Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Une guerre spirituelle pleine de joie

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1958


La joie est une qualité que tous recherchent et dont nul ne conteste qu'elle soit désirable. Seul le moyen d'y parvenir peut se discuter. D'une manière générale, on reconnaît que les Scientistes Chrétiens sont heureux; on admet que leur religion doit être la base de leur joie, opinion avec laquelle eux-mêmes sont bien d'accord.

Pourtant il arrive parfois que des Scientistes Chrétiens disent: « Oh! si seulement je pouvais retrouver la joie et l'inspiration que j'éprouvais au début de mon étude! Aujourd'hui mes problèmes semblent m'enlever la joie. » Parler ainsi, n'est-ce pas admettre que dans la pensée, les problèmes occupent le premier plan, de préférence à la joie nécessaire pour les résoudre? Or certes rien n'exige que la joie, qualité spirituelle de Dieu, soit remplacée ou obscurcie par un problème humain temporel. Nul mathématicien ne se lamenterait quand des problèmes se présentent à lui. Il sait que la science des nombres lui permettra de les résoudre, ce qui est pour lui une joie et une satisfaction.

De même, les Scientistes Chrétiens devraient éprouver une grande joie lorsqu'ils affrontent et résolvent les problèmes qui se dressent devant les humains. Si vaste que puisse paraître le problème, il ne doit pas nous enlever la joie qu'on éprouve en appliquant à la situation présente la connaissance de la Vérité divine. Nos efforts pour vaincre l'erreur sous toutes ses formes devraient être non pas une lutte pénible, déprimante, mais une guerre spirituelle pleine de joie. Jésus le Christ a dit (Jean 8:31, 32): « Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes véritablement mes disciples; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. »

Le combat entre David et Goliath, dont le premier livre de Samuel, au chapitre dix-sept, nous donne le récit, contient des leçons qui peuvent nous aider.

David, on s'en souvient, avait laissé les brebis qu'il faisait paître; à la demande de son père, il avait apporté des provisions à ses trois frères aînés et à leur capitaine, dans l'armée du roi Saül. Arrivé au camp, le jeune homme parlait avec ses frères lorsque le géant Goliath sortit, comme il l'avait fait matin et soir depuis quarante jours, pour défier au combat l'un des sujets de Saül. A son aspect, les Israélites étaient saisis de crainte; la taille du géant et sa lourde armure les jetaient dans la consternation.

Peur-être y avait-il dans l'armée d'Israël des hommes capables de se mesurer avec Goliath et de le vaincre comme le fit David, mais la Bible ne dit pas qu'ils s'y aventurèrent. Leur crainte les empêchait de faire le moindre effort pour résister à l'arrogance du géant. David seul n'éprouvait point de peur, parce qu'avec joie il se confiait en Dieu. Il n'eut donc pas de peine à relever le défi que lançait le Philistin. En tant que Scientistes qui connaissent dans une certaine mesure l'omnipotence et la tendre sollicitude d'un Dieu toujours présent, craindrons-nous de résister à l'erreur, de la détruire, ou d'être privés de notre joie si nous agissons ainsi? Non certes, pourvu qu'à l'exemple de David, nous comptions sur Dieu pour réussir.

Elle est intéressante l'attitude de David, la manière dont il répondit aux menaces que Goliath adressait aux Israélites. « Que fera-ton, » demanda-t-il, « à celui qui tuera ce Philistin et qui ôtera l'opprobre qui pèse sur Israël? » David avait peut-être reconnu que la crainte et la faiblesse obscurcissant la pensée des Israélites étaient essentiellement mauvaises. Dans ce cas, il éprouvait sans doute un grand désir de prouver que les hommes qui mettent en Dieu leur confiance ne sont point à la merci du mal. Quand on insiste sur la dignité du moi spirituel et qu'on refuse de laisser agir sans frein les insultes de l'erreur, cela indique certainement le vrai respect de soi-même. Ainsi l'on ôte « l'opprobre qui pèse sur Israël. »

A Saül, David assura que le Philistin ne pouvait prévaloir, puisqu'il avait « insulté les armées du Dieu vivant. » Il est bien vrai que toute injustice est dès le début condamnée aux échecs, puisqu'elle défie le pouvoir de l'omnipotence! Refusant les armes défensives dont il n'avait point prouvé la valeur, David choisit cinq pierres polies, les mit dans sa gibecière, et s'avança, conscient de la protection divine. Remarquons ce fait: bien que, comme on en eut la preuve, une pierre fût suffisante pour obtenir la victoire, David était prêt à en lancer davantage au besoin. Ce peut être pour nous une indication utile — si nos premiers assauts contre une forme particulière de l'erreur restent inefficaces, n'hésitons pas à les renouveler jusqu'à la victoire finale.

