Mary Baker Eddy déclare dans Rudiments de la Science divine (p. 9): « La puissance spirituelle d'une pensée scientifique et juste, sans effort direct, sans argument oral ou même mental, a maintes fois guéri des maladies invétérées. » La Science Chrétienne montre que le pouvoir spirituel du penser scientifique et juste peut être obtenu par quiconque le cherche sincèrement, en toute humilité, avec foi, sans égoïsme, d'un cœur pur.
La méthode de la Science Chrétienne est simple. Elle consiste à remplacer les fausses croyances matérielles par les vérités spirituelles, à s'attacher aux idées spirituelles en renonçant à leurs contrefaçons, c'est-à-dire aux pensées mortelles. Mais la compréhension spirituelle est nécessaire pour en arriver là. Quiconque tient à saisir davantage les propositions fondamentales de la métaphysique divine et le pouvoir du divin Amour, doit acquérir le sens spirituel et la conscience véritable qui n'est point troublée par les erreurs de l'existence matérielle. Il faut semble-t-il du temps pour obtenir la compréhension spirituelle, grâce à la prière, à l'étude, à la consécration; or cette conscience scientifique est nécessaire pour guérir toujours instantanément les malades.
Pendant que s'accomplit cette rédemption, certaines choses peuvent être humainement nécessaires. Notre Leader y a pensé lorsque dans le Manuel de L'Église Mère, Article VIII, Section 31, elle prévit la vocation de « Garde-malade Scientiste Chrétien. » Ce Statut dit notamment: « Les membres de L'Église Mère qui se donnent comme gardesmalades de la Science Chrétienne devront avoir une connaissance démontrable de la pratique de la Science Chrétienne, posséder à fond la sagesse pratique requise dans une chambre de malade et savoir bien soigner les malades. »
D'après ce texte, il est clair que pour devenir garde-malade en Science Chrétienne il faut apprendre les méthodes qui contribuent le plus au bien-être du patient. Mais tandis que les mains adroites accomplissent au mieux leur besogne, la pensée doit se maintenir plus haut que le témoignage des sens matériels; elle doit rester sereine, sachant que la Vie, la Vérité, l'Amour sont présents à jamais.
Les futures gardes-malades peuvent faire leur apprentissage au Sanatorium de Chestnut Hill (Massachusetts), ou à celui de San-Francisco (Californie); ces cours ont été prévus par les Administrateurs des Associations de Bienfaisance Scientistes Chrétiennes. Les personnes qui ont fait l'apprentissage de garde-malade en sont très reconnaissantes. Si les résultats de leur apprentissage sont satisfaisants et qu'elles aient suivi en Science Chrétienne le cours Primaire, elles obtiennent un certificat et peuvent demander que leur nom figure sur la liste du Christian Science Journal, où un astérisque indique la préparation reçue.
Quiconque choisit cette vocation devrait avoir une connaissance pratique de la Science Chrétienne, le désir de se dévouer pour son prochain, être docile, consciencieux, patient, gai, de caractère égal. (Voir Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mrs. Eddy, p. 395.) Les Scientistes Chrétiens qui possèdent ces qualités et qui voudraient consacrer leur vie à servir notre Cause, ont avantage à considérer les perspectives qui leur sont offertes.
Lorsqu'on étudie cette Science, on sait qu'en réalité, c'est-à-dire selon la vérité de l'être, l'homme est spirituel, parfait; que l'entendement et le corps mortels sont des fictions, des fausses croyances. La croyance de maladie, comme la croyance à un corps matériel, est une image de la pensée mortelle; aussi l'action curative de la Vérité sur le prétendu entendement humain produit-elle sur le corps de bons effets.
Sans négliger aucun des soins nécessaires au patient, la garde-malade, grâce à la compréhension spirituelle, rejette mentalement la croyance à une forme ou un genre de maladie. Elle s'attache calmement et fermement à la vérité en ce qui concerne l'homme spirituel; elle réalise qu'il est l'image de l'Amour, non point matériel ou physique, mais spirituel et parfait; par là même elle aide, au point de vue mental et spirituel, celui qui souffre. Il est clair toutefois que le traitement métaphysique spécial est laissé au praticien. La garde-malade soutiendra sans relâche la compréhension du patient, sa foi dans le pouvoir guérisseur de la Vérité, jusqu'à ce qu'il prenne conscience de son intégralité spirituelle et voie s'accomplir cette promesse de l'Écriture: « Il supplie Dieu, et Dieu lui redevient propice; il lui laisse contempler sa face avec des transports de joie, et il le traite comme juste » (Job 33:26).
Les gardes-malades comme tous les autres Scientistes Chrétiens doivent prendre chaque jour le temps nécessaire à la méditation, à l'étude, au repos, au rafraîchissement spirituels; cela est de toute première importance. La Bible et Science et Santé, ainsi que les autres ouvrages de notre Leader, fournissent avec l'aide des Concordances un sujet d'études inépuisable. Nul ne devrait omettre d'approfondir la Leçon-Sermon hebdomadaire indiquée dans le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne, ou négliger les conseils de notre Leader disant à maintes reprises que les Scientistes doivent chaque jour se protéger contre les suggestions mentales agressives (voir Manuel de l'Église, Art. VIII, Sect. 6). Jointe à la prière, cette étude systématique nous fait toujours progresser sous le rapport de la compréhension spirituelle. Elle nous prépare à rejeter immédiatement les fausses images qui se forment dans la pensée mortelle, à remplacer toutes les conceptions erronées par les éternelles vérités au sujet de l'homme.
Ceux qui soignent les malades doivent réaliser avec persévérance que l'erreur n'est rien; qu'un mensonge ajouté à un autre reste un mensonge — un néant, une fausseté sans pouvoir ni cause, dont la nature est celle du mesmérisme. Il faut savoir que la Vérité neutralise et détruit tous les mensonges.
Lorsqu'on est témoin du travail accompli par les gardes-malades Scientistes Chrétiennes, on admire leur dévouement, et la gratitude remplit le cœur; on entrevoit en effet le royaume des cieux sur la terre, on remarque que l'Amour divin glorifie les tâches quotidiennes et l'on rend silencieusement grâces à Dieu.
Le désir de soigner les malades en Science Chrétienne a sa source dans l'amour envers Dieu et le genre humain. L'on cherche à soulager les souffrances, à donner aux humains le réconfort, les encouragements, l'assurance, l'inspiration, la force spirituelle. L'on soutient la démonstration de la guérison spirituelle en réalisant la présence constante du Christ sauveur, du Consolateur, ou de « l'Esprit de vérité » dont Jésus a dit qu'il nous guiderait « dans toute la vérité » (Jean 16:13). L'esprit de cette œuvre est dépeint dans un poème de A. E. Hamilton, cité par Mrs. Eddy à la page 95 de Rétrospection et Introspection:
« Prie Dieu pour devenir habile
Dans l'art du réconfort;
Qu'à la sympathie tendre et pure
Ta vie soit consacrée.
Car le fardeau du mal est lourd,
Sur tous les cœurs il pèse;
Il faudrait des consolateurs
Inspirés par le Christ. »
