« L'histoire se répète, » dit un adage; en effet pour qui s'en rapporte au sens matériel, on voit reparaître les mêmes desseins. La pensée mortelle prétend dominer, car elle attache à toutes les actions humaines, de la naissance à la mort, une croyance qu'elle tient pour une loi. Mais il a souvent été prouvé que la compréhension spirituelle peut contrebattre ce dessein mortel, car le plan véritable est celui du divin Amour. Quand nous pensons à l'Entendement parfait, au Dieu qui est Amour, nous savons que Son plan ne prévoit pour l'homme que le bien.
Les parents sages et dévoués font tout leur possible pour rendre harmonieuse et belle la vie de leurs enfants. Selon la Science Chrétienne, découverte et fondée par Mary Baker Eddy, Dieu est notre Père-Mère tout-puissant, plein d'amour et de sagesse, qui nous donne en abondance la santé, l'harmonie et le bonheur.
Quelquefois l'on imagine un plan qui semble très beau, mais par la suite on constate qu'il ne peut être mis à exécution. Dieu est la Toute-puissance; réalisant ce fait, nous pouvons prouver que rien n'entrave l'action du plan parfait dont l'Amour est l'auteur. Maints récits de la Bible prouvent que si le dessein de l'entendement mortel semble prévaloir, il peut être annulé lorsqu'on se tourne vers l'Amour divin dont on réalise la présence et l'opération.
Pierre, l'un des disciples du Christ Jésus, était en prison, menacé d'un sort tragique, « mais l'Église ne cessait d'adresser à Dieu des prières pour lui » (Actes 12:5), et grâce au pouvoir divin l'apôtre fut libéré. C'était la seconde fois que Pierre était mis en liberté par la puissance de l'Amour annulant les desseins de l'entendement mortel. Comme il avait prouvé le pouvoir de l'Amour divin et qu'il avait eu maintes démonstrations de ce genre, il pouvait dire avec confiance (I Pierre 5:7): « Il a soin de vous. »
Jésus le Christ montra certes que le plan de l'Amour divin qui prévoit pour l'homme spirituel le bien ininterrompu, constitue le seul plan véritable. Le paralytique de Béthesda était malade depuis trente-huit ans; cette circonstance n'empêcha pas le Maître de savoir que le dessein de Dieu prévoit uniquement la santé. En guérissant les malades, en rendant l'ouïe aux sourds et la vue aux aveugles, Jésus le Christ prouvait que selon le dessein de l'Amour la santé, la vue, l'ouïe sont parfaites. Comme le Maître réalisait l'impeccable plan de Dieu, il pouvait rendre nulle la croyance de pénurie et par conséquent nourrir la foule épuisée. Si l'on est aux prises avec la maladie, l'on peut réduire à néant cette prétendue activité de l'entendement mortel en se rendant compte que le plan divin prévoit la santé ininterrompue. Si le travail manque, le disciple chassera cette fausse croyance en s'attachant au fait qu'une activité constante, profitable, est comprise dans le plan que Dieu prévoit pour l'homme.
La Science Chrétienne se fonde sur les vérités qu'expose la Bible. Un homme qui venait d'entreprendre cette étude apprit quelle est la vraie nature de Dieu: Il est Amour, Père et Mère de toute la création spirituelle. Le Scientiste savait que pour dresser un plan, la pensée est nécessaire; que la sagesse est indispensable pour préparer un plan vraiment sage; que l'amour seul rendra le dessein bienfaisant; et que pour le réaliser il faut de l'intelligence et des forces. Il apprit qu'en Dieu, l'Entendement divin, se trouvent la sagesse, l'amour, la toute-puissance, les capacités infinies, les ressources sans bornes. Il sut donc que le plan de l'Amour divin pour Ses enfants est en réalité parfait et ne cesse d'être en vigueur. Chaque jour le disciple prit le temps de penser à la nature divine et au dessein parfait de Dieu. Il affirma que c'est le seul plan qui gouverne l'homme, et qu'aucune supposition mortelle ne pouvait entraver l'opération du plan que l'Amour divin avait prévu pour lui. Il put ainsi s'attendre au bien qui ne tarda pas à se manifester dans sa carrière.
Si l'on saisit le plan de l'Entendement divin, l'on n'attribue aucune réalité aux indices matériels de péché, de maladie ou de disette, et l'on pratique à cet égard une vigilance constante. Le monde croit aux accidents, aux pertes, aux revers, aux forces matérielles destructives, aux catastrophes; le disciple se détourne de cette croyance et s'attache au fait qu'il existe un seul univers infini spirituel, bien ordonné, où tout se passe en accord avec le plan parfait de l'Amour divin.
Le divin Entendement gouverne l'homme de la façon la plus salutaire; Mrs. Eddy le fait voir et nous montre ce que doit être le plan parfait de Dieu. Elle écrit (Miscellaneous Writings, pp. 82, 83): « Cet Entendement n'est donc point sujet à la croissance, au changement, à la diminution; c'est au contraire l'intelligence divine ou le Principe de tout être réel, qui maintient toujours l'homme dans le cercle rythmique de la félicité progressive, comme le témoin vivant et l'idée perpétuelle du bien inépuisable. »
