« Maman, pourquoi est-ce que tu étudies chaque jour toute la Leçon-Sermon? » demanda Bobby, un garçon de douze ans. « Une ou deux fois par semaine, est-ce que ça ne serait pas assez? Ou bien, pourquoi ne pas étudier chaque jour une section, et le dimanche à l'église entendre lire le tout? »
Or la mère de Bobby savait que la Bible et Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy, sont les seuls prédicateurs dans les églises Scientistes Chrétiennes; elle comprenait la grande importance des Leçons-Sermons qu'indique le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne. Elle savait aussi que pour choisir les sujets des Leçons, Mrs. Eddy s'était laissé conduire par Dieu; que les vérités qui s'y trouvent nous aident à comprendre Dieu davantage, donc à nous rendre plus utiles. Sachant que ces vérités sont pour le genre humain une bénédiction, elle désirait beaucoup que Bobby s'en rende compte. Par la prière, elle se tourna vers Dieu, afin de pouvoir donner au jeune garçon le genre de réponse qu'il comprendrait. Car voyez-vous, lorsqu'on prie de tout son cœur, Dieu envoie toujours Ses anges qui vous inspirent et vous instruisent.
Bientôt la maman de Bobby sut comment il fallait parler; elle dit donc: « Supposons qu'une amie nous téléphone pour nous offrir pendant une semaine l'usage de son chalet au bord de la mer — une petite maison de six chambres. Que répondrais-tu? »
Bobby siffla. « Je dirais: “Oui, ce sera chic!” Et toi, Maman? »
« Bien sûr, j'accepterais! Maintenant imaginons que Papa, toi et moi partons en auto pour la plage, avec nos effets bien pliés dans des valises, et à la main la clef du chalet.
« Au bout d'un certain temps, » reprit sa mère, « nous arriverions près de la grève, nous verrions les vagues qui comme des moutons blancs ont l'air de courir jusqu'au rivage; le sable brillerait au soleil et le ciel serait tout bleu. Nous nous réjouirions beaucoup de ces courtes vacances et serions très contents qu'une amie ait bien voulu nous prêter son chalet. En même temps, nous tâcherions de reconnaître le chalet. »
« Et tout à coup je crierais: Le voilà, Maman, c'est cette petite maison blanche! »
« Alors Papa arrêterait la voiture, » dit la mère en souriant, « nous nous dépêcherions de sortir pour arriver tous ensemble jusqu'à la porte. Une fois entrés, qu'est-ce que tu crois que nous ferions d'abord? »
« Oh! je pense que nous regarderions partout pour voir quelle espèce de maison c'est, » répondit le jeune garçon.
« Bon! » dit sa mère, « et en allant d'une chambre à l'autre, qu'est-ce que nous aimerions savoir? » « Je voudrais être sûr qu'il y ait à la cuisine un fourneau et une glacière, » s'écria Bobby. « Quand j'ai faim j'aime avoir de quoi manger. »
« C'est ça, » répondit Maman, « tu voudrais voir s'il y a dans la cuisine tout ce qu'il faut. Et la même chose pourrait s'appliquer aux chambres, car nous voudrions trouver ce que chacune d'elles peut nous offrir comme confort, repos, agrément, commodité, n'est-ce pas? »
« Ah oui! » dit son fils, « nous regarderions s'il y a des jeux et la T. S. F. dans la grande chambre, une cheminée dans le bureau. Et chaque jour nous irions dans toutes les chambres. »
« J'attendais justement que tu dises cela. Employer le lundi seulement ta chambre, le mardi la nôtre, le mercredi le bureau, le jeudi la salle à manger, le vendredi la cuisine, le samedi la grande chambre, et le dimanche toutes les pièces, ce ne serait pas raisonnable. Chaque jour nous habiterions toutes les chambres, acceptant avec plaisir ce qu'elle nous offrent. Il y aurait des choses dont tu te servirais plus que moi, et d'autres qui feraient spécialement mon affaire. Par exemple, tu écouterais la T. S. F. pendant que ton père lirait un livre et qu'assise à la fenêtre je jouirais de la vue. »
« Oh! je vois à quoi tu en veux venir, Maman. La Leçon-Sermon est comme un chalet de six chambres où nous passons une semaine. Nous utilisons chaque jour toutes les chambres, comme aussi nous faisons l'étude des six sections; et chacun y trouve ce qu'il lui faut. »
« Parfaitement. Hier en étudiant la Leçon, ce qui m'a le plus aidée, c'étaient les règles pour une vie heureuse que je remarquai dans toutes les sections. Ces deux versets par exemple me montraient ce qu'il faut faire: “Je méditerai tes commandements, et je fixerai mes regards sur tes sentiers. Je ferai mes délices de tes préceptes, et je n'oublierai point tes paroles” (Ps. 119:15, 16). J'en ai pris bonne note, et j'ai tâché de les mettre en pratique toute la journée.
« Aujourd'hui, » ajouta-t-elle, « j'ai étudié la même Leçon, je suis entrée dans les six chambres et j'en suis sortie, dans chacune j'ai trouvé ce dont j'avais besoin sur le moment; mais ce qui m'a plus attirée, c'est la loi de l'Amour divin qui nous guérit maintenant et toujours. »
La mère de Bobby lut alors à haute voix ce passage de Science et Santé, qu'elle aimait beaucoup (p. 243): « L'Amour divin qui rendit inoffensif le serpent venimeux, qui délivra les hommes de l'huile bouillante, de la fournaise ardente, de la gueule du lion, peut guérir les malades dans tous les siècles et triompher du péché et de la mort. »
Bobby aimait à lire les Leçons-Sermons, et après ce que lui avait dit sa mère, il s'y intéressait encore davantage. Il comprenait maintenant pourquoi Papa et Maman étudiaient chaque jour toute la Leçon.
