Il y a bien des années, un praticien de la Science Chrétienne dit à l'auteur du présent article: « Un enfant de Dieu doit être non seulement sain, vertueux, intelligent, heureux, prospère, mais en outre beau. » Elle ne comprit pas tout de suite le sens de cette parole car elle croyait que la beauté est une caractéristique extérieure, nullement essentielle à la pratique de la religion et n'ayant rien de commun avec un enfant de Dieu.
Parfois elle se demandait: « Pourquoi ceux qui connaissent bien la Science Chrétienne manifestent-ils souvent tant de beauté? » Elle obtint la réponse à cette question par un conférencier de la Science Chrétienne, sans qu'elle eût besoin de l'interroger. Après l'avoir saluée il exprima sa joie au sujet du beau temps, puis il admira la beauté des fleurs placées dans la pièce où il était reçu avant la conférence. Une fois celle-ci terminée il dit: « Les rayons du soleil embellissaient beaucoup la salle; » au moment où il en sortait, il se retourna et fit cette remarque: « C'est un très beau bâtiment. »
Voilà, se dit l'auteur; ces gens aiment la beauté — montagnes et vallées, lacs et prairies, champs et forêts, ou leurs propres jardins — mais ils n'oublient jamais que la véritable identité de toutes choses est spirituelle, reflétant l'Esprit, l'Amour, manifestant l'harmonie, la sainteté, la beauté indestructible.
Les Scientistes Chrétiens prouvent certes que leur religion ennoblit le caractère, améliore la santé, développe les aptitudes latentes, offre des occasions nouvelles de faire le bien, satisfait les aspirations vers tout ce qui est réel et vrai. Ainsi parce qu'ils vivent la Science Chrétienne, les hommes se rapprochent de Dieu, Lui ressemblent davantage, c'est-à-dire reflètent dans une plus grande mesure les qualités divines.
Avez-vous jamais réfléchi à la beauté qui doit être en Dieu? Elle est indiquée par d'innombrables passages de la Bible. Nous lisons dans les Psaumes (Ps. 104:1, 2): « Éternel, ô mon Dieu, tu es merveilleusement grand; tu es revêtu de splendeur et de majesté. L'Éternel s'enveloppe de lumière comme d'un manteau. » Puis vient un hymne de louanges concernant la gloire de Dieu et la beauté de Sa création.
Les Écritures disent aussi que Joseph « était beau » (Gen. 39:6) et que David « avait de beaux yeux et une belle figure » (I Sam. 16:12). En outre à la page 246 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy déclare: « L'homme gouverné par l'Entendement immortel est toujours beau et sublime. Chaque année en succédant à une autre déroule la sagesse, la beauté et la sainteté. » En associant la beauté avec la sagesse et la sainteté, notre Leader indique que c'est une qualité divine qu'il faut percevoir spirituellement.
Le Scientiste Chrétien devrait aimer tout ce qui est beau, car son étude lui donne un meilleur concept de la beauté comme aussi de la santé, de l'intelligence et de la pureté. Chaque jour, d'un cœur humble et reconnaissant il revendique ces qualités, car il comprend que, comme le dit Paul (Rom. 8:17), nous sommes maintenant même « héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ. »
L'auteur fut témoin d'une guérison merveilleuse rendue possible par la compréhension de ce qu'est l'héritage de l'homme. Les mains d'un de ses fils étaient couvertes de verrues; ses ongles étaient vilains, terriblement déformés. A l'École du dimanche de la Science Chrétienne, il avait appris que des conditions pareilles n'expriment point Dieu, donc ne peuvent appartenir à Son enfant. Il avait honte de ses mains; souvent toute la famille en était contrariée, découragée, car l'erreur refusait de céder bien qu'on eût beaucoup travaillé en Science Chrétienne à cet égard.
La chose ne devenait ni pire ni meilleure. Elle continuait à s'affirmer avec hardiesse comme si elle avait absolument le droit d'exister; enfin l'auteur cessa d'en avoir du déplaisir, elle ne regarda plus les mains du jeune garçon et contempla la beauté permanente, indestructible, de la création divine. Plus que jamais elle se réjouit de tout ce qui était beau dans la maison, dehors et partout. Chaque matin pour éveiller son fils elle lui adressait des paroles qui reconnaissaient que l'homme est aimable, sain, intelligent et beau. Puis sincèrement, tous deux se réjouissaient ensemble du droit inaliénable qui leur permettait de revendiquer l'héritage que l'homme tient de son Père céleste, ne refusant jamais Ses grâces aux enfants qu'Il chérit.
Chaque matin ils prenaient à nouveau conscience du fait que l'image de Dieu ne saurait refléter ce que Dieu ne possède pas; ils affirmaient que Dieu est « revêtu de splendeur et de majesté » (Ps. 104:1). Au bout d'un temps relativement court, le garçon dit soudain à sa mère: « Maman, as-tu remarqué que toutes mes verrues ont disparu? » A vrai dire, on pouvait à peine croire que c'étaient les mêmes mains. Elles étaient nettes, belles; les ongles étaient parfaitement symétriques et bien formés.
A l'époque où se produisit cette démonstration, une autre chose à laquelle on n'avait pas spécialement pensé se corrigea. Les cheveux du jeune garçon, au lieu d'être hérissés et rudes, devinrent lisses et dociles. Ce n'était pas encore tout. Les qualités spirituelles affirmées maintes fois avec joie se manifestèrent. A l'école l'adolescent fit des progrès remarquables; là et ailleurs on lui confia des tâches importantes, pleines de responsabilités. En un jour il surmonta un mauvais catarrhe, et l'irritabilité qui avait été fréquente chez lui fit place à la patience et aux bonnes dispositions.
A la page 60 de Science et Santé, Mrs. Eddy fait cette remarque: « Le beau dans le caractère est également le bon, soudant indissolublement les chaînons de l'affection. » N'est-il pas beau d'être aimable, humble, compatissant, intelligent, en bonne santé? Ce qui est vraiment beau se trouve non dans la matière, mais dans l'Entendement divin qui exprime la beauté. Un peintre doit voir mentalement son œuvre avant qu'il puisse l'exprimer sous un aspect matériel. Il faut qu'il forme la beauté dans sa propre pensée avant de pouvoir l'exprimer. Les théories humaines elles-mêmes admettent que pour créer ou pour apprécier ce qui est beau, il faut avoir un certain sens de la beauté.
Les Scientistes Chrétiens savent que tous les trésors sont révélés à celui qui comprend Dieu, car seules sont belles les choses émanant de la source divine. Comprendre Dieu signifie penser et agir sur une base illimitée. Pour le Scientiste Chrétien, échanger les concepts matériels contre les spirituels est un devoir. Dans la mesure où il le fait, il apprend à chérir le vrai, à détester le mensonge; il apprécie ce qui est authentique et méprise ce qui est faux. Il niera la laideur ainsi que la beauté trompeuse avec autant de soin qu'il refuse de croire à la réalité des maladies, non seulement pour lui mais pour son prochain.
L'Entendement divin ne cesse d'exprimer la perfection; en conséquence, nul défaut ne se trouve chez l'homme spirituel, réflexion fidèle de cet Entendement. A la page 264 de Science et Santé, Mrs. Eddy nous donne cette assurance: « Lorsque nous trouverons le chemin dans la Science Chrétienne, et que nous reconnaîtrons l'être spirituel de l'homme, nous verrons et comprendrons la création de Dieu, — toutes les splendeurs de la terre et des cieux et de l'homme. »