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Un office du Christ

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1954


Selon la Science Chrétienne, le Christ a notamment pour office de consoler ceux qu'un deuil attriste. Cette Science fait voir comment le chagrin peut être vaincu grâce au Christ. Pensant à l'aide du Christ précieuse aux affligés, Mary Baker Eddy écrivait dans son Hymne de Communion (Poems, p. 75):

« O cœur affligé, viens à cet appel;
Vois, l'Amour sèche tes pleurs,
Seul il sait comment chasser
L'ombre du cœur endeuillé
Pour le remplir d'un jour éternel. »

Quiconque se tourne vers la Science Chrétienne pour être guéri de l'affliction, s'apercevra que le Christ ou le divin Consolateur lui donne ce dont il a besoin. Il apprendra que le réconfort se trouve dans l'assurance du grand amour de Dieu pour Sa création où l'homme est inclus. Dans la mesure où nous renonçons au sens personnel de l'amour, l'Amour divin qui est Dieu nous est révélé. Cet Amour n'est pas vraiment personnel ou fini; il est spirituel, infini. Cela étant, nul ne peut perdre l'Amour.

Le sens personnel dira peut-être que l'affection doit se concentrer sur une personne et que le départ de cette personnalité nous enlève l'amour. Mais si l'on apprend à mettre l'affection à sa vraie place, si l'on réalise que tout amour est inclus dans l'omniprésence divine, l'on comprendra mieux que l'amour ne dépend pas des personnes.

L'amour spirituel est plus que l'affection concentrée sur une personne ou sur un objet quelconque. C'est l'essence et l'activité du véritable être, pures, impersonnelles. Un sens d'amour personnel est souvent égoïste ou tyrannique; mais quand on progresse dans la connaissance spirituelle, on apprend à dépersonnaliser Dieu et l'homme. Une affection sincère, riche en joie, est l'écho d'un fait divin; dans la mesure de sa spiritualité, elle représente une vérité impérissable.

Nous apprenons en Science Chrétienne que l'être est toujours non pas transmis mais reflété. La pensée véritable passe de Dieu à l'homme. Celui-ci est capable de refléter son créateur, et rien ne peut mettre obstacle à cette aptitude. La lumière du divin Amour, de la Vie, devient plus intense et vitale lorsqu'on s'éveille et laisse derrière soi les ombres terrestres pour entrer dans la calme conscience de la vie en Dieu, toujours glorifiée. Nous nous éveillons à la vie spirituelle non par la mort, mais en sachant qu'il n'y a point de mort, et qu'en conséquence la vie et l'activité de l'homme sont sans fin.

Certaines formes de la théologie scolastique persistent à croire que la mort est une amie, libérant les mortels d'un monde où régnent le péché, l'affliction, et les introduisant dans un monde de lumière. Ce n'est point là ce qu'enseignait Jésus, lequel vainquit la mort pour lui-même et pour d'autres. Quant à l'apôtre Paul, il écrivait (I Cor. 15:26): « Le dernier ennemi qui sera détruit, c'est la mort. »

Au lieu de se soumettre à l'ennemi, on lui résiste, on le vainc. Croire que la mort est une délivrance, cela représente un aspect de la fausse théologie. La seule vraie délivrance s'obtient en réalisant qu'il n'y a pas de mort, et la preuve de cette compréhension ne devrait point être renvoyée à une période future, dans l'au-delà. Jésus lutta contre la mort et remporta la victoire. Par sa résurrection il prouva que tout le processus de la mort est une illusion. Il montra aux hommes qu'après comme avant la mort, il restait le même ami vivant, actif, plein d'amour; en effet n'apparut-il pas aux disciples, leur parlant comme d'habitude pour calmer leurs doutes et leur chagrin?

Ésaïe nous assure que le Christ vient « pour consoler tous les affligés » (61:2). Quelle consolation de reconnaître, fût-ce dans une faible mesure, que le pouvoir du Christ est présent pour relever et maintenir tout ce qui semble avoir été perdu en raison de notre vue limitée! C'est le Christ qui ressuscita Jésus. Le Maître revendiquait son inséparabilité d'avec le Christ. Cette compréhension lui permit de franchir l'intervalle représenté par la mort en réalisant d'une manière constante la présence éternelle de Dieu et le fait que l'homme est Sa ressemblance. Grâce à sa réalisation pure et parfaite de l'inséparable rapport unissant l'homme à Dieu, il combla le vide entre ce plan-ci et l'au-delà.

Ceux que nous ne voyons plus ne sont pas moins tangibles et substantiels que quand nous les aimions et conversions avec eux sur la terre. Parce que leur compréhension et la nôtre n'étaient pas suffisantes pour franchir l'intervalle de la mort, ils semblent nous avoir quittés, être nés dans le monde et en être sortis par la mort. Mais la raison et la révélation nous assurent qu'ils continuent à vivre, à aimer, à être utiles, conscients, actifs. Ils ont vu comme nous devons le voir que la mort n'est qu'un rêve, une illusion. Quiconque se réveille d'un songe n'est plus un rêveur. Il ne retourne pas à ses songes en s'affligeant des tristes choses qu'il a paru subir. Heureux de s'être éveillé, il apprécie la joie et le réconfort de ce réveil.

Le Christ vient démasquer l'illusion de la mort et mettre en évidence l'immortalité. Dans la vérité absolue temps n'existe pas; la victoire sur le temps est un pas dans la direction de la victoire sur la mort, car le temps et la mort sont apparentés. La conscience divine ne renferme qu'un seul moment, savoir, maintenant même. Mrs. Eddy déclare (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 12): « Nous ne possédons ni passé ni futur, maintenant seul est à nous. » Mieux nous apprenons à vivre dans le maintenant éternel, plus nous aurons la maîtrise sur le temps et ses ravages, ainsi que sur les croyances d'arrivée ou de départ.

Dans l'Esprit règne l'unicité, et l'homme existe dans l'éternelle présence de l'Amour. Quand nous entrons dans le domaine de l'Esprit, les barrières qui semblaient établir une séparation s'écroulent. L'existence spirituelle révèle le cosmos de la création maintenu dans une unité pleine de grandeur. Cessons de croire que l'homme vient et s'en va; avançons jusqu'à ce que le Christ toujours présent soit aussi pour nous le Consolateur dont le secours est proche.

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