'un éclair à quel point il importe de voir la réalité qu'obscurcissent les brumes. Sa fille sentait qu'il lui fallait changer d'école afin de pouvoir mieux développer ses aptitudes. A vues humaines, la chose paraissait difficile, car l'élève n'avait pas la préparation nécessaire pour être admise dans l'école de son choix. Mais comme elle fréquentait l'École du Dimanche de la Science Chrétienne, elle savait que le développement de ses aptitudes serait d'accord avec la loi divine et que les règles établies par les hommes ne pouvaient entraver sa croissance spirituelle.

La mère et la jeune fille parlèrent de la chose à la monitrice dont elle recevait les enseignements à l'École du Dimanche. Sachant que Dieu seul gouverne, toutes trois résolurent de Lui confier le problème, en renonçant à vouloir faire aboutir des projets humains. Ce penser juste produisit immédiatement un bon résultat, car sans aucun accroc toutes les formalités furent vite remplies, et l'élève fut autorisée à subir l'examen d'entrée à la nouvelle école. Mais au préalable, il fallait avoir une entrevue avec le directeur. Celui-ci expliqua à la mère les difficultés que rencontrerait la jeune fille, dont tous les efforts seraient vains, disait-il.

Pendant cette entrevue, où la Scientiste dut entendre des opinions absolument opposées aux siennes, elle put bien se rendre compte qu'il s'agissait de brumes s'élevant pour cacher l'enfant créée à l'image de Dieu, et montrant à sa place l'homme mortel. Elle rendit grâces à Dieu de ce qu'Il avait envoyé Ses anges — les pensées justes — et plus consciemment que jamais elle put voir sa fille comme l'enfant même de Dieu. Dans l'intervalle, la monitrice avait fidèlement prié, et toutes les personnes en cause attendaient avec calme et confiance l'apparition du fait spirituel. Comme on pouvait s'y attendre, l'élève, sachant que Dieu lui donnait l'intelligence, obtint de bonnes notes, réussit son examen, et fréquente actuellement l'école de son choix, où elle travaille avec fruit.

Les brumes qui s'étaient élevées avaient disparu, chassées par le Christ, la Vérité, quand on avait pu voir que l'enfant était l'image de Dieu, non pas un prétendu être humain ayant dans ses narines un souffle de vie. En maintes occasions, ces brumes voudraient s'élever et rendre obscure notre vision. Efforçons-nous toujours de reconnaître comme tel le brouillard. Par exemple, qu'est-ce que le péché sinon une vapeur, une illusion qui cache l'homme parfait, l'homme jugé « très bien » par son créateur? De même, en cas de maladie, notre compréhension correcte de l'homme réel dissipera instantanément les brumes, le mal physique.

Qu'en est-il de la pauvreté? Dieu n'a-t-Il pas créé toutes choses? Qu'est-ce qui pourrait donc nous faire défaut? Examinons notre propre pensée. Peut-être avons-nous, sans le vouloir, admis dans notre conscience le sens mortel de l'homme. Si c'est le cas, il faut corriger en nous cette faute afin de percevoir l'homme réel. Bientôt nous verrons que la disette apparente est une vapeur en train de se dissiper. Mrs. Eddy déclare, à la page 299 de Science et Santé: « Le sens corporel, ou l'erreur, peut sembler cacher la Vérité, la santé, l'harmonie et la Science, comme la brume obscurcit le soleil ou la montagne; mais la Science, le soleil de la Vérité, dissipera l'ombre et révélera les cimes célestes. »

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