Le jour de l'an est une date excellente pour envisager les progrès. Beaucoup se rendent compte qu'une juste compréhension de la matière aidera les humains à sortir des limitations matérielles. Si le pouvoir, le mouvement, les communications se sont beaucoup développés aujourd'hui, c'est parce qu'on analyse la matière en tant qu'énergie congelée. Les humains prévoient bien d'autres progrès grâce à une compréhension plus exacte de la matière dont les énergies seront soumises à l'intelligence.
Si l'on saisissait les leçons de la Bible, le fait que la matière ne peut être subjuguée que par la toute-puissance de l'Esprit serait davantage reconnu. Élie, préfigurant la Science Chrétienne parce qu'il subjuguait la matière, trouva la puissance non dans les forces de la nature — le vent, le tremblement de terre, le feu — mais dans un murmure doux et subtil. A la page 310 du livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy déclare: « La matière est composée d'une prétendue force de l'entendement mortel; mais toute force est l'Entendement divin. » Les personnages remarquables dont parle la Bible s'élevèrent plus haut que les limites matérielles parce qu'ils savaient que la force appartient à Dieu, à l'Esprit et non pas à son opposé, la matière, qui représente évidemment toutes les limitations, le mal, les infirmités et la mort.
La Science Chrétienne associe le progrès véritable avec l'analyse correcte de la matière. En réalité la démonstration complète de la Science repose sur la compréhension de deux facteurs essentiels: la plénitude de l'Entendement, de l'Esprit, et le néant de la matière. Le disciple doit apprendre que la matière peut être réduite à une « force de l'entendement mortel, » ou vouloir humain, et que la volonté humaine est le contraire hypothétique de la volonté divine; avant d'en arriver là il n'échappe guère aux limitations traditionnelles concernant la puissance. Par la révélation spirituelle Mrs. Eddy put voir que la « force de l'entendement mortel » qui constitue la matière est fictive, et peut être dissipée par l'intelligence réelle. Cette connaissance amena notre Leader à faire usage du pouvoir spirituel pour guérir le péché et la maladie; le monde n'avait rien vu de semblable depuis l'époque où le Christ Jésus démontrait la Science du Christ et réconfortait les humains grâce à sa connaissance scientifique de la substance. La découverte de Mrs. Eddy touchant la nature de la matière détermine dans la conscience humaine des progrès dont on n'a pas encore réalisé l'ampleur.
A la page 35 de Unité du Bien, Mrs. Eddy parle en ces termes: « Je pose la question: Qu'est-ce qui fut en premier, la matière ou la force? Ce qui fut en premier c'est Dieu, l'Entendement immortel, le Père de tous. Mais Dieu est la Vérité, et les forces de la Vérité sont morales et spirituelles, non physiques. Elles ne sont pas les forces implacables de la matière. » Puis elle explique comme suit les forces de la matière: « Elles sont les phénomènes de l'entendement mortel, et la matière et l'entendement mortel ne font qu'un; et cet un est un faux énoncé concernant l'Entendement, Dieu. » Tout le royaume de la matière fut construit sur un faux énoncé au sujet de l'Entendement; or il n'y a point d'intelligence dans ce qui est faux. Pour que le pouvoir de l'Esprit soit révélé aux hommes et que l'illusion obscurcissant le royaume de la réalité soit détruite, il faut revenir à un exposé véridique de l'Entendement.
