Je suis reconnaissant d'une guérison qui remonte à bien des années et dont j'ai tiré des leçons utiles. Elle m'apprit à être plus reconnaissant des bénédictions reçues et particulièrement d'une bonne santé. J'avais toujours été robuste, mais il vint une époque où je fus tenté de croire que j'avais perdu mes forces. Je m'étais lancé dans une nouvelle branche où j'avais le rang d'associé, et je projetais de construire une maison. Ces deux choses occupaient en grande partie mon temps et ma pensée. Il me vint une toux sèche, pénible à entendre, mais elle ne me gênait guère dans mon travail. Quoique la chose se prolongeât, je ne fis rien à ce sujet; je me contentais de lire rapidement chaque matin une partie de la Leçon-Sermon hebdomadaire indiquée dans le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne, et cela plutôt par devoir, sans grand désir de progrès spirituels.
Pour finir, une crise d'asthme me força de m'aliter. J'eus en Science Chrétienne l'aide d'un praticien et me rétablis promptement, mais ensuite le mal reparut. Je fus de nouveau traité avec succès. Pourtant l'asthme revint encore. Au cours de ces épreuves j'apprenais de précieuses leçons. Notre Hymnaire m'aida beaucoup, spécialement le cantique 144:
Amour, en Toi nous respirons,
Nous sommes, nous vivons,
Mais les sens, prompts à décevoir
Ne le savent pas voir.
La certitude que l'atmosphère de l'Amour est partout chassa la croyance qu'un changement de climat faciliterait la guérison complète.
A une époque où la situation paraissait sombre, je méditai ce que nous avait dit un conférencier Scientiste Chrétien: « Toutes les fois que je vois au-dessus d'une porte le mot “Sortie,” je voudrais pouvoir écrire à côté: “On sort des difficultés par la Science Chrétienne.” » J'essayai de voir comment la Science Chrétienne pouvait me tirer d'embarras et la comparaison du brouillard me vint à la pensée. Je me rendis compte que si dans la brume on marche aussi loin que percent les regards, on peut à partir de là faire un nouveau trajet sur une distance égale. Cela me montra qu'il fallait être plus sincère; je compris en effet que j'avais surtout besoin non pas d'une meilleure compréhension, mais de mettre en pratique ce que je savais. Ainsi encouragé, je voulus faire un meilleur travail; mais bien qu'ayant toujours appris que Dieu est Amour, j'avais redit presque machinalement les vérités qu'on m'enseignait. Je semblais n'avoir aucune base solide soit pour combattre l'erreru soit pour construire.
Alors se présenta la pensée des mathématiques, et je fis ce raisonnement: L'arithmétique nous apprend que deux et deux font quatre. C'est la vérité en ce qui concerne ce problème-là; mais si par négligence ou manque de compréhension nous nommons un autre chiffre et que nous répétions même souvent cette erreur, elle n'en est pas moins irréelle. Elle n'existe que dans la pensée de ceux qui n'ont pas saisi la règle. Tournant alors ma pensée vers Dieu, je pus réaliser clairement que malgré toutes les apparences il n'y a qu'un seul Dieu, le divin Principe, qui gouverne selon l'harmonie. La guérison vint bientôt et s'avéra permanente.
Pour cette admirable vérité, ma gratitude s'adresse à Dieu, au Christ Jésus, le Conducteur, et à Mary Baker Eddy, notre bien-aimée Leader. Les praticiens m'ont aidé avec amour et patience à l'heure de la détresse, et je leur en suis reconnaissant. Je suis heureux d'être membre de L'Église Mère et d'une église filiale, et j'apprécie tout ce que fait le mouvement Scientiste Chrétien. — Brisbane (Queensland), Australie.
