La base de toute démonstration en Science Chrétienne c'est la glorieuse vérité de l'être, le fait que Dieu, le bien, est Tout-en-tout. Quoique infinie, cette vérité s'applique à tous les problèmes humains car elle révèle que le mal ou l'erreur est néant, incapable de troubler l'éternelle harmonie de la création divine. Quand nous réalisons cette vérité, nous pouvons obtenir l'assurance et la paix spirituelles qui sont indispensables dans l'œuvre de la guérison. Cela nous rapproche de la vraie norme qu'indiqua Jésus le Christ lorsqu'il affirma (Jean 14:12): « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais. »
Le chapitre quatre de l'Évangile selon saint Marc contient un récit riche en inspiration, celui d'un « violent orage » calmé par le Maître. Les vents et les vagues en fureur assaillaient la barque où se trouvait Jésus, « dormant sur le coussin. » Effrayés par le témoignage des sens matériels, ses disciples le réveillèrent brusquement et lui firent ce reproche: « Maître, cela ne te fait-il rien que nous périssions? » Pour répondre à leur pressant appel, il se leva, « imposa silence au vent, et il dit à la mer: Tais-toi, sois tranquille! Le vent cessa, et il se fit un grand calme. »
Cette démonstration de pouvoir spirituel, comme toutes les œuvres de Jésus, contenait une grande leçon, résumée dans la parole du Maître aux disciples: « Pourquoi avez-vous peur? N'avez-vous donc plus de foi? » Il leur adressait un blâme sérieux impliquant que s'ils n'avaient pas cédé à la crainte, ils auraient pu eux aussi calmer le violent orage. Ne leur avait-il pas donné le même jour cette assurance: « A vous, le mystère du royaume de Dieu a été révélé »?
Par ses ouvrages, Mary Baker Eddy met à notre portée le pouvoir du Christ dont témoignait le Maître par son empire sur les circonstances matérielles. Aujourd'hui comme autrefois, l'erreur furieuse peut être réduite au silence par l'inspiration et la certitude que Dieu, l'Amour infini, est toujours présent et que l'homme est l'image même de l'Amour. Ce qui semble nous empêcher de mettre en œuvre le pouvoir du Christ, ce qui nous fait douter qu'il soit efficace ou que nous puissions l'appliquer, c'est seulement la fausse croyance que le mal est réel. Au fond le bien est l'unique pouvoir, ayant toujours pour effet l'harmonie spirituelle. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy déclare (p. 331): « Les Écritures impliquent que Dieu est Tout-en-tout. Il s'ensuit que rien ne possède de réalité ni d'existence hormis l'Entendement divin et Ses idées. Les Écritures déclarent aussi que Dieu est Esprit. Par conséquent dans l'Esprit tout est harmonie, et il ne peut y avoir de discorde; tout est Vie, et il n'y a pas de mort. Toutes choses dans l'univers de Dieu expriment Dieu. »
Quand nous réalisons scientifiquement la plénitude et l'infini de Dieu, nous voyons que l'homme qui L'exprime ne saurait être séparé de Dieu ou de Ses lois protectrices. Entrevoir cette vérité fondamentale c'est obtenir dans une certaine mesure la paix, la joie, la maîtrise spirituelles que Jésus manifesta dans toute sa carrière terrestre. Parmi les dons de son amour indicible, il légua à l'humanité cette grande bénédiction (Jean 14:27): « Je vous laisse la paix; je vous donne ma paix; je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Que votre cœur ne se trouble pas et qu'il ne craigne point. »
En Science divine on apprend que la vérité et l'erreur, l'intelligence et l'ignorance, sont des contraires incapables de s'unir ou de collaborer. La première est un fait, la seconde une supposition. Quand elles paraissent se toucher, il y a souvent un conflit visible, une commotion jusqu'à ce que grâce à notre intelligence de la Vérité et de sa suprématie, la négation soit entièrement détruite par son antipode.
La lutte apparente entre la vérité spirituelle et l'erreur matérielle est décrite en ces termes par Mrs. Eddy dans Science et Santé (p. 96): « La désagrégation des croyances matérielles peut sembler être la famine et la peste, la misère et le malheur, le péché, la maladie et la mort, qui passent par de nouvelles phases jusqu'à ce que leur néant se révèle. Ces troubles continueront jusqu'à la fin de l'erreur, quand toute discorde sera engloutie dans la Vérité spirituelle. »
Aujourd'hui le monde s'agite, il est troublé; beaucoup reconnaissent que les méthodes matérielles de protection et de sécurité personnelle sont inadéquates, et la pensée, la foi humaine se tournent vers la réalité spirituelle. Là le vrai concept de Dieu en tant qu'Amour omniprésent, Père et Mère de tous, assure la protection et la sécurité continues. Reconnaître avec calme la toute-puissance et l'omniprésence de l'Amour nous aide à comprendre la loi de la fraternité universelle. Quand nous réalisons ces faits, les fausses croyances de haine, de crainte et d'avarice ne peuvent plus prétendre insidieusement qu'elles sont vraies ou qu'elles se justifient. Faisant de sérieux efforts pour reconnaître que Dieu est l'Amour sans limites, nous voyons que Ses éternelles lois d'harmonie ne sauraient être annulées ou même temporairement suspendues.