L'on est saisi d'admiration en voyant que Jésus le Christ accomplit par le seul pouvoir spirituel tout ce que les hommes de science cherchent à produire aujourd'hui par la matière. Le physicien tâche d'éliminer l'espace en augmentant la vitesse; tandis qu'au moyen de la loi divine, en un instant Jésus se transporta jusqu'au rivage, ainsi que la barque dans laquelle il se trouvait. Le physicien communique avec autrui par la radio et d'autres méthodes matérielles; tandis que le Maître lisait la pensée et même à distance atteignait ses patients au double point de vue mental et spirituel. Jésus guérissait les malades, les aveugles, les muets, les déments, les pécheurs et ressuscitait les morts; mais ces œuvres étaient accomplies par des méthodes spirituelles et non par les médicaments, les chocs électriques, les sérums ou la chirurgie. Il marcha sur les eaux, annulant ainsi la force de gravitation que les physiciens cherchent à maîtriser. Il changea l'eau en vin; mais cette transmutation s'effectua au moyen de l'Esprit, non par le maniement de l'atome. Il multiplia les pains et les poissons, sans avoir recours à la culture du blé hybride ou à des procédés d'incubation meilleurs. Les méthodes matérielles, même perfectionnées, semblent fort grossières en comparaison des voies spirituelles !
A ses disciples le Maître enseigna comment on démontre le pouvoir de l'Esprit; ce fait indique que les grandes œuvres accomplies par Jésus sont possibles pour quiconque manifeste la nature du Christ, laquelle l'emporte sur la matière. Se plaçant au point de vue du Christ, le Maître disait (Matth. 28:18): « Toute puissance m'a été donnée dans le ciel et sur la terre. » Seules les limitations de la croyance qu'un humain s'impose le privent de l'héritage que Dieu donne à l'homme — du pouvoir que possède le Christ. Comme l'a fait remarquer Mrs. Eddy (Rétrospection et Introspection, pp. 56, 57): « La Science divine exige des luttes formidables contre les croyances mortelles, tandis que nous traversons la mer insondable des possibilités pour entrer dans le port éternel. »
Il importe que nous sachions ce qui se passe aujourd'hui dans le monde, que nous comprenions comment le physicien, par une analyse plus correcte de la matière, agrandit les perspectives de notre époque. Mais ce qui importe bien davantage c'est que le Scientiste Chrétien apprenne comment doit être analysée la matière — en tant que fausseté, force hypothétique — puis échange cette force erronée contre l'énergie véritable de l'Esprit, qui l'emporte sur toutes les croyances matérielles. Une compréhension métaphysiquement correcte de la matière, voilà ce qu'il faut au physicien de même qu'au Scientiste Chrétien. Tous deux doivent apprendre que la « force de l'entendement mortel » est un mythe. Alors les prodiges qui s'opèrent aujourd'hui dans le domaine matériel feront place aux merveilles du pouvoir divin.
Au stade actuel de ses progrès, le Scientiste Chrétien ne démontre pas encore pleinement « la mer insondable des possibilités. » Sans doute n'a-t-il pas marché sur les flots, nourri les foules, changé l'eau en vin ou traversé immédiatement l'espace. Mais comme sa force morale et spirituelle augmente, il avance vers la période où la loi de l'Esprit sera démontrée, s'avérera suprême et gouvernera tout ce dont le disciple est conscient. Par son analyse correcte de la matière, le Scientiste apprend à se bien porter et à guérir son prochain. Il apprend à détruire le péché dans sa conscience et celle d 'autrui grâce à l'analyse correcte de la matière. Il apprend à gouverner ses occupations, ses ressources, son atmosphère mentale, l'ambiance où il se trouve — tout cela parce qu'il comprend la totalité de l'Esprit et l'irréalité de la matière.
Grâce au progrès spirituel le pouvoir de l'Entendement se démontrera tôt ou tard d'une manière complète. La matière et ses prétendues forces se soumettront aux grands desseins de la Divinité jusqu'à ce qu'on ait la preuve qu'elles sont entièrement fausses. Le progrès et la certitude que la matière est néant marchent de pair; ils feront route ensemble jusqu'à la disparition complète de l'illusion matérielle qui prétend limiter et décevoir la pensée. La volonté humaine exprimée sous forme de matière s'inclinera devant la volonté divine; alors on reconnaîtra que l'homme, immortelle idée de l'Entendement divin, en reflète le mouvement infini.