«Rappelez-Vous que la première et la dernière leçon de la Science Chrétienne c'est l'amour, l'amour parfait, et l'amour rendu parfait par la croix. » C'est en ces termes que Mary Baker Eddy nous exhorte dans Miscellaneous Writings (p. 138). Puisque l'amour est la première et la dernière leçon, il comprend forcément toutes les autres leçons, fait que nous oublions trop souvent dans nos contacts journaliers, dans les affaires, à la maison et même dans notre travail à l'église. La croix par laquelle l'amour est rendu parfait est la croix qui nous force à purifier le moi en triomphant de l'amour de soi, de la propre commisération, de la présomption, de l'opiniâtreté, de la propre justice et de la propre justification — tous en contradiction avec la première et la dernière leçon qui est l'amour.
On peut se demander parfois pourquoi une église filiale ne progresse pas plus rapidement; pourquoi elle n'est pas plus prospère; pourquoi l'École du dimanche n'a pas plus d'élèves. Il serait bon alors de se demander si l'on n'a pas négligé la première et la dernière leçon.
En tant que membres d'une église filiale, il nous faut acquérir une meilleure compréhension de ce qu'est l'Église, en étudiant les références données par notre Leader à ce sujet, afin que notre pensée soit éclairée et purifiée de tout ce qui est dissemblable à la conscience du Christ. Cette étude nous fera constater combien de fois nous avons pensé que les autres ne vivaient pas conformément au plus haut sens de l'Église, alors que nous aurions dû clarifier notre propre pensée, vivant ainsi nous-mêmes conformément au plus haut concept de l'Église. Si nous avons été tentés de penser que certains passages que nous avons lus dans des articles ou dans la Leçon-Sermon du Livret Trimestriel de la Science Chrétienne, s'appliquaient aux défauts des autres plutôt qu'aux nôtres, nous devrions être reconnaissants de voir cette attitude critique et peu charitable, démasquée. Car cela est funeste à notre propre tranquillité d'esprit, et n'aide pas à résoudre les conditions inharmonieuses dans une église.
Lorsqu'on assiste à un concert symphonique sous la direction d'un des premiers chefs d'orchestre du monder et qu'on écoute une interprétation parfaite d'une partition connue, on comprend pourquoi tant de gens se sont donné de la peine pour avoir des billets et ont consenti à payer fort cher pour y assister. Mais si l'un des musiciens jouait faux, et qu'un autre se retournât pour le lui signaler, et qu'un autre encore s'arrêtât de jouer pour les critiquer, et ainsi de suite, la discorde et l'inharmonie en résulteraient.
En de telles circonstances personne n'aurait envie d'aller au concert. Par contre, si chaque musicien suivait le chef d'orchestre, sans se soucier de ce qu'un autre musicien puisse faire, quiconque aurait fait une fausse note se remettrait bientôt à jouer en harmonie avec tout l'orchestre.
Ne pouvons-nous pas nous demander: « Suivons-nous le Christ? » Si chaque membre suit le Christ et met en pratique la première et la dernière leçon de l'amour, l'unité et l'harmonie s'ensuivront, car la conscience du Christ guérit et rend harmonieuses toutes conditions. Notre tâche est donc de suivre le Christ et non pas de perdre notre temps à épier les autres. Trop souvent nous sommes tentés de suivre les Scientistes Chrétiens au lieu de suivre le Christ, ou bien d'étudier les Scientistes Chrétiens au lieu d'étudier la Science Chrétienne.
Mrs. Eddy nous a montré par son exemple comment suivre le Christ, dans sa subordination absolue du moi lorsqu'elle établit le mouvement de la Science Chrétienne en présence de tant d'obstacles et d'obstructions. Elle déclare dans Message to The Mother Church for 1902 (p. 4): « Je répète à nouveau: Suivez votre Leader, seulement dans la mesure où elle suit le Christ. »
En nous exhortant à amener « toutes les pensées captives à l'obéissance du Christ » (II Cor. 10:5) l'apôtre Paul nous donne la manière parfaite de mettre nos pensées à l'épreuve. L'égoïsme cède à l'amour fraternel; la propre justice et la propre justification font place à la douceur et à l'humilité; l'opiniâtreté et l'obstination cèdent à la volonté divine; la critique cède à la compassion et au pardon, l'envie à l'Amour divin, impersonnel, qui renferme tout.
Un sens plus élevé et plus pur de la vraie Église et de sa mission de guérison, se manifestera dans les églises filiales lorsque chaque membre fera preuve d'un plus grand amour, et obéira à l'exhortation de Mrs. Eddy (Miscellaneous Writings, p. 155): « Sacrifiez le moi pour vous bénir les uns les autres, de même que Dieu vous a bénis. Oubliez le moi en travaillant pour l'humanité; alors vous amènerez le voyageur fatigué à votre porte, vous attirerez le pèlerin et l'étranger à votre église, et vous aurez accès au cœur de l'humanité. »
Nos églises et nos Écoles du dimanche prospèrent et les dons affluent lorsque chaque membre observe la première et la dernière leçon de l'amour. Les limitations disparaissent lorsque notre concept de Dieu, l'Amour, se développe. Nous jouissons de la richesse de l'Amour lorsque l'infinité de l'Amour est exprimée.
Que le problème se présente à nous sous forme d'inharmonie à la maison, à l'église, dans les affaires, dans le gouvernement ou la situation mondiale, la seule solution réelle et permanente se trouve dans le chemin du Christ. L'harmonie et la paix ne peuvent être ni achetées, ni obtenues au moyen de lois, on ne peut non plus les faire entrer de force dans le cœur de l'humanité; elles doivent venir individuellement de nous-mêmes pour être permanentes. Lorsque le Christ règne dans nos cœurs, gouverne nos pensées, nos intentions et nos ambitions, il y a la paix.
Le Maître dit (Jean 13:34): « Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. » Voilà le chemin de l'harmonie. Voilà le chemin de la paix et du progrès. Suivons le Christ et rappelons-nous « que la première et la dernière leçon de la Science Chrétienne c'est l'amour. »
