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Libre comme un oiseau

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1956


L'expression « libre comme un oiseau » s'emploie quelquefois pour désigner l'absence de soucis, l'humeur sereine empreinte de joie; elle fait penser aux chants, à la gratitude, à l'harmonie, à l'activité allègre, enthousiaste. Cela évoque bien la liberté dont Dieu est la source et qui se trouve dans toutes les manifestations divines.

Pour définir Dieu, la Science Chrétienne se sert des termes Entendement, Esprit, Ame, Principe, Vie, Vérité, Amour. Aucun de ces synonymes ne suggère les limitations, car Dieu n'est point circonscrit, délinéé ou restreint d'une manière quelconque. Quoique présent partout, Il ne Se trouve jamais dans la matière sans vie. Il est impossible de lier Dieu, de Le monopoliser, d'interrompre Son action, de Le diriger, de Le mettre à contribution ou de Le limiter. Aucune barrière ne sépare l'un de l'autre les synonymes de Dieu, parce que leur ensemble indique l'unicité et l'intégralité de l'Être divin.

Etant l'image de Dieu, l'homme exprime la grandeur, la qualité, la nature de ce qui constitue sa source. Le mortel formé de chair est une objectivation de l'entendement charnel. Mais puisque Dieu est Un, Entendement divin, l'entendement charnel doit être une illusion ou une croyance. Dieu n'a point créé un deuxième entendement qui rivaliserait avec Lui. Donc n'avoir qu'un seul Dieu, reconnaître qu'Il est Tout-en-tout, comprendre qu'Il est le divin Principe de tout être, voir que l'homme est Son idée toujours conduite et dirigée par le Père céleste, nous assure une liberté sans bornes.

Le mot liberté dépeint une caractéristique de Dieu. L'être de Dieu c'est la liberté; là où celle-ci existe, fût-ce dans une faible mesure, c'est parce que Dieu existe. Le manque de liberté, l'esclavage sous une forme quelconque, indique que l'être de Dieu est méconnu. C'est la croyance que la maladie, le péché, la discorde, la tyrannie, l'intolérance ont un champ d'action. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (pp. 224, 225), Mary Baker Eddy demande: « Quelle est cette prétendue puissance qui s'oppose à Dieu? D'où vient-elle? Qu'est-ce qui lie l'homme avec des chaînes de fer au péché, à la maladie et à la mort? » Ensuite elle répond elle-même à ses questions de manière à aider ceux qui, au point de vue politique, économique, religieux, social ou physique, semblent être enchaînés. Voici comment elle parle: « Tout ce qui asservit l'homme est contraire au gouvernement divin. La Vérité affranchit l'homme. »

Ce prétendu pouvoir contraire à Dieu s'est constitué lui-même et s'attribue de nombreuses qualités, soit bonnes soit mauvaises. Il affirme parfois qu'il est tenace, inflexible, irrésistible, redoutable. Néanmoins il ne possède aucune existence réelle. Ce qui décrit le mieux sa force hypothétique, c'est le mot « néant. » Elle a sa source dans la fausse croyance qu'il existe un entendement séparé de Dieu. Pour en montrer la nature, Mrs. Eddy le nomme entendement mortel, mais cet entendement n'a rien de commun avec l'Entendement parfait qui est Dieu.

Dès qu'on reconnaît que le mal n'a pas sa source en Dieu, son emprise sur la pensée humaine s'affaiblit; elle finira par se détruire et ses vaines prétentions de pouvoir seront annulées. Si nous analysons nos problèmes et remontons à leur source hypothétique, il est plus facile d'en voir l'irréalité. Quoi que prétende faire l'erreur, quel que soit l'aspect qu'elle assume pour nous troubler ou nous faire peur, elle cherche seulement à se mesmériser afin de paraître vivante. Le mal ne saurait infliger à qui que ce soit des choses désastreuses. Toute condition pénible est illusoire, car le Dieu toujours présent dit (Jér. 29:11): « Je sais les pensées que je forme pour vous,...... pensées de paix et non d'adversité. » Dans le royaume purement mental du réel, tout est harmonieux, tout va bien.

Les suggestions mentales qui prétendent lier la foi et la compréhension semblent venir de sources diverses, par exemple d'habitudes formées au cours des âges par l'entendement humain. La Science Chrétienne perce ce brouillard mental et met fin à ces habitudes, de sorte que le disciple peut entrevoir la perfection — le vrai statut de l'homme. Quand nous attaquons maintes et maintes fois certaine croyance de maladie, à notre insu peutêtre l'erreur suggère que nous luttons contre une réalité, tandis qu'il faut accoître notre compréhension de la Vérité qui détruit le mal. Dans ce cas, changeons de tactique, et la pensée s'élèvera pour découvrir la bonté de Dieu, Sa présence éternelle.

La gratitude est souvent l'outil le plus efficace pour ébranler une mauvaise croyance; elle est l'avant-courrière de la liberté complète. En louant Dieu, en chantant des hymnes de gratitude, on prépare les voies par lesquelles entreront les flots de l'amour et de l'harmonie décrits dans ce passage du livre de Job (38:7): « Pendant que les étoiles du matin entonnaient des chants d'allégresse, et que les fils de Dieu poussaient des acclamations. » Celui qui peut dire comme la Sunamite (II Rois 4:23): « Tout va bien, » lorsque à vues humaines les choses semblent mal aller; celui qui, semblable à un oiseau chantant malgré la pluie, peut faire entendre des hymnes de gratitude — celui-là aidera sans doute la pensée humaine à saisir la liberté qui réside toujours dans la conscience réelle.

