Les Scientistes Chrétiens ont bien souvent prouvé qu'il n'existe pas de maux ou de détresses incurables, de sorte qu'à cet égard le doute n'est plus possible. Mais parfois encore le disciple se trouve en face d'un problème qui temporairement ne cède pas à la vérité de l'être que lui-même applique. Que faire dans ce cas? Y a-t-il une approche sûre, une méthode par laquelle ce qui semble opiniâtre devra céder?
« Ma chair et mon cœur défaillaient; mais Dieu est le rocher de mon cœur, et mon partage pour toujours » (Ps. 73:26). L'aide de Dieu est toujours présente, efficace. Appliquer d'une manière scientifique la divine loi de la guérison produit des résultats absolument certains. Cette loi que la Bible illustre par des guérisons de tous genres est bien expliquée dans les ouvrages de Mary Baker Eddy. Étant donné sa nature et ses bons effets, il est impossible que le découragement, l'angoisse, la détresse mentale ou physique empêchent les humains d'employer cette loi et d'en donner la preuve.
Dans une hôtellerie anglaise, cette inscription se lit sur la cheminée: « La crainte vint frapper à la porte; la foi répondit; il n'y avait personne. » Parmi les nombreuses caractéristiques de la conscience mortelle opposées au bien-être et à la santé, la crainte joue le premier rôle. Mais on peut y faire face par la foi; celle-ci nous amène à reconnaître la présence constante de l'Amour qui bannit la crainte.
En quoi faut-il mettre notre confiance quand tous les appuis matériels s'avèrent inefficaces et que notre compréhension spirituelle ellemême paraît insuffisante pour résoudre un problème? A la page 3 de Pulpit and Press, Mrs. Eddy déclare: «Ce qui constitue notre sécurité, c'est la certitude que nous habitons vraiment dans la Vérité et l'Amour, demeure éternelle de l'homme. Cette assurance céleste met fin aux guerres et fait cesser le tumulte, car le bon combat que nous avons soutenu est achevé, l'Amour divin nous donne le vrai sens de la victoire. »
Avec tendresse, le Père-Mère Dieu prend toujours soin de l'homme qui ne peut être séparé du bien. Dans ce cas, pourquoi craindre? Les suggestions qui veulent nous persuader que l'Amour est absent n'ont aucune substance. Le bien-être de l'homme, sa paix, sa joie, ne lui ont pas été repris; ils sont simplement cachés par la pensée mortelle. Ils ne font pas défaut mais attendent que la conscience humaine les reconnaisse.
Jésus a dit (Jean 14:1,2): «Que votre cœur ne se trouble point... I1 y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père; si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. « Avec ferveur, il souhaitait rassurer chaque humain en proie à l'angoisse, le convaincre que la vraie demeure de l'homme est fermement établie, éternelle maintenant même. Pour que le fallacieux entendement mortel ne dise pas: «Qui, j'ai confiance dans mon éternelle demeure, mais c'est mon sens humain de l'existence qui m'inspire des inquiétudes. » nous devrions immédiatement déclarer que le sens humain ne peut nous imposer ses conclusions puisque nous connaissons les vérités de la Science Chrétienne.
L'entendement mortel opère sa retraite par des étapes successives. Quand il ne peut faire admettre ses prétentions au pouvoir du mal, il se rabat sur l'argument que la crainte de ce pouvoir suffit pour produire la maladie ou l'angoisse. Ni la crainte, ni la peur de la crainte, n'ont une base réelle.
Cultivons la céleste assurance de la bonté généreuse dont fait preuve l'Amour divin; renonçons aux pénibles concepts d'une existence temporairement séparée de la perfection divine infinie, dont rien n'est exclu. C'est de tout notre cœur, de toute notre âme, de toute notre pensée que nous pouvons nous tourner vers Dieu pour accepter aujourd'hui même avec joie notre demeure dans l'Amour.
