Jésus le Christ vint pour sauver et guérir les hommes, pour restaurer ce qui semblait perdu, pour ramener ce qui s'égarait. Sa mission était rédemptrice. Il enseignait en termes simples que le peuple comprenait sans peine. Il avait souvent recours aux paraboles. Quand les péagers et les pécheurs s'approchèrent de lui pour l'entendre et que les pharisiens murmurèrent parce qu'il accueillait ces gens, Jésus proposa trois paraboles pour illustrer la manière dont s'accomplit la rédemption.
Toutes trois se trouvent au chapitre quinze de l'Évangile selon saint Luc: La parabole de la brebis perdue, celle de la femme ayant perdu une pièce d'argent, et celle de l'enfant prodigue. Dans chacun des cas la perte fut réparée et les assistants furent invités à se réjouir.
La perte de quelqu'un qui vous est cher, celle d'un bien précieux ou d'une faculté utile, la perte de la réputation — toutes ces choses peuvent produirent le chagrin, la pitié de soi-même; néanmoins grâce aux leçons de notre cher Maître expliquées par la Science Chrétienne, une perte quelconque, si grave qu'elle soit, est toujours réparable si les hommes comprennent l'unique Entendement, la permanence et la perfection de l'existence spirituelle.
Si nous paraissons subir une perte, faisons face à cette erreur d'une manière chrétiennement scientifique; remplaçant le chagrin par la joie, le désespoir par l'espérance et cessant de nous condamner, tournons-nous vers l'Amour divin qui dans sa miséricorde pardonne et sauve.
La brebis perdue s'était égarée sans le vouloir; le berger part à sa recherche, la trouve et la met tout joyeux sur ses épaules. Ceux qui par ignorance perdent le chemin de la Vie seront tous ramenés au bercail grâce au tendre amour de Dieu, guidés par Son Christ.
C'était probablement par négligence que la femme avait perdu l'une des drachmes qui constituaient sa dot. Aussi dut-elle faire plus d'efforts que la brebis égarée. Il lui fallut allumer une lampe, balayer la maison et chercher « avec soin, jusqu'à ce qu'elle l'ait retrouvée » (Luc 15:8). Seule la connaissance du Christ peut guérir l'ignorance des choses spirituelles; de même la diligence et l'application sont nécessaires pour annuler la négligence et l'apathie. Quand cette femme alluma sa lumière spirituelle et se mit activement à l'œuvre, elle retrouva la drachme perdue; ici encore ses voisines et elle-même se réjouirent.
L'enfant prodigue avait délibérément quitté la maison paternelle. Sa rébellion volontaire entraînait la souffrance. En péchant il avait perdu son héritage; aussi lui fallut-il abandonner ses voies coupables et revenir avec contrition chez son père. Lorsque dans son repentir il eut fait cela, ses fautes furent bien vite effacées et son héritage lui fut rendu. De nouveau la parabole se termine sur une note de joie.
« Soyez toujours joyeux,» dit l'apôtre Paul (I Thess. 5:16). Tel demandera peut-être: « Comment puis-je me réjouir quand je semble avoir perdu tant de choses précieuses et belles? » Le Scientiste Chrétien est toujours prêt à se réjouir, car il sait que Dieu est Entendement et que toute grâce excellente — santé, foyer familial, amitié sincère ou autre trésor — se trouve dans l'Esprit, non dans la matière. Reconnaître un seul Entendement, cela confirme la certitude que l'homme est complet dans l'intelligence divine infinie. Il est impossible qu'un don se perde ou disparaisse du cosmos de l'Entendement, où le bien est toujours spirituel, intégral, éternel.
Si une faculté semble être détruite, si l'on croit avoir perdu la vue, l'ouïe ou la capacité de se mouvoir, le remède est proche. Admettre un entendement en dehors de Dieu, accepter une condition que l'Entendement divin n'a ni créée ni sanctionnée, c'est de l'idolâtrie. Mary Baker Eddy déclare (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 470): « L'existence supposée de plus d'un entendement était l'erreur fondamentale de l'idolâtrie. Cette erreur présupposa la perte du pouvoir spirituel, la perte de la présence spirituelle de la Vie en tant que Vérité infinie sans aucune chose qui lui soit dissemblable, et la perte de l'Amour comme étant toujours présent et universel. »
Étudions ce passage dans un esprit de prière pour qu'il nous ramène à l'unicité de l'Entendement, où nulle perte ne se produit. La brebis fut retrouvée, la drachme recouvrée, et l'enfant prodigue revint à la maison du père; c'est ainsi que nous entrerons avec joie dans la glorieuse unicité de l'Entendement où la création reste toujours la même — spirituelle, parfaite, complète, éternelle.
Les pertes prétendent détruire la joie; celle-ci est donc leur antidote, elle assure la restauration de tous les trésors spirituels. Ce qu'il nous faut rétablir, c'est peut-être la compréhension spirituelle qui semblait perdue, quelquefois aussi un autre trésor, une précieuse qualité. Quoi qu'il en soit, la solution se trouve dans l'intelligence de Dieu et de Son Christ; dans l'unicité, l'intégralité, la totalité de l'Entendement; dans la certitude qu'aucun vrai trésor, aucune faculté réelle ne peut être en dehors de l'Amour divin. C'est dans l'Entendement qu'existe toujours l'être harmonieux et saint; là chaque trésor fait partie intégrante de l'Entendement unique; c'est là que comme enfants bien-aimés de Dieu, nous avons la vie, le mouvement et l'être indestructible, individuel.
Évidement donc nous avons lieu de nous réjouir. En Science Chrétienne nous avons trouvé l'Entendement unique où sont comprises toutes les facultés, ainsi que l'aptitude à les exprimer. Nous sommes parvenus à connaître les trésors de l'Esprit — l'amour, la joie, la paix, la pureté, la satisfaction. Nous avons trouvé le chemin de la Vie et nous ne désirons point nous en écarter; nous savons à coup sûr que si nous nous montrons fidèles, nous nous verrons tels que nous sommes; des fils et des filles de Dieu, non seulement heureux mais comblés de joie, parce que nous sommes tout à fait conscients de notre glorieuse existence spirituelle.
