Ayant eu dès ma tendre enfance le bonheur de connaître la Science Chrétienne, je tiens à décrire quelques-unes de mes nombreuses guérisons. Dans l'école où j'enseignais, ma classe était composée de grands garçons qui n'étaient pas dociles. Certains d'entre eux étaient si indisciplinés qu'on leur refusait l'entrée de l'auditoire et de la bibliothèque. Souvent le directeur, les professeurs et les parents avaient des discussions pour voir comment on punirait les mauvaises farces de ces jeunes. A leur sujet je faisais mon travail en Science Chrétienne; je préparais aussi avec le plus grand soin les leçons destinées à cette classe, mais les élèves étaient toujours bruyants et bavards.
Un soir où je me sentais fatiguée, découragée, j'allai à une réunion de témoignages dans une Église du Christ, Scientiste, et la lumière se fit dans ma pensée. Je me rendis compte que j'avais travaillé d'après une fausse méthode, en prenant pour base un groupe d'élèves difficiles. Grâce à l'illumination spirituelle, je vis que les idées de Dieu sont déjà parfaites et n'ont pas besoin de réforme. Tout ce qu'il fallait corriger, c'était mon faux concept dépeignant une classe pénible. Je vis qu'en réalité tous les jeunes gens de ce groupe manifestaient l'obéissance, l'ordre, et désiraient coopérer. Cette réalisation me remplit de joie.
Le lendemain matin je ne pensai plus à la chose jusqu'au moment où les élèves se présentèrent. Je fus très impressionnée quand je les vis entrer tranquillement et se mettre tout de suite au travail. L'image d'une classe pénible avait disparu; j'ai gardé le souvenir de ce groupe comme l'un des plus intéressants et des plus intelligents que j'aie jamais connus.
Des troubles gastriques nerveux censément héréditaires furent aussi surmontés. Ce mal avait pris une telle place dans ma conscience que toutes les deux semaines environ j'avais de violentes nausées. Les attaques se renouvelaient malgré tous mes efforts et mes prières. Ce fut de nouveau à une réunion du mercredi soir qu'un message angélique vint m'affranchir. Je me rendis compte que la maladie avait été maniée à fond; ce qui devait être corrigé c'était le consentement que j'accordais à la répétition périodique des attaques. Je dis alors fermement: « Je refuse de passer encore par cette épreuve. » Il n'y eut plus jamais de rechute.
Parmi d'autres faits intéressants, je citerai ceux-ci: Les oreillons furent guéris en trois jours, une dent qui m'avait fait beaucoup souffrir durant des mois redevint tout à fait saine, les suites d'accidents furent surmontées, et des objets perdus se retrouvèrent. En plusieurs occasions, un gros rhume fut instantanément guéri, et je m'enrhume beaucoup moins souvent qu'autrefois.
A une date récente, il me fallut quitter la ville où j'habitais depuis plus de vingt ans pour me fixer dans un endroit où je ne connaissais personne; mais l'harmonie prévalut quand je pus voir que notre église, notre foyer, nos amis sont inclus dans notre conscience et sont donc toujours avec nous. Dans mon nouveau domicile je ne me suis jamais sentie étrangère.
Il est impossible d'énumérer toutes mes autres guérisons. C'est un grand bienfait d'avoir été élevée dans un milieu où l'on aimait la Science, où on l'étudiait et la mettait en pratique; c'est un privilège de travailler au sein de l'église, et j'apprécie beaucoup les bons conseils de mon professeur en Science Chrétienne. Ayant lu récemment toutes les biographies de notre Leader, Mrs. Eddy, je rends grâces à Dieu au sujet de ce qu'elle put faire. Ce n'est pas « contre la chair et le sang que nous avons à combattre » (Éph. 6:12) mais contre les tendances matérialistes; sachant cela j'ai compris que de sérieux efforts sont nécessaires pour spiritualiser la pensée, et chaque jour je tâche de croître en spiritualité. — Fullerton (Californie), États-Unis.