Dans toutes ses instructions, Jésus le Christ indiquait la voie qui mène au seul Entendement, à Dieu. Il démasquait l’entendement mortel ou charnel, ce vil imposteur; parlant à ceux qui rejetaient ses enseignements, il dit au sujet du diable ou du mal (Jean 8:44): « Il n’a pas persévéré dans la vérité, parce qu’il n’y a point de vérité en lui. Quand il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, parce qu’il est menteur et le père du mensonge. »
Admettre la réalité spirituelle et repousser l’irréalité matérielle, c’est se montrer mentalement actif de la bonne manière. Dans ce cas le disciple se tourne vers Dieu, l’Entendement divin, et reconnaît son individualité véritable comme idée spirituelle du Principe. L’entendement charnel voudrait décevoir les hommes en imposant aux humains les fausses pensées d’un moi matériel hypothétique. La Science Chrétienne, fondée sur les paroles et les œuvres de Jésus, élève la conscience plus haut que les croyances mortelles; elle affirme que l’Entendement divin reconnu par Jésus le Christ est présent aujourd’hui même. Cette Science révèle la véritable individualité de l’homme en tant qu’image de Dieu, spirituelle et parfaite, reflétant l’infaillible intelligence de l’Entendement divin. Elle nous assure que l’homme n’est pas un mortel qui lutte et s’efforce de penser correctement. Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, déclare (Unité du Bien, p. 24): « Toute conscience est Entendement, et l’Entendement est Dieu, — une conscience infinie, et non une conscience finie. Cette conscience est reflétée dans la conscience individuelle, ou homme, dont la source est l’Entendement infini. »
Le fait spirituel qu’il existe un seul Entendement reflété « dans la conscience individuelle, ou homme, » constitue la vérité qui efface la croyance aveugle d’après quoi l’homme serait un mortel, un pécheur, un être qui ne peut s’empêcher de mal faire, une victime destinée à souffrir. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy fait cette remarque (p. 390): « C’est notre ignorance concernant Dieu, le Principe divin, qui produit l’apparente discorde, et la vraie compréhension de Dieu rétablit l’harmonie. » Dieu est l’Entendement infini; or ce qui est infini ne peut avoir un contraire ni rencontrer de l’opposition. En conséquence, si l’on comprend et reconnaît que Dieu, le bien, est infini, l’on arrive sûrement à cette conclusion: un entendement borné, la matière, les maladies ou le mal n’ont point d’existence réelle.
Cette compréhension fait voir aux humains que Dieu est l’origine de toutes les pensées spirituelles, de l’activité juste, de l’initiative et de la sagesse véritables. Annulant les effets de la croyance mortelle, la pensée juste établit le vrai concept de l’homme créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. Du point de vue scientifique, il ne peut y avoir qu’un seul genre de pensée, car il n’existe qu’un seul Entendement dont la pensée puisse émaner. A mesure que l’on abandonne la fausse croyance d’un entendement mortel et des concepts matériels, les concepts spirituels font leur apparition.
Pour les humains, il ne devrait pas être difficile d’admettre que la ressemblance de Dieu est forcément conforme à Sa nature. Tout ce qui est vrai au sujet de Dieu doit l’être au sujet de Son idée, l’homme. Le Maître ne nous aurait pas enjoint d’être parfaits comme le Père est parfait, à moins de savoir que la chose est possible. A ceux qui le suivaient il dit (Matth. 5:48): « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » Dans Science et Santé (p. 353), nous trouvons ces paroles: « La perfection est la base de la réalité. Sans perfection, il n’est rien d’absolument réel. Toutes choses continueront à disparaître jusqu’à ce qu’apparaisse la perfection et que l’on atteigne la réalité. »
La conscience d’un homme est son royaume. Sa connaissance scientifique fait agir la perfection dans sa carrière actuelle; ainsi les bénédictions se répandent sur lui-même et sur tous ceux qui sont dans le champ de sa pensée.
Maintes fois, l’auteur du présent article a prouvé le pouvoir de l’Entendement divin grâce à la pensée juste. Dans un certain cas on lui demanda de l’aide pour dénouer une situation difficile; tout d’abord elle fut tentée de condamner sévèrement son prochain, car il lui semblait qu’en pensant d’une manière intelligente et juste, on aurait pu éviter les ennuis. Elle blâmait mentalement celui qui s’était attiré ces tracas. Mais tout à coup elle put voir que la pensée qui condamne fait de l’erreur une réalité, et à l’instant elle rejeta ce qui était faux. Elle refusa d’admettre la croyance aux actions ou aux pensées mauvaises, et d’en charger l’homme.
De tout son cœur elle affirma que l’homme, réflexion de l’Entendement divin, ne pouvait ni sciemment ni inconsciemment donner naissance à une pensée inintelligente capable de produire les discords pour lui-même ou pour autrui. La ferme réalisation de cette vérité annula les croyances erronées au sujet de l’homme, et l’harmonie prévalut.
Jésus a dit (Matth. 6:24): « Nul ne peut servir deux maîtres; car ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. » Un mortel faillible ayant une intelligence à soi, représente le mensonge que profère le menteur. Seul existe le divin univers spirituel; et l’homme, image ou ressemblance de Dieu, reflète individuellement Ses pensées spirituelles.
Soyez transformés par le renouvellement de votre esprit, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, qui est bonne, agréable et parfaite. — Romains 12:2.