Que Dieu est bon, qu'il n'y a pas d'autre pouvoir, c'est la doctrine fondamentale de la Science Chrétienne apportant l'assurance, le bonheur et la liberté. L'on réalise ainsi que là où le mal semblait prévaloir, la liberté règne — la conscience-Christ qui dans les anciens âges délivra les hommes de la fournaise ardente, de la fosse aux lions, des lourdes chaînes, et qui rendit possible la glorieuse résurrection de Jésus.

Quand le Maître mentionna la liberté, ses auditeurs crurent à tort qu'il pensait à l'indépendance nationale héritée de leurs ancêtres. Il dit (Jean 8:34–36): « En vérité, en vérité, je vous le déclare, quiconque commet le péché est esclave du péché. Or, l'esclave ne demeure pas pour toujours dans la maison; mais le fils y demeure pour toujours. Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. » Non seulement nous serons affranchis du mal, mais ce qui importe davantage encore nous pourrons librement connaître Dieu, le bien, donc exprimer sans restriction la vraie joie dans notre vie. Le Science Chrétienne révèle aux humains le gouvernement de Dieu, le pouvoir spirituel et un radieux sentiment de liberté. Il n'y a point de ténèbres dans la lumière, point de chagrin dans la joie. Que notre travail se fasse dans la direction où se trouve à coup sûr la liberté!

Jésus disait que le ciel est au-dedans de nous. Un mortel enchaîné, lié, n'est qu'une croyance ayant son origine hors de la conscience véritable. Pour en voir l'irréalité il faut amener toutes les pensées captives à l'obéissance de l'Entendement infini, suprême, unique source de la liberté. Quand la conscience humaine est affranchie des illusions qui la liaient, elle exprime une force, une inspiration nouvelles. Le penser scientifique rendu possible par la découverte de la Science Chrétienne qui fait voir que Dieu est à la fois Entendement et Principe, peut être aussi spontané que le chant d'un oiseau.

Lorsqu'il contemple le chant rythmique de toute la création, l'auteur du présent article se rappelle une des grandes joies de son enfance. Chaque été il allait en visite chez ses grands-parents dans une ferme. La campagne avoisinante était peut-être le coin le plus charmant du Danemark où la nature est si belle. L'auteur s'y plaisait tant que, devenu homme, il désirait beaucoup retourner dans ces lieux et vivre à nouveau les joies qu'il avait éprouvées. Cependant depuis qu'il étudie la Science Chrétienne, il se rend compte que les riches plaisirs de ses vacances enfantines résidaient moins dans le paysage que dans sa propre pensée.

L'homme, image et ressemblance de Dieu, reçoit de Lui la liberté dont il peut jouir avec enthousiasme. Il l'apprécie d'une manière ininterrompue, même si, pour le sens humain, les ténèbres et la tristesse prévalent quelquefois. Semblable au soleil qui brille derrière les nuages, la liberté est toujours présente. Dissiper les ombres ne devrait pas exiger une lutte pénible; cela devrait se faire spontanément, car Dieu Se manifeste dans la joie sans limites, comme la glorieuse lumière du soleil perçant les nuages.

Pour parvenir au sens spirituel de la liberté et le maintenir, il faut une vigilance éternelle pratiquée avec joie. Quand l'auteur était enfant, ses camarades et lui attachaient parfois une ficelle à la porte de la grange puis mettaient sur le sol des grains de blé, formant une espèce de piste; ainsi des oiseaux sans défiance étaient attirés jusque dans la grange, et ces petites créatures naturellement libres se trouvaient emprisonnées quand au moyen de la ficelle les jeunes garçons fermaient la porte. Veillons à ce que l'entendement mortel ne fasse pas de nous ses victimes grâce à des appâts qui constituent des tentations — par exemple en nous engageant à fumer ou à boire chez des amis un verre de liqueur. Ces choses peuvent paraître innocentes, mais elles conduisent à un esclavage plus sérieux. Trouvons plutôt le bon chemin et marchons-y avec bonheur. Ce chemin, c'est la Science divine qui révèle l'homme à l'image de Dieu, mentalement libre et spirituellement fort. S'il comprend cela, le disciple obtient la maîtrise qui triomphe du péché. Il peut nier, détruire les suggestions mauvaises et n'exprimer que les pensées conformes à sa source divine.

Mrs. Eddy déclare dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany (p. 5): « Entièrement séparée de ce songe mortel, de cette illusion et déception des sens, la Science Chrétienne vient révéler l'homme en tant qu'image de Dieu, Son idée, qui coexiste avec lui — Dieu donnant tout, et l'homme ayant tout ce que Dieu donne. » Quand cette révélation parvient à la conscience humaine, la liberté prévaut; sa voix se fait entendre dans la famille, à l'atelier, au bureau, elle résonne jusque dans les vallées et les montagnes.

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