Lorsque j'entendis parler de la Science Chrétienne, je traversais des jours très sombres. Je venais de perdre ma mère, et à dix-neux ans je me trouvais seul au monde, sans frère ni sœur.
Mes parents avaient divorcé; lors d'une attaque aérienne sur Darmstadt, nous avions perdu tous nos biens, la maison, les meubles; alors mon père alla se fixer dans une autre ville. Un mois avant la mort de ma mère, j'avais à grand-peine pu m'installer dans notre maison à Bensheim-Auerbach, Bergstrasse. En outre, mes poumons étaient sérieusement atteints et quand la commission sanitaire m'examina, le docteur me prescrivit les rations supplémentaires destinées aux tuberculeux.
J'en fus très découragé; je croyais souffrir d'un mal héréditaire — la phtisie — qui pendant plus de vingt ans avait aussi tourmenté ma mère. Les médecins s'étonnaient beaucoup que je fusse en vie car avant ma naissance, ma mère avait subi l'opération de la thoracoplastie, et l'on avait dit que dès mon enfance je serais emporté par le même mal. Toutes ces croyances erronées étaient un pénible fardeau. J'étais faible, maladif, et j'avais l'impression que le départ de ma mère m'avait enlevé mon principal soutien. J'étais toujours en désaccord avec les autorités et avec les locataires habitant ma maison, et j'étais en proie au désespoir. Depuis quelques mois je me préparais à une carrière musicale, espérant que je pourrais chanter à l'opéra, mais la chose ne semblait plus guère possible.
Grâce à mon professeur de chant qui connaissait une Scientiste Chrétienne, j'obtins le poste d'organiste dans l'église Scientiste Chrétienne à Darmstadt. L'on m'y témoigna tant d'amour que je m'intéressai à cette religion et résolus de consulter une praticienne. Quand je lui fis part de mes maux, elle m'expliqua ce que dit la Science Chrétienne, nous apprenant que Dieu est Tout et qu'il ne peut y avoir de fausses croyances telles que la phtisie, l'hérédité, la discorde ou l'impossibilité de poursuivre sa carrière. J'appris à connaître, à comprendre Dieu toujours davantage, et quand vint le jour fixé pour une nouvelle visite médicale, je pus m'y rendre avec l'assurance que j'étais parfaitement bien.
Le docteur me radiographia et fut très surpris de ne trouver aucune trace du mal dont je souffrais six mois auparavant. Il déclara qu'il supprimait mes rations supplémentaires, car j'étais en bonne santé. Depuis cette époque ma guérison s'est maintenue.
Mes problèmes domestiques se sont également résolus. Des personnes pleines de cœur vinrent habiter ma maison, me soignent comme leur propre enfant, et j'ai de nouveau un foyer. Ma profession m'apporte beaucoup de joie et mes études se poursuivent avec succès. Grâce à la Science Chrétienne j'ai pu résoudre divers autres problèmes; je sais en outre que la praticienne dévouée est toujours prête à m'aider. Sans cesse elle tourne mes pensées vers Dieu qui me montre la bonne voie. Au cours des dernières années, j'ai tellement changé à mon avantage que certaines personnes ont peine à me reconnaître.
Grâce à la Science Chrétienne, dans ma vie les ombres ont disparu et je reçois chaque jour les riches bénédictions divines. Je suis entouré d'harmonie, de joie, de paix, et c'est à cette religion que je dois tout mon bonheur. Les preuves de ce qu'enseigne Mrs. Eddy me remplissent de gratitude; de tout mon cœur je rends grâces à Dieu. — Bensheim - Auerbach, Bergstrasse, Hesse, Allemagne.
