Seule la Science Chrétienne donne aux humains l'interprétation correcte de Dieu, révélant la base de pensée et d'action qui permet de maîtriser les limitations et les obstacles présentés par le mal ou le matérialisme.
Quand les disciples de Jésus lui demandèrent pourquoi ils n'avaient pu guérir un enfant épileptique, le Maître dit que leur manque de foi en était la cause. Après avoir rendu la santé au malade, Jésus leur indiqua le remède. Il déclara que ce discord ne cédait qu'à la prière et au jeûne — qu'il fallait se détourner du témoignage matériel et chercher la solution en Dieu, dans l'Esprit. Il dit en outre (Matth. 17:20): « Si vous aviez de la foi comme un grain de moutarde, vous diriez à cette montagne: Transporte-toi d'ici là, elle s'y transporterait; et rien ne vous serait impossible. » Voilà le remède annulant le mur du matérialisme, toutes les portes fermées, et les autres obstacles qui tourmentent aujourd'hui le genre humain.
La foi qui se fonde sur la vraie intelligence de Dieu et de l'homme accomplira ce que n'ont pu faire au cours des âges les vastes réalisations et les grandes découvertes scientifiques. Pour démontrer ce fait, Jésus calma instantanément la tempête; il marcha sur les eaux, nourrit les foules et put vaincre la mort. Il se présenta aux disciples assemblés dans un lieu dont les portes étaient fermées. Aujourd'hui, la Science Chrétienne montre comment on peut faire ces mêmes œuvres; elle indique le chemin de la sécurité, du salut à l'égard de tous les obstacles et discords terrestres.
La Science Chrétienne nous fait voir la vraie base de la foi et de la compréhension spirituelle, permettant de démontrer la maîtrise que Dieu donne à toutes Ses idées. Cette Science révèle que Dieu est Esprit, que l'Esprit est la seule substance authentique, permanente. Elle affirme que toute la création se compose de substance spirituelle.
Dieu est le pur Entendement, dont la création consiste en pures idées spirituelles; cellesci existent à jamais dans cet Entendement ou conscience divine. L'Entendement ignore les limitations, les obstacles, les murs de pierre ou les portes fermées. Le bien est toujours accessible à chaque idée, de la plus petite à la plus grande.
La création divine est régie par les infaillibles lois de la Vérité, de la Vie, de l'Amour. En conséquence, toutes les idées de Dieu demeurent ensemble, unies par un rapport harmonieux, parfait, indestructible. Dans ce royaume de l'Esprit, les accidents, les problèmes, les échecs et les discords sont inconnus. Le mouvement y est mental, il obéit à l'Entendement parfait, universel.
La foi en ces vérités et l'intelligence de la création spirituelle constituaient la substance des démonstrations de Jésus. Cette foi, cette intelligence lui donnaient la preuve positive des choses invisibles au sens matériel. Mary Baker Eddy parle en ces termes (Miscellaneous Writings, p. 101): « Le sens scientifique de l'être établit l'harmonie et ne transige point avec la faiblesse ou les limitations. Il sape les fondements de la mortalité, de la loi physique; il brise les chaînes, libère les captifs, délivre les prisonniers. »
Agissant par les persécuteurs de Jésus, le mal cherchait toujours à dresser un mur de pierre sur sa route ascendante. Le corps du Maître fut cloué à la croix, et par tous les moyens l'on voulut s'assurer qu'il était mort. Mais la foi du Conducteur, soutenue par la compréhension spirituelle, ressuscita son corps, donnant la preuve que l'homme est spirituel, immortel. Jésus ne pratiquait ni le mesmérisme ni l'hypnotisme. Il n'était pas non plus un magicien. Il accomplissait de grandes œuvres parce qu'il reconnaissait et mettait en pratique les lois de l'Esprit, annulant toutes les fausses prétentions du sens matériel.
Une muraille de pierre, une porte fermée — une obstruction physique ou mentale, prenant la forme d'une maladie incurable, d'un appétit dépravé, d'une notion tyrannique suggérant la disette ou les retards — n'est jamais une réalité. Elle n'a point de substance parce qu'elle repose sur le sable, sur un faux concept de la création. Tout obstacle matériel n'est donc pas une réalité mais une irréalité; ce n'est point une création matérielle mais une fausse croyance, un néant. Aucun objet matériel ne peut entraver les mouvements et les progrès de l'homme. L'on ne prouve l'irréalité de la matière que par la foi en Dieu — en comprenant la nature spirituelle de Dieu, de l'homme et de l'univers.
Lorsque Jésus nourrit les foules, il ne commençait point par reconnaître les limitations ou la pénurie comme un obstacle authentique devant être vaincu. Il priait, il jeûnait; il se détournait des indices matériels pour percevoir le fait que le bien est toujours spirituel, immédiatement accessible aux idées de Dieu. Parce qu'il mettait sa confiance dans cette vérité, les faux indices de pénurie disparaissaient, et l'abondance spirituelle toujours présente était reconnue. Alors se voyaient les ressources nécessaires, dont on pouvait jouir.
En face de ce qui semble être un obstacle matériel ou mental, il faut détourner notre pensée de la croyance mortelle avec ses murs de pierre et ses portes closes. Il ne faut plus faire de l'erreur une réalité, perdre notre temps à l'examiner, vouloir trouver un moyen de la vaincre. Agir de la sorte serait en faire un obstacle. Notre tâche consiste à déclarer le néant de l'erreur, à nous détourner du faux témoignage pour fixer nos regards sur le fait scientifique — plénitude, perfection de l'Esprit et de sa création spirituelle. Quand la pensée cède à la vérité positive de l'être, le tableau d'un mur de pierre et d'une porte fermée s'évanouit; alors nous voyons avec joie les verts pâturages et le ciel serein, les bénédictions du royaume de l'Esprit, toujours proche.
Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy déclare (p. 264): « Les mortels doivent porter leurs regards au-delà des formes finies et évanescentes, s'ils veulent trouver le vrai sens des choses. Où les regards s'attacheront-ils, sinon au royaume insondable de l'Entendement? Nous devons porter nos regards là où nous voudrions diriger nos pas, et agir comme possédant tout pouvoir de Celui en qui nous avons notre être. » Suivant ces instructions, nous ne nous arrêterons point en face d'un mur de pierre — d'un obstacle matériel quelconque. Nous ne gémirons pas sur notre sort, restant ainsi dans la détresse de la mortalité. Nous n'essaierons point de gravir l'obstacle ou de le refouler. Mais poursuivant notre route dans la pensée et la démonstration spirituelles scientifuques, nous constaterons qu'en réalité aucun mur n'entrave ou n'obstrue nos progrès dans l direction de l'Esprit.
