Pendant une vingtaine d'années la Science Chrétienne a été ma compagne fidèle. Je lui dois une meilleure compréhension de Dieu et de l'homme, Son expression. Aussi a-t-elle fait beaucoup de bien à ma famille et à moi-même.
Dans un certain cas je fus transportée à l'hôpital, souffrant d'un érésipèle et d'un grave empoisonnement du sang. Pendant six semaines j'eus une forte fièvre et je fus presque toujours sans connaissance. Loin de s'améliorer mon état empirait; la tuberculose vint s'ajouter aux autres maux. Le médecin n'autorisa plus les visites de ma famille.
Finalement je pus informer de mon état une amie Scientiste Chrétienne. Sur ma demande elle entra en contact avec une praticienne, qui se mit tout de suite au travail. Grâce à ce premier traitement donné à distance j'eus une nuit paisible, un sommeil normal, ce qui n'était pas arrivé depuis des semaines. A mon réveil la fièvre avait disparu; pendant la matinée je pus lire une bonne lettre de la praticienne, y répondre, et étudier avec profit une conférence sur la Science Chrétienne dont elle m'avait envoyé le texte. J'eus un merveilleux sentiment de paix et d'union à Dieu. Bientôt je pus me lever et quelques jours plus tard on me ramena chez moi; les derniers symptômes de maladie s'effacèrent rapidement.
Quelques années plus tard nous eûmes un accident d'automobile et notre fillette âgée de six ans fut blessée; il lui en resta au visage une cicatrice qui la défigurait. Mon mari consulta des médecins réputés; un praticien de la chirurgie plastique déclara que seule une opération serait efficace. Dans l'intervalle, soutenue avec patience par la praticienne je m'attachai à ces paroles de Mrs. Eddy dans Science et Santé (p. 410): « Plus la condition matérielle devant être vaincue par l'Esprit semble difficile, plus notre foi devrait être grande et notre amour pur. » Je réalisai que la loi de Dieu gouvernait la fillette; que ni les lois matérielles exprimées par les docteurs ni la crainte de son père ne pouvaient restreindre la loi divine, révélant la beauté et la symétrie que manifestent à jamais les idées divines. Pour éviter les critiques de nos proches je me rendis avec la fillette dans un village à la montagne, où j'avais le temps et la paix nécessaires pour prier et faire un bon travail. Huit jours plus tard toutes les marques de l'accident avaient disparu, grâce à la chirurgie mentale et non pas à l'autoplastie.
Avec une gratitude et une humilité profondes je me rappelle ce qui arriva après la deuxième Guerre mondiale. Des soldats que précédait une mauvaise réputation vinrent occuper notre village. Ils y entrèrent de nuit, et dans l'obscurité, debout devant la fenêtre ouverte, j'élevai mes pensées vers Dieu. Comme je me confiais au pouvoir protecteur de l'Amour divin, un sentiment d'amour fraternel à l'égard de ces soldats vint remplir mon cœur. Je vis qu'en réalité nous étions tous enfants du même Père, gouvernés par le seul Entendement. L'Amour bannit la crainte, aussi les soldats ne nous firent-ils pas le moindre mal.
Je ne connais qu'une manière d'exprimer ma gratitude envers notre Leader, Mrs. Eddy: me montrer digne des bénédictions reçues, et donner à mon prochain un verre d'eau froide au nom du Christ, de la Vérité. — Barsinghausen (Hanovre), Allemagne.
