Dans son livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écritures, notre bienaimée Leader, Mary Baker Eddy, expose les inaltérables vérités de Dieu et de Sa création. Elle se fonde pour cela sur le premier récit biblique de la création, d'après lequel Dieu dit (Gen. 1:26): « Faisons l'homme à notre image et à notre ressemblance, » et où nous lisons ensuite: « Ainsi Dieu créa l'homme à son image; il le créa à l'image de Dieu. » Partant de ce fait divin, notre Leader, riche en perception spirituelle, met en lumière les immuables vérités concernant Dieu et toute Sa création.
Nous sommes très redevables à Mrs. Eddy et notre reconnaissance doit être profonde, car avec une patience, une fidélité inébranlables, elle chercha jusqu'à ce qu'elle eût découvert cette incontestable vérité: l'univers spirituel de Dieu est à jamais établi, rien ne peut le bouleverser ni l'abattre, même si les illusions ou les doctrines athées prétendent en être capables. Lorsqu'ils s'attachent à cette vérité spirituelle, logiquement exposée par la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne; lorsqu'ils l'étudient avec sincérité et la saisissent clairement — les disciples ne tardent pas à sortir des croyances et des limitations matérielles qui obscurcissent ou restreignent souvent la vie des hommes en les condamnant parfois à de pénibles infirmités.
Savoir que notre vie est gouvernée par des lois supérieures à celles de la matière, qu'elle est déterminée par un Père, un créateur plein d'amour, qu'elle est utile, libre, empreinte de maîtrise spirituelle, n'est-ce pas un sujet de joie profonde? Pourquoi nous soumettrions-nous aux cruels décrets du sens mortel et des conditions imaginées par les hommes, alors qu'en réalité ces choses ne sont soutenues par aucune loi, aucune intelligence véritable?
Le livre de texte Scientiste Chrétien nous dit (pp. 109, 110): « Les trois grandes vérités de l'Esprit, l'omnipotence, l'omniprésence, l'omniscience, — l'Esprit possédant tout pouvoir, remplissant tout l'espace, constituant toute Science, — contredisent pour toujours la croyance que la matière peut être réelle. Ces vérités éternelles révèlent l'existence primordiale comme étant la réalité radieuse de la création de Dieu, où tout ce qu'Il a fait est déclaré bon par Sa sagesse. »
Un jeune garçon qui avait eu des crises sérieuses affectant le cerveau, était devenu si faible qu'il fallait le soigner comme un petit enfant. Après l'avoir mis en observation puis examiné sérieusement, les médecins dirent qu'il n'y avait plus rien à faire. Il souffrait beaucoup physiquement et mentalement, car il ne pouvait continuer à s'instruire pour se préparer à une vie utile.
Affligée, réduite au désespoir, sa mère le conduisit chez un praticien de la Science Chrétienne où tous deux entendirent pour la première fois ce qu'enseigne cette Science. D'une manière très simple, on leur expliqua que l'Amour est infini et que Dieu est une aide toujours présente. On fit ressortir les divines lois d'ordre et d'immuabilité mises en pratique par Jésus et révélées par la Science Chrétienne. Plein de compassion pour le patient dont la détresse était si grande, le praticien s'attacha au fait que l'amour de Dieu est celui d'une Mère, et sentit que c'était là en quelque sorte un vêtement protecteur pour le jeune garçon. Avec une entière conviction il put dire à la mère: « L'amour infini de Dieu montrera à votre enfant le chemin de la liberté et de la santé complètes. »
Peu de jours après cette entrevue, les choses changèrent, la guérison commença; quelques semaines plus tard le jeune garçon était entièrement guéri et menait une vie utile, heureuse. Chacun remarquait combien sa mine avait changé; les maux physiques ayant pris fin, il se remit à l'étude avec joie. Il put bientôt fréquenter l'école secondaire, quoiqu'il n'eût pas fait régulièrement ses classes.
