Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

« Que dois-je faire? »

[Original en allemand]

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 1956


Espérant trouver un prétexte pour réfuter les enseignements de Jésus, les scribes et les pharisiens lui posaient souvent des questions. Il s'agissait tantôt du tribut, tantôt d'une femme adultère que l'on voulait lapider, tantôt de l'autorité par laquelle il accomplissait ses œuvres. Dans tous les cas par la sagesse du Christ, le Maître triomphait de leurs ruses.

Certain jour, « un docteur de la loi se leva et dit à Jésus, pour l'éprouver: Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle? » (Luc 10:25.) La question: « Que dois-je faire? » est fréquente aujourd'hui. Posée en toute sincérité, elle révèle que l'on voudrait agir selon la justice. Elle montre que le cœur humain aspire à des choses plus élevées, positives, qui ne le décevront pas. Elle indique que l'on est prêt à laisser derrière soi les anciennes croyances parce que l'on est sûr de pouvoir accomplir une tâche meilleure et plus élevée. Dans ce cas la volonté personnelle, l'orgueil et le pharisaïsme, font place à l'humilité, à l'abnégation, à l'obéissance.

« Que dois-je faire pour hériter la vie éternelle? » Selon la Bible, le docteur de la loi exprimait le désir d'hériter la vie éternelle. Jésus savait bien qu'on lui posait cette question pour le mettre à l'épreuve, mais il la prit au sérieux. Son interlocuteur pensait peut-être qu'on lui donnerait des avis personnels, une réponse faite spécialement pour lui. Sans doute fut-il étonné lorsque le Maître lui répondit immédiatement par une autre question ayant trait à la loi de Moïse. « Qu'est-il écrit dans la loi? qu'y lis-tu? » demanda Jésus.

La réponse faite par le docteur de la loi ne se fit point attendre et ne laissa rien à désirer. Elle comprenait toute la loi et les prophètes. Il dit: « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée; et ton prochain comme toi-même. »

Jésus approuva cette réponse, ce qui n'est pas étonnant car elle indiquait certes l'immense portée, la grande valeur des relations divines, apportant la satisfaction véritable. Les nombreux détails de la loi mosaïque étaient ramenés à un dénominateur commun — l'amour de l'homme envers Dieu et son amour à l'égard du prochain. Interprétée de la sorte, la loi veut que les hommes dirigent leur volonté, leurs efforts, leur idéalisme, toutes leurs énergies, dans la seule direction promettant le succès.

Nous devrions nous demander: « Que puis-je faire pour que mon foyer devienne plus harmonieux, pour que j'aie du succès dans ma profession, une santé meilleure, des ressources qui suffisent à ma famille et à moi-même? Que dois-je faire pour être un bon membre de l'Église du Christ, Scientiste, un praticien dont le travail est efficace? » A cause de sa paresse et de son égoïsme, l'entendement mortel nous engage à négliger de mettre à profit les occasions qui se présentent. Mais elles finissent par devenir des sommations. L'on apprend qu'obéir à la vérité fait disparaître dans la carrière humaine les pénibles labeurs et les ennuis, tandis que la désobéissance suscite des problèmes.

« Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée. » A la page 9 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy déclare: « Ce commandement renferme beaucoup, voire même le renoncement à toute sensation, affection et adoration purement matérielles. » On trouve le bonheur en se consacrant à Dieu sans conditions, sans réserve et sans restrictions. En suivant cette voie, il n'est pas difficile d'aimer son prochain comme soi-même. S'aimer soi-même signifie voir que l'on est la réflexion de Dieu, une idée spirituelle exprimant l'Amour. Reconnaître cela en ce qui concerne le prochain, c'est l'aimer comme soi-même.

Nous savons que le Maître approuva la réponse de son interlocuteur à la question: « Qu'est-il écrit dans la loi? Qu'y lis-tu? » car Jésus dit: « Tu as bien répondu. » Ses paroles indiquaient que le scribe savait la lettre de la loi, qu'il la possédait en théorie. Mais ensuite Jésus lui donna un conseil dont la portée est grande: « Fais cela, et tu vivras. »

Cet ordre précis dont la clarté ne laisse rien à désirer, montre qu'il est nécessaire de jeter un pont sur l'abîme séparant la lettre d'avec l'esprit — la théorie d'avec la pratique, les paroles d'avec les actes. Chacun sait sans doute que sa vie serait moins compliquée s'il avait toujours agi d'après son plus haut sens du bien, et s'il faisait aujourd'hui même tout le bien dont il est capable. Que de fois nous avons entendu cette remarque: « Je ressemble à Paul, qui disait (Rom. 7:18): “J'ai la volonté de faire le bien, mais je n'ai pas le pouvoir de l'accomplir.” »

A moins de connaître la Science Chrétienne, il est difficile de faire face à l'évidente incapacité de l'entendement mortel. Les humains risquent plutôt d'adopter un point de vue fataliste qui prétend affaiblir l'homme et l'empêcher de parvenir à la perfection. La Science Chrétienne au contraire jette un pont sur l'abîme mentionné tout à l'heure; réveillant la conscience humaine, elle lui fait comprendre spirituellement que Dieu donne à l'homme les aptitudes nécessaires pour démontrer la Vérité. Dans la mesure où l'on saisit cela, on surmonte les si et les mais de l'entendement mortel, qui résiste toujours aux bonnes résolutions.

Exprimer Dieu, le bien, c'est voir la vie dans sa simplicité véritable, sans complications ni problèmes. Ne pas exprimer le bien dans l'activité quotidienne semble produire les dissensions, les embarras, l'incertitude. Jacques n'a-t-il pas dit (4:17): « Celui qui sait faire le bien et qui ne le fait pas, commet un péché » ? Comprendre ce que Dieu exige, nous procure une joie qui rend facile l'accomplissement du bien.

« Fais cela, et tu vivras. » Un auteur a dit avec raison: « Si nous gardons les commandements, ceux-ci nous garderont. » Ils nous soutiennent dans la vie. Garder les commandements — accomplir la loi divine — apporte des gains spirituels qui ne peuvent s'obtenir d'aucune autre manière. En vertu d'un déroulement logique, si nous exprimons toujours cette activité divinement ordonnée le bien se manifestera de plus en plus dans notre carrière jusqu'à ce que son absence devienne chose impossible; ainsi nous comprenons la vie éternelle.

Jésus le Christ fut notre Modèle non seulement par ses préceptes mais dans ses actions. Est-il présomptueux de vouloir comme lui réconforter notre prochain, l'affranchir, lui pardonner, le guérir, lui rendre la vie? Jésus lui-même a dit (Jean 14:12): « Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais. » C'est par l'autorité divine qu'il nous faut agir, en accomplissant la loi de Dieu. C'est Son intelligence qui nous éclaire, Sa gloire qui se révèle en nous et par nous.

Dans cette vraie conscience, nous nous sanctifions. Ainsi nous aimons Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme, de toute notre force et de toute notre pensée: nous aimons notre prochain comme nous-même. Ce faisant, nous démontrons la vie éternelle.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / septembre 1956

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.