Pour le sens mortel la Science Chrétienne semble abstraite, mais le processus est simple et les résultats sont certains si la Science est comprise, » déclare Mary Baker Eddy à la page 459 de Science et Santé avec la Clef des Écritures. Cette citation révèle le vrai caractère de la Science Chrétienne. Loin d'être abstraite et difficile, elle est simple, prouvable, comme on s'en aperçoit si l'on désire vraiment comprendre Dieu et connaître davantage Son dessein.
Dans maints récits, la Bible montre que ceux qui souffraient de divers maux physiques en furent affranchis quand ils se tournèrent sans réserve vers Dieu. A l'époque de Jésus, les personnes désirant être guéries s'adressaient à lui parce qu'il manifestait la vraie nature de Dieu d'une façon qui pouvait être comprise par le peuple. Aujourd'hui, grâce à la Science Chrétienne nous avons des vérités démontrables ayant leur source en Dieu, dans le divin Principe; nous pouvons les comprendre et les appliquer à nos problèmes physiques. Par sa vision spirituelle, sa claire révélation du Principe et de ses règles, Mrs. Eddy a bien fait voir comment la Science Chrétienne guérit. De plus elle en prouva les possibilités avant de la faire connaître au monde.
Grâce à l'étude de la Science Chrétienne, nous apprenons que Dieu, créateur de l'homme et de l'univers, fit tout ce qui existe et « vit que cela était très bien » (Gen. 1:31). Comme la création reflète les qualités de son créateur, nous devons en conclure que Dieu est absolument bon. Quiconque admet sans réserve ce fait spirituel fondamental avancera sur la route du progrès, et finira par démontrer que lui-même est affranchi du mal.
Si Dieu connaissait tant soit peu ce qui est mauvais ou comptait sur la matière pour être reconnu, Il serait également soumis aux prétendues lois du mal, instables par nature; ainsi le Principe créateur verserait dans le panthéisme. Comme Scientistes Chrétiens nous ne pouvons adhérer à cette croyance car nous comprenons que Dieu, le bien, est Tout-en-tout, omniscient, ce qui exclut la présence ainsi que la connaissance du mal.
Récemment l'auteur du présent article se trouva dans une situation où il lui fallait s'arrêter et prêter l'oreille pour entendre la Parole de la Vérité. Il fit de vigoureux efforts pour amplifier sa conscience de l'Esprit, pour avoir plus de foi dans l'Invisible infini, pour prier en comprenant que tout ce dont il avait besoin en vue de la santé et de la paix était accessible à l'heure même. Quoique le mal ne fût pas diagnostiqué, l'auteur croit que les symptômes physiques étaient ceux d'une appendicite aiguë. Avec consécration il tâcha d'exclure toutes les pensées étrangères, de faire silence pour percevoir avec respect la Parole de Vérité. Elle vint d'une façon rapide et claire: Ne crains point car tu es l'image, la ressemblance de Dieu, en qui ne se trouve aucune erreur. Ce message angélique éclaira immédiatement la mentalité, et il s'en suivit une guérison complète.
Quand l'inspiration spirituelle remplit notre conscience et que nous agissons en accord avec ce que dicte la Parole, nous en recevons les bienfaits. Alors nous comprenons et reconnaissons que la santé dont nous sommes en quête est présente au même titre que notre identité. Rien ne l'a retranchée du royaume de l'Être divin que l'homme reflète.
Concernant l'accessibilité immédiate des choses dont nous avons besoin, Jésus disait (Marc 11:23, 24): « En vérité, je vous le déclare, quiconque dira à cette montagne: Soulève-toi et jette-toi dans la mer, s'il ne doute pas dan son cœur, mais s'il croit que ce qu'il dit s'accomplira, cela lui sera accordé. C'est pourquoi je vous le déclare: Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l'avez obtenu, et cela vous sera accordé. » Ailleurs, le Maître nous a donné cette assurance (Matth. 6:8): « Votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez. » A mesure que disparaissent la crainte et le doute, nous reconnaissons que nos besoins sont essentiellement spirituels, non matériels.
Lorsque avec zèle et sincérité nous tâchons d'obtenir les lumières spirituelles apportant la paix, l'harmonie, nous les trouvons d'abord dans la pensée. Alors, ayant la certitude que la substance de l'Esprit nous est révélée, nous prenons conscience de la guérison physique.
Quand notre pensée sera aussi pure que l'Entendement qui était en Jésus-Christ, et quand nous verrons que l'homme reflète Dieu, l'Entendement divin, la transformation sera immédiate et nous jouirons de la liberté. Mais on dira peut-être: « Comment puis-je être sûr de ces résultats? » A la page 210 de Science et Santé, Mrs. Eddy affirme: « Le Principe et la preuve du christianisme se discernent par le sens spirituel. Ils sont exposés dans les démonstrations de Jésus, qui montrent par le fait qu'il guérit les malades, chassales maux et détruisit la mort, "l'ennemi qui sera détruit le dernier," — son mépris de la matière et de ses prètendues lois. »
Au debut de l'ère chrétienne Jésus guérissait en reconnaissant l'irréalité des prétendues lois de la matière; nous pouvons prouver nous aussi que les conditions physiques ne sont pas réellement substantielles. Elles représentent simplement les suppositions de l'entendement mortel. Dans le cas cité tout à l'heure, il fut prouvé que les symptômes d'appendicite étaient des apparitions mentales.
Grâce à la connaissance spirituelle nous voyons les choses sous leur vrai jour. Une fois mise à nu, l'erreur ne peut plus nous asservir ou retarder nos progrès spirituels. Refusant d'admettre dans notre conscience les diverses formes de l'erreur, nous nous approchons de la liberté. Mrs. Eddy écrivait (ibid., p. 242): « Nier les prétentions de la matière, c'est faire un grand pas vers les joies de l'Esprit, vers la liberté humaine, et le triomphe final sur le corps. » Elle disait ensuite: « Il n'y a qu'un chemin qui mène au ciel, à l'harmonie, et le Christ dans la Science divine nous montre ce chemin. Ce chemin consiste à ne connaître aucune autre réalité — à n'avoir aucune autre conscience de vie — que le bien, Dieu et Son reflet, et à nous élever au-dessus des soi-disant douleurs et plaisirs des sens. »
Voilà le chemin qui mène à liberté définitive. Nous apprenons ainsi quelles sont les choses réelles, éternelles, et ce qui produit sur la terre le ciel ou l'harmonie parfaite. Révélée dans notre conscience, la divinité du Christ ou de la Vérité nous aide à vaincre tous les concepts mortels asservissant les humains. Le ciel c'est la liberté, et rien n'illustre mieux que ne le fait la Science Chrétienne le caractère infini du Principe de la liberté. Lorsque cette Science sera comprise, démontrée, rien ne paraîtra réel pour la conscience humaine sinon ce qui est harmonieux.
Dans la mesure où nous maintenons chez nous un concept ferme et durable de la divine bonté toute-puissante et du néant des choses matérielles, nos problèmes physiques disparaîtront; nous manifesterons alors les réalités spirituelles de la sainteté et de la liberté.