Ce qui nous guide dans des sentiers sûrs, le long des eaux tranquilles où s'accomplissent les promesses, c'est l'amour de Dieu accueilli dans la pensée humaine et non pas notre concept mortel de cet amour. «L'Éternel est mon berger: je ne manquerai de rien » (Ps. 23:1). N'est-ce pas un engagement pris par le disciple qui répète ce psaume? «Je ne manquerai de rien »: je ne sentirai pas qu'il me faille autre chose que ce qui est toujours présent; au contraire je serai sûr que la sollicitude de l'Amour ne cesse jamais, ne fait jamais place aux caractéristiques mortelles, n'abandonne point celui qui lutte avec courage. « Nous habitons vraiment dans la Vérité et l'Amour, demeure éternelle de l'homme. »
L'un de mes amis eut autrefois les pénibles symptômes de la tuberculose. Les perspectives étaient décourageantes, car non seulement les médecins le jugeaient perdu, mais ses efforts pour utiliser les lois de l'être réel révélées en Science Chrétienne étaient apparemment restés inutiles. Un soir, la personne qui le soignait dit tout haut qu'il ne vivrait peut-être pas jusqu'au matin. Faisant face à ce mensonge agressif, le patient répondit: « Si vous sortez de la chambre, il ne restera plus personne ici qui ait peur. » En face de la foi, il fut prouvé que la crainte était un néant tout à fait incapable d'envahir l'éternelle demeure où habite l'homme, le royaume de la royaume de la Vérité, de l'Amour, qui se manifeste perpétuellement par l'harmonie. Plus que jamais mon ami prit conscience du rapport indestructible entre Dieu et l'homme, le Père et le fils. Il passa une bonne nuit. Peu de temps après il reprenait son travail. La guérison, qui date de vingt-cinq ans, fut complète et permanente.
Une autre guérison qui remonte à mon enfance illustre aussi la tendre sollicitude de Dieu pour les Siens, toujours active malgré les vues humaines limitées. J'avais au cou une tumeur qui m'empêchait de parler, de me faire comprendre. J'avais perdu l'appétit parce qu'il m'était très difficile de manger. Malgré le sérieux travail de ma mère en Science Chrétienne, je ne me guérissais pas. L'horizon était bien sombre. Un jour, comme il semblait vraiment que « ma chair et mon coeur » défaillaient, l'on m'emmena chez une praticienne pour me faire traiter en Science. Elle ne dit pas grand-chose et ma mère eut l'impression que le traitement était peut-être superficiel; mais quand nous eûmes pris l'ascenseur pour redescendre, je prononçai les premières paroles que j'eusse dites depuis des mois: « Je voudrais quelque chose à manger! » La guérison s'était accomplie.
Les maux, la détresse, la crainte ne sont point naturels à l'homme, et ne sont pas une nécessité de son être. Celui qui souffre patiemment devrait sans cesse se rappeler avec courage, malgré tous les indices contraires, que la vie de l'homme, son activité, son énergie, sa force, sa santé, loin d'être mortelles, sujettes aux caprices des circonstances et aux arrangements matériels, expriment Dieu en tant que Vie toujours présente.
Tel d'entre nous se décourage-t-il parce que ses progrès sont plus lents que ceux d'autrui? Quand il lit des témoignages dans les périodiques, s'il assiste aux réunions du mercredi soir où l'on cite les pensées qui conduisirent à la guérison, se demande-t-il pourquoi lui-même ne semble pas obtenir les preuves de la sollicitude divine? « Vous ne savez ni le jour ni l'heure à laquelle le Fils de l'homme viendra » (Matth. 25:13). Le Christ vient selon les voies qui répondent le mieux à nos besoins. Sous la divine loi de l'Amour, chaque problème individuel est traité individuellement. Nul passereau ne tombe à terre sans que cette loi soit présente; aucune épreuve humaine n'échappe au décret de Dieu exigeant la perfection. Ainsi celui qui cherche la guérison ne devrait pas permettre qu'une arrière-pensée, une restriction mentale l'empêche d'être absolument certain qu'il se rétablira.
Quiconque est malade, angoissé, abattu, devrait renoncer à son sens mortel de l'homme pour admettre le fait immortel que l'être est intact. L'Amour ne cesse de soutenir le coeur qui lutte, et c'est aux heures de détresse que cet appui se voit peut-être le mieux. La réalisation de la vérité dissipe assurément les ombres ou les erreurs. Quand les mortels cèdent aux promesses de l'Amour, aucun problème ne résiste. Par la compréhension et la mise en pratique de la Science Chrétienne, chacun peut prouver ce fait et rendre témoignage à l'omniprésence de Dieu.