La suprématie de la loi divine fut démontrée par la guérison d'un Scientiste Chrétien qui depuis bien longtemps comptait en toute circonstance sur la vérité de cette religion. A une certaine époque, il fut presque submergé par une série de problèmes apparemment graves. Les varices dont il souffrait avaient beaucoup empiré, affectant ses deux jambes. En conséquence il perdit sa place et les ressources dont il avait grand besoin. Il eut bientôt des dettes criardes qui le tourmentaient. En outre, dans son foyer prévalait une situation qui compromettait la stabilité de la vie familiale. L'état mental de cet homme ressemblait beaucoup à celui des disciples pendant l'orage. Il craignait que la guérison si nécessaire pour lui-même et sa famille ne fût pas assez rapide pour éviter des afflictions encore pires.
Quand la lutte contre les nombreuses suggestions de l'erreur devint particulièrement pénible, il fut soudain poussé à se faire des questions précises: « Dieu n'est-Il pas accessible pour moi, comme Il l'a toujours été? Son amour n'entoure-t-il pas les miens et moi-même à l'instant où nous sommes, au milieu de ce qui semble être un orage de l'entendement mortel? » Sa réponse fut un « Oui » positif, fervent, où se marquait une profonde gratitude concernant ce qu'il avait appris en Science Chrétienne — la présence éternelle de Dieu toujours accessible; et le mesmérisme semblable à d'épaisses ténèbres fut complètement percé. Le Scientiste put mieux comprendre que Dieu, l'Entendement divin, donne l'intelligence spirituelle et la maîtrise nécessaires pour annuler d'une manière radicale le témoignage des sens. La crainte de la pénurie et l'urgence des problèmes pécuniaires disparurent de sa pensée. En revanche il réalisa que l'être abondamment heureux est conforme à la loi de l'Amour impartial, illimité.
Le chemin ne tarda pas à s'ouvrir; il put faire face à toutes ses obligations et subvenir aux besoins immédiats de sa famille. Une guérison rapide et complète mit fin au mal dont il avait souffert. Toutes les autres inharmonies disparurent complètement grâce à la réalisation calme et sereine de la présence et du pouvoir que possède l'Amour divin.
Les lois de Dieu opèrent éternellement; mais en ce qui nous concerne elles deviennent efficaces seulement lorsque, selon notre compréhension la plus élevée, nous les appliquons d'une manière exacte et logique à tous nos problèmes. La confusion, le désordre, les conflits sont des faussetés matérielles qui suggèrent le péril et voudraient nous ravir le raisonnement perspicace, les jugements clairs, la confiance dans les directions divines. Selon la Science Chrétienne le salut du monde repose sur l'établissement dans la conscience humaine d'une foi pure et d'une claire intelligence de Dieu, qui Lui attribuent le pouvoir infini gouvernant d'une manière harmonieuse Son univers. Nous lisons dans l'Ancien Testament (Ésaïe 30:15): « Le Seigneur, l'Éternel, le Saint d'Israël, a dit: C'est en revenant à moi et en vous humiliant que vous serez sauvés; c'est dans le calme et la confiance que sera votre force. »
Notre empire sur l'erreur ou le mal et ses multiples formes se mesure d'après notre conscience progressive de son néant, de son impuissance, étant donné la plénitude de Dieu. Mrs. Eddy présente à ceux qui la suivent un programme exigeant beaucoup de leur part, lorsqu'elle écrit dans Science et Santé (p. 99): « Les courants calmes et forts de la vraie spiritualité, dont les manifestations sont la santé, la pureté et l'immolation du moi, doivent approfondir l'expérience humaine, jusqu'à ce qu'on voie que les croyances de l'existence matérielle ne sont qu'une tromperie manifeste, et que le péché, la maladie et la mort cèdent la place pour toujours à la démonstration scientifique de l'Esprit divin et à l'homme de Dieu, spirituel et parfait. »
Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur. Oui, je le dirai encore: Réjouissez-vous. Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. Ne vous inquiétez de rien, mais, en toute occasion, présentez vos demandes à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ. — Philippiens 4:4–7.
