J'ai eu beaucoup de preuves merveilleuses concernant l'efficacité de la Science Chrétienne, mais je commence à me rendre compte qu'après avoir souvent exprimé mon appréciation par un témoignage donné le mercredi soir, il me faut aussi montrer ma reconnaissance par le canal de nos périodiques.
Une remarquable guérison dont je suis très reconnaissante eut lieu voici environ sept ans. Une petite verrue ou grain de beauté sur ma lèvre supérieure commença tout à coup à prendre des proportions sérieuses. J'appris d'une manière indirecte et sans l'avoir cherché que le docteur appelait cela un cancer de l'épiderme, et l'on me proposa de me faire immédiatement traiter par les rayons X. Comme ma famille était très inquiète et que mes connaissances faisaient souvent des remarques à mon sujet, je crus plus sage de m'absenter quelque temps pour étudier et recevoir de l'aide. Je serai toujours reconnaissante envers les amis qui m'accueillirent chez eux avec bonté et me secoururent pendant cette période pénible.
Quand le mal parut s'accroître d'une manière alarmante je souffris d'une intense nervosité. J'étais remplie de crainte, j'étais fâchée de devoir rester si longtemps loin de mon ménage. Mais en persévérant dans l'étude, je commençai peu à peu à voir qu'il fallait déraciner beaucoup de pensées fausses. Un faux concept du home et de la famille, une répugnance à faire mon propre travail en Science Chrétienne, une crainte anormale de ce que pensait mon prochain et des prétendues lois d'hérédité furent parmi les erreurs démasquées à cette époque. Graduellement, j'obtins un concept plus clair de mon vrai home en tant que conscience spirituelle; je vis que tout ce que je possédais de bon faisait partie de cette conscience. Il me vint le désir de penser pour moi-même au lieu de compter toujours sur autrui; de tout mon cœur je souhaitai réfléchir la Vérité, ce qui remplaça l'instinct égoïste me poussant à chercher seulement mon propre avantage.
De tout temps j'avais aimé et apprécié notre Hymnaire, mais à cette époque il devint pour moi un puissant secours. Je fus conduite à étudier les cantiques, les pensées qu'ils exprimaient, et à chercher dans la Bible et les ouvrages de Mrs. Eddy des passages ayant un sens analogue. Cela me fut d'un grand secours pour élever mes pensées et pour exprimer la joie qui, comme je le savais, était nécessaire à la guérison complète.
Au bout de deux mois, pendant lesquels je m'étais efforcée d'être seule avec Dieu et de rester en Sa présence, un soir en allant me coucher je méditai le cantique 278 qui se trouve dans l'Hymnaire de Christian Science, et qui commence par ces mots: « Ton ciel, ton bien, pèlerin sur la terre, ils sont en toi. » Me réveillant de bonne heure, je constatai que l'excroissance était en train de diminuer. Dix jours plus tard elle avait entièrement disparu et je pus rentrer chez moi.
En résumé, je me rends maintenant compte que cette chose désagréable s'évanouit à mesure qu'augmentait mon désir de croître spirituellement. L'une des plus précieuses leçons que j'appris alors consistait à vaincre la crainte au sujet des pensées d'autrui en réalisant le pouvoir contenu dans ces paroles de Mrs. Eddy (Science et Santé, p. 536): « La compréhension divine règne, elle est tout, et il n'y a aucune autre conscience. » L'aide qui me fut donnée et l'attitude de mes amis qui me soutinrent et refusèrent de voir la fausse image du sens matériel, m'inspirent une gratitude sans bornes.
Mon cœur déborde de reconnaissance envers Dieu qui nous a donné par notre révérée Leader, Mrs. Eddy, la Science sur laquelle reposent les enseignements de la Bible. L'instruction reçue d'un professeur sincère et tous les canaux par lesquels la Vérité atteint aujourd'hui le monde, sont aussi des sujets de reconnaissance.—Lookout Mountain (Tennessee), États-Unis.