L'optimisme humain n'est pas la Science Chrétienne, et il ne peut être substitué à la compréhension spirituelle. Naturellement, il est juste que chacun s'attende seulement au bien, mais cette attente doit provenir d'une compréhension démontrable de Dieu — l'Amour immuable, le Principe divin — afin de porter des fruits en toutes circonstances.
L'attention d'une Scientiste Chrétienne fut attirée d'une manière intéressante, sur l'importance de la vraie attente du bien. Elle et sa fille désiraient trouver un appartement convenable dans une station balnéaire où elles pourraient passer une semaine de vacances. Avant le voyage projeté, elles décidèrent d'aller passer la fin de la semaine dans cette station pour y chercher un appartement. Avant de quitter la maison un samedi soir, on leur demanda si ce n'était pas folie de leur part d'aller au bord de la mer pendant la pleine saison, sans avoir réservé leur chambre pour la nuit, mais leur réponse fut: « Oh, nous trouverons un endroit. »
Lorsqu'elles arrivèrent à destination, il faisait nuit, et pendant plus de deux heures elles traversèrent en voiture plusieurs plages de la côte, s'attendant, à chaque tournant, à trouver un endroit pour passer la nuit. Quand il fut très tard, elles pensèrent qu'elles seraient obligées de passer la nuit dans la voiture ou bien de refaire cent soixante kilomètres pour rentrer à la maison. Elles décidèrent alors de prier et de faire un travail métaphysique en Science Chrétienne pour résoudre le problème qui les confrontait.
Elles reconnurent la présence et la puissance de Dieu, sachant que là où l'homme, l'idée de Dieu, est, là aussi est le bien, et que l'homme n'est jamais sans foyer, mais qu'il est toujours un avec son Père-Mère Dieu. S'appuyant sur les belles promesses du Psaume quatre-vingtonze, elles réalisèrent que l'abri et la protection sont réellement spirituels, que ce sont des faits établis par Dieu, l'Amour, et qu'ils sont toujours présents pour subvenir aux besoins humains. Elles se rappelèrent les paroles de Mary Baker Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 494): « L'Amour divin a toujours répondu à tout besoin humain, et y répondra toujours. »
Comme elles roulaient lentement le long de la route qu'elles avaient traversée plusieurs fois au cours de leurs recherches, elles virent un écriteau indiquant qu'il y avait un logement libre, et elles ne l'avaient pas vu auparavant. L'écriteau les orienta vers un appartement confortable qui répondait à leur besoin, et elles l'acceptèrent, reconnaissant avec gratitude qu'elles voyaient là la vérité manifestée dans leur expérience humaine.
Que de fois nous sommes portés à faire des pas humains inutilement au lieu de nous tourner vers l'Entendement divin pour être guidés et protégés, et combien de peine nous serait épargnée si nous commencions d'abord par prier, et si, ensuite, après avoir écouté la réponse, nous nous mettions en devoir de suivre avec obéissance et gratitude.
Il n'est pas nécessaire que nous errions dans le désert, à la recherche de la Terre promise comme le firent les enfants d'Israël, car le Maître dit (Luc 17:21): « Le royaume de Dieu est au-dedans de vous. » Nous devons apprendre que tout bien est déjà présent, car Dieu est le bien et Il est omniprésent. Il est le créateur, et les Écritures nous apprennent que « Dieu contempla ce qu'il avait fait, et il vit que cela était très bien » (Gen. 1:31).
L'omnipotence de Dieu doit être reconnue et comprise plutôt que désirée, si nous voulons profiter des bénédictions qui sont présentes et qui constituent le royaume des cieux. Nous apprenons que l'Amour divin a déjà répondu à tout besoin humain, grâce à la compréhension du fait que Dieu est la seule substance, et que l'homme, Son image et Sa ressemblance, possède déjà tout par réflexion. C'est seulement lorsque nous pensons à nous-mêmes en tant que séparés de Dieu, indépendants de Lui, qu'il semble que nous soyons dans le besoin; mais lorsque, tel l'enfant prodigue, nos pensées retournent vers Dieu, le Père, reconnaissant notre vraie identité, nous trouvons les trésors qu'Il a déjà préparés pour nous.
Mrs. Eddy déclare dans Science et Santé (p. 263): « Lorsque l'homme mortel fondra ses pensées de l'existence avec le spirituel et n'agira que comme Dieu agit, il ne tâtonnera plus dans l'obscurité et ne s'attachera plus à la terre faute d'avoir goûté le ciel. » S'attendre au bien parce que nous savons que puisque Dieu créa seulement le bien, il n'y a pas de source d'où le mal et la pauvreté puissent provenir, n'est pas de l'optimisme humain, mais la compréhension scientifique.
Le Scientiste Chrétien ne marche pas la tête dans les nuages, disant que tout va bien et refusant de voir la prétention du mal qui revendique son droit à la réalité. Au lieu de cela, il fait face à l'erreur ou au mal, avec la conviction que celui-ci est irréel parce que Dieu créa un univers parfait d'idées parfaites. En appliquant cette vérité, il prouve que l'erreur n'est rien. Mrs. Eddy écrit (ibid., p. 346): « Il est clair que le néant n'est rien, mais il nous faut comprendre que l'erreur n'est rien et que son néant n'est pas sauvé, mais qu'on doit en démontrer le non-être afin de prouver la réalité — savoir, la totalité — de la Vérité. »
Le fait de se dire Scientiste Chrétien ne nous protège pas des erreurs et des pièges de la suggestion mortelle, mais le fait d'utiliser scientifiquement les vérités que nous enseigne la Science Chrétienne, nous assure la protection, l'inspiration et la libération de tout mal, toujours présentes et agissant éternellement. S'appuyer sur ces vérités nous donne une base sûre pour l'attente du bien dans notre vie.
Affermi par la compréhension de son héritage en tant qu'idée de Dieu, le Scientiste Chrétien remplace l'optimisme humain par la démonstration, et fait face à chaque provocation de la croyance mortelle, la considérant comme une nouvelle occasion de démontrer que l'homme ne peut éprouver dans son expérience que ce que Dieu connaît — le bien parfait et indestructible.