Un petit garçon était sérieusement malade lorsque, tel un rayon de lumière, la Science Chrétienne perça les ténèbres de l'ignorance, de la crainte, et lui rendit la santé. Le lendemain, parfaitement guéri, plein de joie, il demanda que sa maman lui donne un crayon et du papier, parce qu'il voulait faire un tableau de Dieu. D'une main ferme, il traça un cercle aussi grand que le papier et dit: « Voilà les bras aimants de Dieu, et nous sommes tous dans Ses bras. »
Qu'elle est profonde et simple dans sa pureté, la pensée réceptive de l'enfant: « Nous sommes tous dans les bras de Dieu! » L'Amour divin entoure, embrasse toutes Ses idées, et dans cet amour si tendre il ne peut y avoir de séparation ni de peines.
Mary Baker Eddy révèle l'indestructible rapport unissant l'homme à Dieu lorsqu'elle écrit dans Miscellaneous Writings (pp. 82, 83): « L'Entendement immortel est Dieu, le bien immortel, en qui nous avons, comme le disent les Écritures, “la vie, le mouvement et l'être.” Cet Entendement n'est donc point sujet à la croissance, au changement, à la diminution; c'est au contraire l'intelligence divine ou le Principe de tout être réel, qui maintient toujours l'homme dans le cercle rythmique de la félicité progressive, comme le témoin vivant et l'idée perpétuelle du bien inépuisable. »
L'infini Père-Mère Dieu, l'unique cause et créateur, n'a point créé le mal, car Sa sainte nature ne renferme rien qui puisse y donner naissance. Puisqu'Il ne l'a pas créé et ne le connaît point, le mal doit être une illusion sans réalité ni substance.
En lisant les Évangiles, le lecteur peut se convaincre que Jésus reconnaissait immédiatement le pouvoir, la présence du bien, et rejetait aussitôt le mal. Dans aucun cas il n'acceptait le témoignage des sens matériels, même s'il paraissait extrêmement réel ou tragique. Sa mission consistait à prouver le pouvoir de l'Amour et l'accessibilité constante de cette puissance qui guérit, transforme, soutient et réconforte. Il prouva que le pouvoir de l'Amour est irrésistible, de sorte que rien ne peut s'y opposer.
Quelquefois les apparences veulent nous tromper, nous faire croire que notre vie et nos affections familiales sont séparées de Dieu et de Son amour, donc sujettes à se perdre. Une Scientiste Chrétienne se souvient avec gratitude qu'en écoutant une conférence elle fut guérie de l'affliction. Elle put entrevoir la totalité de Dieu, le fait que rien n'existe en dehors de Lui; elle eut alors un merveilleux sentiment de paix, les ombres du chagrin et des vaines aspirations se dissipèrent. Elle ne fut plus tentée de se rappeler souvent avec tristesse les caractéristiques humaines de celui qu'elle regrettait. Elle put voir qu'en agissant de la sorte, en s'attachant à ces souvenirs, elle avait voulu placer la vie dans la matière, ce qui est une erreur. Elle reconnut qu'il lui fallait s'en tenir à l'omniprésence de Dieu; que tout le bien exprimé par celui qu'elle aimait était venu de Dieu, donc persistait, apportant la joie dans la famille.
Mrs. Eddy déclare dans Unity of Good (p. 62): « Le chrétien dit: “Christ (Dieu) est mort pour moi, il est venu pour me sauver;” cependant Dieu ne meurt point; c'est la présence constante qui ne saurait venir ou partir, et l'homme est à jamais Son image, Sa ressemblance. » Sa présence, Son amour, Sa paix ne sont pas sujets aux fluctuations mais restent toujours avec nous. Quand la Scientiste se rendit compte que l'Amour l'entourait et que sa plénitude ne laissait rien subsister d'autre, le chagrin fut guéri aussi rapidement que peuvent l'être en Science Chrétienne tous les autres discords.
Le temps n'éliminera point les erreurs faites par un comptable, même si pendant vingt ans il met ses livres de côté. Elles ne seront du reste pas plus difficiles à corriger au bout de plusieurs années. Dans tous les cas, l'intelligence apportera la solution. Quand un membre de la famille s'en est allé, pour remplir le vide apparent il faut obtenir un meilleur concept de la famille, un sens plus large de l'amour. Le lieu que nous habitons, ce que nous possédons ou ce qui nous manque matériellement, nos réussites ou nos échecs humains — tout cela paraît insignifiant si l'on pense à la sublimité, à la grandeur de notre identité spirituelle, éternellement maintenue dans l'amour de Dieu. L'infini royaume des idées divines est toujours intact; l'on ne saurait y ajouter quoi que ce soit, le modifier ou le diminuer, et l'homme ne peut rompre avec son éternelle identité comme idée de Dieu. Dans le royaume de la réalité spirituelle, nous trouvons l'identité véritable de tous ceux que nous aimons et de nous-même. Le sentiment d'intimité, de cordialité, d'affection, de sollicitude et d'amour que les idées expriment l'une envers l'autre est perpétuel, impartial; cet amour et son objet ne sont jamais soit temporaires soit temporels.
Lorsque la vigilance, la prière et l'étude de la Science Chrétienne nous font entrevoir cette grande vérité, des horizons plus vastes s'ouvrent devant nous. En Dieu nous trouvons le contentement, le vrai bonheur, car c'est un privilège infini d'accomplir Sa volonté. L'Amour efface le faux sens d'une vie en dehors de la tendresse divine; il nous révèle l'héritage que l'homme reçoit de Dieu — la joie, l'harmonie, la satisfaction, la vie éternelle. Le Révélateur nous fait cette promesse (Apoc. 21:4): « Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus; et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni travail. » Et notre Leader nous donne cette assurance (Poems, p. 4):
« Notre refuge est dans l'Amour divin;
Les yeux mortels voient la chute ou le rets,
Mais du Très-Haut la forteresse est près:
Son bras m'encercle et protège les miens. »