L'opération de la loi divine fut manifeste dès que les cruelles et absurdes suggestions de l'entendement mortel eurent été démasquées et repoussées, comme ayant leur source dans l'unique mal dont Jésus le Christ disait (Jean 8:44): « a été meurtrier dès le commencement; et il n'a pas persévéré dans la vérité, parce qu'il n'y a point de vérité en lui. » Quel réconfort dans ces paroles de Mrs. Eddy, à la page 171 de Science et Santé: « Grâce à son discernement de l'opposé spirituel de la matérialité, savoir, le chemin par la Christ, la Vérité, l'homme rouvrira avec la clef de la Science divine les portes du Paradis, qu'ont fermées les croyances humaines, et il se trouvera non déchu, mais droit, pur et libre, n'ayant pas besoin de consulter des almanachs pour y découvrir les probabilités concernant sa vie ou le temps, n'ayant pas besoin d'étudier la cérébrologie pour apprendre jusqu'à quel point il est homme. »
Quand nous nous mettons sans réserve du côté de Dieu, cherchant à être guidés par Lui, nous refusons de faire des concessions à la matière; dans cette mesure même nous sommes affranchis des restrictions mortelles. L'amour désintéressé a toujours sa source dans une impulsion divine et cherche à rendre heureux le prochain; cet amour discernera le sentier spirituel et le suivra. Une foi éclairée une inébranlable confiance dans le pouvoir et la majesté de Dieu remportera toujours la victoire.
Lorsqu'on se trouve sur les hauteurs de la compréhension spirituelle, il faut établir fermement dans la pensée ce qu'on a pu entrevoir, afin de se l'approprier. C'est alors seulement que l'expérience devient profitable. Si nous permettons que le sens mortel nous fasse redescendre dans les abîmes du penser matériel, ou si, comme la femme de Lot, nous nous retournons pour épier les prétendus effets des croyances matérielles, nous serons bientôt mentalement enchaînés, privés de l'inspiration spirituelle indispensable dans notre travail pour le monde.
La compréhension spirituelle doit être mise en œuvre pour édifier un monde meilleur. Nul n'a le droit de réserver pour son usage exclusif les trésors de Vérité qu'il a pu acquérir. Dans une parabole, Jésus raconte qu'un personnage de haute naissance donne à ses serviteurs dix mines pour qu'ils les fassent valoir; cela peut signifier que nous possédons le bien spirituel seulement si nous en faisons part à d'autres pour leur venir en aide. Plus tard, comme l'un des serviteurs avait caché son argent, il fut blâme par son maître, et le peu qu'il avait lui fut repris. Pourquoi donc? Parce qu'au lieu d'en faire un bon usage, il l'avait dissimulé, de sorte que personne n'en bénéficiait.
Notre bien-aimée Leader n'enfouit pas le trésor qui lui avait été donné sous la forme d'une guérison remarquable, jointe à la compréhension spirituelle. Son grand désir était d'en faire part aux humains pour rendre accessible à tous sa découverte de la Vérité, du Christ guérisseur. Elle-même déclare (Science et Santé, pp. 226, 227): « Je vis devant moi les malades passant de longues années asservis à un maître irréel, à cause de la croyance que le corps les gouvernait, plutôt que l'Entendement. Les estropiés, les sourds, les muets, les aveugles, les malades, les sensuels, les pécheurs, je désirais les délivrer tous de l'esclavage de leurs propres croyances et des systèmes d'éducation des Pharaons qui, aujourd'hui comme autrefois, retiennent les enfants d'Israël en servitude. Je vis devant moi le terrible conflit, la mer Rouge et le désert; mais je poussai en avant soutenue par la foi en Dieu, m'en rapportant à la Vérité, la puissante libératrice, pour être guidée jusqu'à la terre promise de la Science Chrétienne, où tombent les chaînes et où les droits de l'homme sont pleinement compris et reconnus. »
Notre Leader put voir et reconnaître le chemin du Christ; en outre elle fit au plus haut degré ce qu'exigeait d'elle cette compréhension — elle prouva par des actes son dévouement, son amour, sa compassion envers l'humanité qui soupirait après la libération. Ainsi de nos jours les humains qui souffrent peuvent, s'ils appliquent les règles de la guérison exposées dans notre livre de texte et démontrées par notre Leader, réaliser le pouvoir rédempteur du Christ qui les libère. Alors cette promesse du Christ Jésus, notre Maître, trouve son accomplissement (Jean 14:16, 17): « Je prierai le Père, qui nous donnera un autre Consolateur, afin qu'il soit éternellement avec vous, l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit pas et ne le connaît pas: mais vous, vous le connaissez, parce qu'il demeure avec vous, et il sera en vous. »