Pour les Scientistes Chrétiens, l'approche de Noël présente toujours l'occasion d'apprécier à nouveau et de saisir davantage le sens de cet anniversaire. La pensée s'élève plus haut que le concept purement matériel d'une fête humaine; alors avec une gratitude, un respect profonds, nous réalisons son immense portée spirituelle qui influe sur notre vie.
Par leur remarquable perception spirituelle d'un événement divin, les mages venus d'Orient présentèrent leurs dons au petit enfant couché dans la crèche. La naissance de Jésus annonçait l'apparition du grand Conducteur, du Messie dont les prophètes avaient parlé et qui reste toujours le vrai Modèle, l'exemple pratique du rapport spirituel unissant l'homme à Dieu, son Père.
A la lumière de la Science Chrétienne, la vie, les œuvres et les paroles de Jésus le Christ peuvent être pleinement reconnues, appréciées. Sa vie constitue pour les humains une bénédiction qui surpasse de beaucoup tous les présents matériels. A ce sujet Mary Baker Eddy, Découvreuse et révélatrice de la Science Chrétienne, déclare dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany (p. 258): « Le souvenir du petit enfant de Bethléhem apporte aux mortels des dons surpassant ceux des mages — des espérances qui ne sauraient nous décevoir, mais qui réveillent la prophétie; rayons de gloire, couronnes d'humilité, diadèmes d'amour. Et ceux qui boivent la coupe de leur Maître ne doivent point s'affliger si certaines fleurs trompent leur espoir, si tels amis les abandonnent. Ils sont divinement beaux les souvenirs rappelés à Noël; ils concernent Jésus, qui sonda jusque dans leurs profondeurs l'amour, l'affliction, la mort et l'humanité.»
Selon la Bible, la naissance du Sauveur ne fut point accompagnée de pompe ni de gloire matérielle. « Il n'y avait point de place pour eux dans l'hôtellerie, » disent les Écritures (Luc 2:7). L'entendement mortel n'accueillait pas avec plaisir le Prince de la Paix et n'avait rien préparé pour le recevoir. L'ambiance dans laquelle il naquit faisait prévoir sa manière de vivre — humble, simple, absolument modeste.
Il n'en fut pas autrement quand le Christ, le Consolateur, parut à notre époque. Ceux qui visitent la maison où à Lynn, Massachusetts, Mrs. Eddy acheva le livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures, sont profondément impressionés lorsqu'ils voient ce milieu extrêmement simple et modeste: c'est pourtant là que fut complété le livre qui, après la Bible, est le plus remarquable de tous ceux qui existent. Dans une petite chambre sous le toit, pauvrement meublée, sans bon chauffage et n'ayant comme fenêtre qu'une lucarne, Mrs. Eddy rédigea sa précieuse révélation, offerte à notre époque. On pense à la crèche de Bethléhem en remarquant l'absence de luxe ou de confort dans ces lieux où parut le Christ impersonnel, l'idée spirituelle. L'amour et la compassion qui poussèrent l'auteur à écrire ce livre sont bien exprimés dans la conclusion de la Préface de Science et Santé, par Mrs. Eddy (p. xii): « Pénétrée de l'esprit de charité du Christ, — comme celui qui “espère tout, supporte tout,” et qui est plein de joie de pouvoir porter la consolation aux affligés et la guérison aux malades, — elle remet ces pages entre les mains de ceux qui cherchent sincèrement la Vérité.»
Quand nous réalisons l'énorme influence qu'exerce à notre. époque ce livre divinement inspiré, les bienfaits et les guérisons remarquables qu'en ont retirés d'innombrables personnes au nombre desquelles nous nous comptons, pouvons-nous être assez reconnaissants de ce que la Science Chrétienne est venue à nous? Quel trésor pourrait égaler un concept de l'être qui nous satisfait en tout point — le vrai concept de Dieu et du rapport nous unissant à Lui? Nous pouvons vraiment dire avec sincérité (II Cor. 9:15): «Grâces soient rendues à Dieu pour son don ineffable! »
Touchant sa révélation, Mrs. Eddy s'exprime en ces termes (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 257): « Aujourd'hui le berger vigilant fait retentir son chant d'accueil près du nouveau berceau d'une ancienne vérité. Cette vérité a parcouru la nuit, traversant les ténèbres pour arriver à la gloire, allant du berceau à la couronne. Pour la conscience réveillée, l'enfant de Bethléhem a quitté ses langes (l'ambiance matérielle), adopté la forme et la grâce de l'idéal divin; celui-ci a passé du sens corporel au sens spirituel de Christ et gagne le cœur de l'humanité par une tendresse ineffable. » Puis elle ajoute: Aujourd'hui, le Christ est plus que jamais “le chemin, la vérité et la vie” — “qui éclaire tout homme en venant dans le monde,” guérissant les affictions, les maladies, le péché. En toute humilité, nos cœurs s'inclinent devant ce Noël propice, qui sanctifie la fin du dix-neuvième siècle. Nous reconnaissons sa grâce vivifiante, apportant la guérison. A cette heure immortelle, la haine, l'orgueil, la cupidité, la convoitise des humains devraient se soumettre et proclamer le pouvoir du Christ; le règne de la Vérité et de la Vie divine devrait rendre pur et saint tout notre être. »
Notre appréciation croissante du Christ et de sa démonstration actuelle en Science Chrétienne doit s'exprimer par une consécration, un dévouement accrus, par une entière fidélité à ce qu'enseigne le livre de texte. La Science Chrétienne nous donne la vraie Science de la Vie et de la conduite. La Vie a pour nous un sens infini. Les échecs et les déceptions de l'existence mortelle, ses aspirations inassouvies, si fréquents aujourd'hui, ne sauraient trouver place dans la conscience de ceux à qui le vrai message de Noël révèle chaque jour sa nature sacrée.
L'espérance du Scientiste Chrétien se justifie vraiment, et il peut en donner la raison; mais sa compréhension de la Vérité lui permet d'aller plus loin qu'un simple espoir jusqu'à la conviction spirituelle que « dès à présent nous sommes enfants de Dieu, » comme l'affirme Jean (I Jean 3:2). Nous sommes sûrs que cette filialité se révèle dans la nouvelle naissance qui se poursuit heure après heure, si l'on reflète le Christ en rejetant d'une manière intelligente la croyance que l'homme est né dans la matière ou y demeure actuellement.
Grâce à la Science Chrétienne, il se trouve aboli le voile ou « le mur » qui pendant des siècles semblait séparer l'homme d'avec Dieu. A mesure que dans la conscience individuelle l'idée-Christ apparaît et se développe, les humains trouvent le salut, la filialité véritable, et se réveillent pour reconnaître l'homme créé à l'image de Dieu. Comme le dit l'apôtre (II Cor. 3:18): «Nous tous qui, le visage découvert, réfléchissons comme un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés à son image, de gloire en gloire, car telle est l'action de l'Esprit du Seigneur.»
