Aujourd'hui les chrétiens peuvent-ils comme les patriarches de jadis accueillir des anges? Pendant des années l'auteur du présent article se demandait cela; elle aurait tant voulu trouver au sujet des anges une explication qui pût s'adapter à la vie journalière. Grâce à l'étude et à la mise en pratique de la Science Chrétienne, elle sait maintenant qu'il est possible de recevoir les anges nous apportant la protection, la paix, la guérison.
Dans le livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy déclare (p. 298): « Les anges sont des pensées pures émanant de Dieu, des pensées ailées de Vérité et d'Amour, quel que puisse être leur individualisme. » A la page suivante elle ajoute: « Si nous écoutons attentivement ces guides spirituels, ils séjourneront chez nous, et nous accueillerons “des anges sans le savoir.” »
Nous apprenons ainsi en Science Chrétienne que les anges sont des idées spirituelles ou des messages de Dieu toujours proches quand nous en avons besoin, prêts à remplacer ce qui est faux par les concepts véritables. La définition des « anges » que donne le Glossaire de Science et Santé (p. 581), fait bien ressortir cela: « Les pensées de Dieu se communiquant à l'homme; des intuitions spirituelles, pures et parfaites; l'inspiration de la bonté, de la pureté et de l'immortalité, neutralisant tout mal, toute sensualité et toute mortalité. »
Pratiquant la Science Chrétienne, nous constatons que ces pensées dont Dieu est la source nous viennent quelquefois par ce que dit un praticien ou une amie à la pensée spirituelle. Néanmoins ce n'est pas toujours le cas. Souvent elles nous parviennent dans la solitude de notre chambre ou de notre atelier, sans que nous ayons auprès de nous soit une personne soit un livre; mais la pensée réceptive, obéissante s'était tournée vers Dieu, l'Entendement divin toujours présent, pour être dirigée, conduite ou pour trouver le réconfort et la protection.
L'étude attentive de la Bible révèle que les guérisons accomplies par Jésus le Christ et ses apôtres étaient dues à ce qu'ils accueillaient les pensées angéliques remplaçant les faux concepts par ce qui est vrai. Après la tentation de Jésus au désert, avant qu'il eût entrepris son ministère actif, les anges vinrent à son aide et le servirent.
Au sujet de l'homme, nous lisons dans les Proverbes (23:7): « Il est tel que sont les pensées dans son âme. » Tant que nos pensées sont tristes, nous serons malheureux; toutes les fois que nous cultivons des pensées maladives, nous risquons d'être malades. Mais nous apprenons en Science Chrétienne qu'il n'est pas nécessaire d'avoir des pensées maladives ou pénibles, et qu'en conséquence rien ne nous oblige à être soit malades soit malheureux. Dieu, le bien, n'a point créé la maladie ou les peines, car ces choses-là ne sont pas bonnes; or la Bible affirme que Dieu contempla toute Son œuvre et vit qu'elle était « très bien. » Dieu ne connaît que Sa propre création parfaite; donc l'homme réel, notre seule individualité véritable, image ou réflexion de l'Entendement divin, ne peut avoir conscience que de ce qui est bon.
Si nous cultivons toujours des pensées heureuses, saines; si nous prêtons l'oreille aux directions que donne l'Entendement et n'obéissons qu'aux ordres de l'Amour, nous éprouvons même sur le plan humain un sentiment toujours meilleur de paix et de progrès. Les discords et la confusion font place à l'ordre et à l'harmonie, la crainte cède à la confiance; la douleur, les malaises sont remplacés par un sentiment de bien-être et de liberté dans la mesure où l'on abandonne les pensées pénibles et discordantes. Ainsi l'on accueille dans la conscience le vrai concept de l'homme spirituel reflétant les qualités de Dieu et les exprimant, ce qui produit la guérison.
Une Scientiste Chrétienne se souvient d'une expérience qui lui prouva clairement ce fait. Elle s'intéressait depuis peu à la Science Chrétienne, mais fréquentait encore une église traditionaliste. Un soir qu'elle rentrait chez elle en toute hâte, elle se donna une entorse. Au début, la cheville lui faisait si mal qu'elle ne pouvait se poser sur son pied. Elle allait s'apitoyer sur elle-même, regretter ce qui la faisait souffrir et la retardait, lorsque vint à sa pensée d'une manière frappante un passage du livre de texte où Mrs. Eddy montre clairement le genre de pensées qu'il faut entretenir lorsqu'un accident se produit.
Elle reconnut que c'était là un message angélique, une des « pensées pures émanant de Dieu; » aussi s'empressa-t-elle d'y obéir. Au lieu de croire qu'elle vivait dans un corps mortel matériel, sujet aux accidents, aux lésions, souffrant de douleur et de malaise, elle put dans une certaine mesure réaliser avec joie qu'elle était en réalité l'enfant parfaite de Dieu. Elle vit l'homme comme Dieu le voit — spirituel, indestructible, n'étant point sujet aux lois matérielles, aux accidents ou aux lésions, mais gouverné, protégé, rendu fort par Dieu, l'Esprit, la Vie indestructible. L'instant d'après sa marche était redevenue naturelle; il lui fut bientôt possible de courir pour rentrer à la maison sans éprouver la moindre gêne. La guérison fut complète et permanente.
Ceux qui débutent dans l'étude de la Science Chrétienne seront encouragés s'ils remarquent que les lumières spirituelles grâce à quoi cette guérison s'accomplit ne se fondaient pas sur de longues années d'étude ou sur un grand trésor de connaissances chrétiennement scientifiques. Les lumières vinrent par une idée spirituelle, une pensée de Dieu, admise et maintenue dans la conscience à l'exclusion d'un faux concept matériel. Bien que la Scientiste fût apparemment seule à ce moment-là, elle apprenait à recevoir des anges; or ceux-ci ont toujours été un secours immédiat dans la détresse. Le Psalmiste disait (Ps. 91:11, 12): « Il ordonnera à ses anges de te garder dans toute tes entreprises. Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre. »
Nous pouvons tous accueillir des anges, ce qui rendra plus heureuse et plus riche notre existence journalière. Concernant la Science Chrétienne et les admirables faits qu'elle enseigne au sujet de notre individualité véritable, nous pensons peut-être savoir très peu de chose ou au contraire être bien informés; quoi qu'il en soit, nous pouvons tous reconnaître et accueillir les pensées angéliques que Dieu nous envoie et recevoir ainsi Sa bienfaisante protection. Dans l'Hymnaire de Christian Science, un cantique que nous aimons (N° 9) nous donne cette assurance:
O cœurs fidèles et loyaux,
Étrangers sur la terre,
Dieu sait les anges qu'il vous faut
Et, par leur ministère,
Vous guidera plus haut.
C'est toi qui allumes mon flambeau; c'est l'Éternel, mon Dieu, qui fait resplendir mes ténèbres... Les voies du Dieu fort sont parfaites, la parole de l'Éternel est éprouvée: il est le bouclier de tous ceux qui cherchent en lui leur refuge. Qui donc est Dieu, sinon l'Éternel? Qui est un rocher, si ce n'est notre Dieu? C'est ce Dieu qui me ceint de force, et qui aplanit mon chemin. — Psaume 18:29‒33.
