Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy déclare (p. 117): « Notre Maître enseignait la spiritualité par des similitudes et des paraboles. » Tous les chrétiens aiment la douceur et la simple beauté des paraboles que prononça le Maître. Parce que la Science Chrétienne se fonde sur ce qu'enseignait le Christ Jésus, elle met naturellement en lumière les innombrables facettes spirituelles de ces précieux joyaux où brille la sagesse. Les paraboles de Jésus ont une profonde signification spirituelle; les Scientistes Chrétiens qui les mettent en œuvre dans la vie journalière obtiennent d'abondantes bénédictions. Qu'il s'agisse de l'enfant prodigue, du bon Samaritain, du figuier stérile, du trésor caché dans un champ, du semeur et de la graine, de l'économe infidèle, du levain, de la brebis perdue, toutes ces paraboles contiennent pour le Scientiste Chrétien des leçons vitales.
Utilisant une vérité fort simple contenue dans une des paraboles du Maître, une Scientiste put produire une guérison permanente. Quelqu'un qui souffrait d'un eczéma avait eu recours à lui pour le traitement métaphysique. En sa présence il déclara la vérité d'une manière absolue, scientifique; il affirma que Dieu, l'Esprit, est Tout, et qu'en Science divine l'homme est parfait. Il savait que dans son être réel, la patiente n'était point victime des conditions matérielles; que l'Entendement divin la maintenait comme une idée sans tache et sans défaut. En outre il déclara que dans cet univers d'idées, il ne pouvait y avoir aucune irritation, aucune chose pénible. Il savait que l'erreur ne peut croître et se répandre là où le bien se développe, car la Science Chrétienne — la loi de Dieu — arrache les erreurs nuisibles et lie leur prétendu pouvoir.
Ces déclarations aidèrent beaucoup la patiente, mais les vestiges du mal persistaient toujours. Par la prière le praticien se tourna vers l'Amour divin pour être guidé; lorsqu'il ouvrit la Bible ses yeux tombèrent sur la parabole de l'ivraie et du bon grain, au chapitre treize de Matthieu. En toute humilité il étudia et médita sérieusement le message qu'elle contient.
Avec intérêt il remarqua que les serviteurs, voyant l'ivraie croître parmi le froment, vinrent demander au père de famille s'il ne fallait pas arracher l'ivraie; mais ils obtinrent cette réponse (versets 29, 30): « Nous,...... de peur qu'en arrachant l'ivraie vous ne déraciniez en même temps le froment. Laissez-les croître tous deux ensemble jusqu'à la moisson; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs: Arrachez premièrement l'ivraie et liez-la en gerbes pour la brûler; mais amassez le froment dans mon grenier. »
Fermant sa Bible, le praticien dit tout haut: « Bien sûr, j'oubliais de brûler l'ivraie! J'avais omis de voir que le mal se détruit lui-même! » A l'instant il se rendit compte que la Science Chrétienne non seulement déracinerait les choses nuisibles et lierait leur prétendu pouvoir, mais les brûlerait dans les flammes purificatrices de l'Esprit. Il ne fut point étonné quand la patiente lui téléphona qu'elle était completement guérie.
Ne nous arrive-t-il pas de lier l'ivraie, c'est- à-dire la croyance mortelle, d'en faire des gerbes, puis d'oublier qu'elles doivent être brûlées? Avons-nous quelquefois entassé ces gerbes dans un grenier mental comme pour les mettre en réserve? Dans le cas précité, le praticien et la patiente avaient obtenu la preuve de la loi divine; ils purent donc mieux voir qu'il est impossible de démontrer la puissance curative de la Science Chrétienne lorsqu'on se cramponne égoïstement à une gerbe de croyances matérielles. Plus clairement que jamais ils virent qu'il faut sans doute déraciner et lier l'ivraie des tendances charnelles, mais qu'il faut encore la brûler ou la détruire; le froment, les idées pures doivent seules être amassées dans le grenier qui représente la conscience réelle.
La manière dont le praticien fit usage de cette parabole est bien résumée par notre Leader dans Miscellaneous Writings, où elle dit (pp. 214, 215): « Pour guérir les malades, le Scientiste Chrétien ne peut prendre avec lui l'erreur en même temps que la Vérité, les reconnaître ou les approuver l'une et l'autre. Ceci rendrait impossible la destruction de l'ivraie: avant qu'on puisse la brûler, il faut la séparer du froment; et Jésus prédit que l'heure de la moisson viendrait, que l'erreur serait finalement détruite par ce processus — le triage, et l'action du feu. »
Grâce à sa compréhension de la Science Chrétienne, ce disciple avait mis en œuvre une simple vérité prise dans une parabole de Jésus; de même nous pouvons trouver dans toutes les paraboles du Maître une profusion de pensées pures, capables de guérir. Elles contiennent des leçons vitales capables d'instruire spirituellement le disciple et de hâter ses progrès. Puissions-nous faire un meilleur usage de ces paraboles en sondant par la Science Chrétienne leurs profondes vérités! Nous découvrirons ainsi des trésors nouveaux; nous connaîtrons davantage la joie, la logique divine et l'inspiration céleste.