Goliath regardait David avec un mépris extrême. Quoi, un tout jeune homme, sans cuirasse, n'ayant pour arme que sa fronde de berger, venait combattre l'invincible champion des Philistins! Goliath maudit David et se vanta de le tuer bientôt. David ne s'en émut point. Il avait la hardiesse que donne la Vérité. Renversant les menaces et la jactance du géant, il les tourna contre leur auteur. « Toute cette multitude verra, » affirma-t-il, « que l'Éternel n'a pas besoin de l'épée ni de la lance pour donner la victoire; car l'Éternel est le maître du combat, et il vous livrera entre nos mains. »

Quelle glorieuse réalisation! « L'Éternel est le maître du combat. » Maintes heures de crainte et de souffrance nous seront épargnées si nous comprenons cette vérité merveilleuse. Ce n'est pas à nous qu'appartient la responsabilité, la détermination de l'issue. Dans toutes les épreuves, dans toutes les luttes contre l'erreur, « l'Éternel est le maître du combat. » Ayant cette assurance, nous pouvons avancer avec joie, sans inquiétude, dans l'attente du bien.

Quand Goliath s'approcha de celui qu'il croyait devoir être sa victime, « David courut vers la ligne ennemie, à la rencontre du Philistin. » Il est probable que David était content, que son cœur était plein de joie et qu'il avait hâte de prouver la puissance de Dieu. Est-ce que nous nous empressons, vous et moi, de faire face à nos problèmes, heureux de savoir que le triomphe de la Vérité est certain dès le début? Cette attitude aiderait à résoudre nos problèmes mieux que ne pourraient le faire des combats prolongés, soutenus avec acharnement mais avec fatigue.

Voici donc les deux adversaires face à face. Goliath, portant sa lance énorme et sa lourde armure, se croyait sans doute invincible. Or malgré ses armes pesantes, il n'était pas entièrement protégé. Son casque ne lui couvrait pas le front; et la pierre lancée par David atteignit ce point vulnérable, de sorte que le géant tomba.

Il y a là une pensée qui peut rendre service au chrétien s'intéressant à la métaphysique. Dans toute erreur, quel que soit son nom, le point le plus vulnérable est son caractère fallacieux, sa fausseté, son irréalité. Que le Scientiste Chrétien, qui reconnaît clairement la plénitude de Dieu, de la Vérité, oriente son traitement vers l'irréalité de l'erreur, et celle-ci devra céder. Notre Leader, Mary Baker Eddy, déclare dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (pp. 367, 368): « Parce que la Vérité est infinie, on devrait reconnaître que l'erreur n'est rien. Parce que la Vérité est omnipotente en bonté, l'erreur, le contraire de la Vérité, n'a aucune puissance. Le mal n'est que le contrepoids du néant. »

Ainsi David l'emporta sur Goliath. Le prétendu pouvoir du matérialisme s'écroula devant une entière confiance en Dieu. De même, dans notre guerre contre l'erreur, nous prévaudrons si nous restons courageux, pleins de confiance et de joie. A la page 105 de Miscellaneous Writings, Mrs. Eddy fait cette remarque: « La Science Chrétienne est à jamais victorieuse, et l'omniprésente Vérité ignore les défaites. » Les problèmes qui se dressent devant nous offrent une belle occasion de prouver que la vérité spirituelle l'emporte sur la croyance matérielle. Le défi nous inspire du courage; la lutte nous fortifie; l'issue est certaine. Hâtons-nous d'affronter chaque problème avec un chant de triomphe qui remplira le cœur, car dès le début le résultat est sûr. « L'Éternel est le maître du combat. »

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / juin 1958

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.