La loi de Dieu est la loi de l'Amour. C'est la loi universelle impartiale de la perfection, de l'harmonie, de la paix pour l'homme et l'univers. Par la Science Chrétienne, nous saisissons graduellement la présence et la puissance illimitées de cette loi, nous nous y montrons dociles; alors nous constatons qu'elle détruit les multiples prétentions du mal et qu'elle annule les soi-disant lois de la matière. C'est aussi pour la croyance humaine d'esprit et de corps une loi de régénération, de rétablissement, de reconstruction qui fait prévaloir l'harmonie, la santé, le bonheur. C'est pour tous les détails de notre existence la loi d'ajustement et d'harmonie.
A la page 117 de Miscellaneous Writings, Mary Baker Eddy déclare: « L'obéissance est le fruit de l'Amour; or l'Amour est le Principe de l'unité, la base des pensées et des actions justes; il accomplit la loi. Dans la mesure où nous aimons, nous avons les mêmes vues, nous connaissons comme nous sommes connus, nous usons de bienveillance réciproque, nous travaillons avec sagesse. » L'obéissance envers Dieu peut s'exprimer de bien des manières, mais chacune d'elles a pour base l'amour de Dieu et de l'homme. Plus nous aimons, c'est-à-dire exprimons la nature de l'Amour divin, mieux nous obéissons à Dieu et pouvons démontrer Son gouvernement par le penser et l'action justes. La loi de Dieu s'accomplit lorsque nous nous efforçons d'être parfaits, purs, aimants, véridiques, ainsi que le veut l'Amour, le divin Principe.
L'homme spirituel obéit toujours à Dieu. Il ne saurait agir autrement puisqu'il Le reflète; sa fidélité, son obéissance à cette source divine sont positives, implicites. Quant au sens humain, il doit certes apprendre ce que signifie l'obéissance envers Dieu et comment l'on y arrive. Un simulacre de docilité s'accompagnant de réserves mentales ne constitue pas l'obéissance; il n'accomplit nullement la loi divine, car il n'a pas l'amour pour mobile.
Dans I Samuel nous lisons que Saül fut rejeté à cause de sa désobéissance: il n'avait pas complètement détruit l'erreur symbolisée par Amalek, peuple hostile aux Israélites et à leurs lois. La Science Chrétienne affirme que le mal n'a point d'identité, mais elle rend lumineuse cette histoire en montrant que le divin Principe nous demande d'exterminer dans la conscience toutes les fausses croyances, quelle qu'en soit la nature. Avec hypocrisie, Saül dit au prophète qu'il avait accompli l'ordre de l'Éternel; mais Samuel demanda: « Quel est donc ce bêlement de brebis, qui frappe mes oreilles, et ce mugissement de bœufs que j'entends? » Comme excuse, le roi dit que le peuple avait épargné les meilleures bêtes pour les offrir en sacrifice à Dieu.
Gardons-nous quelquefois certaines croyances qui paraissent inoffensives, prêtant l'oreille à leurs tentations au lieu de les chasser sans délai, avec vigueur? Permettons-nous que les réserves mentales et les négligences accumulées retardent nos progrès sur la route de l'Esprit?
Un Scientiste Chrétien n'entendait plus d'une oreille, qui paraissait bouchée. Priant à ce sujet en Science Chrétienne, il s'aperçut qu'il avait toléré dans sa conscience diverses erreurs qui paraissaient négligeables. Il les corrigea, mais à sa surprise, l'infirmité persista. Plus tard avec l'aide d'une praticienne, il se rendit compte qu'il faisait mentalement certaines réserves au sujet de l'ascension telle que l'explique notre Leader. Il put voir que ces réserves avaient leur source dans la fausse théologie scolastique. Lorsqu'il eut rectifié son attitude et retiré ses objections, son ouïe redevint normale.
Nous ne saurions trop nous efforcer de conformer notre vie à notre plus haute intelligence de l'Amour. Alors seulement nous obéirons sans réserve à ce qu'exige le divin Principe. Si nous laissons s'accumuler de petites infractions à la loi divine et si nous négligeons de les corriger, elles entravent notre démonstration de la justice en pensées et en actes, ainsi que la santé et le bonheur qui en sont les fruits. Il n'est pas logique de travailler pour vaincre ce qu'on appelle les grands défauts et de fermer les yeux sur les petites erreurs. Paul nous recommande d'amener « toutes les pensées captives à l'obéissance du Christ. »
En dernière analyse les conditions inharmonieuses de tous genres, morales ou physiques, ont leur source dans la désobéissance à l'égard de Dieu, qu'elle soit ignorante, inconsciente ou volontaire. Notre Leader eut soin de tous les détails lorsque avec amour elle nous donna les Règles et Statuts que contient le Manuel de L'Église Mère. Ils constituent en vérité le modèle du vrai gouvernement. Voici comment en parle Mrs. Eddy dans Miscellaneous Writings (p. 148): « Ils naquirent de la nécessité, de la logique des événements — d'une demande immédiate exigeant cette aide pour défendre notre Cause et en maintenir la dignité; d'où leur base simple, scientifique, et leur détail si nécessaire pour démontrer la vraie Science Chrétienne, qui feront pour la race humaine ce que ne sauraient accomplir les doctrines absolues destinées aux générations futures. »
Comme Scientistes Chrétiens, nous révérons notre Manuel de l'Église. Mais cela ne peut suffire. Il faut en étudier chaque clause avec autant de soin que notre Leader en apporta à sa rédaction. Nous devrions reconnaître « leur base simple, scientifique, et leur détail si nécessaire pour démontrer la vraie Science Chrétienne. » Ne permettons jamais que les opinions personnelles, les réserves mentales ou l'apathie nous empêchent d'obéir à l'esprit comme à la lettre de ces prescriptions, ce qui nous enlèverait la riche récompense décrite en ces termes par Mrs. Eddy (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 230): « Je suis sûre de ceci, c'est que chaque Règle et chaque Statut de ce Manuel augmentera la spiritualité du disciple obéissant, fortifiera sa capacité de guérir les malades, de consoler ceux qui s'affligent et d'éveiller le pécheur. »
Obéir strictement au Principe, à l'Amour, voilà ce qui nous protège le mieux contre les suggestions agressives de l'entendement charnel. Au cours des dernières années, dans plusieurs pays il n'a pas été facile de se nourrir, de se loger, de se vêtir ou de voyager; ces obstacles encouragèrent des subterfuges et des faux-fuyants qui n'ont certes pas élevé les normes morales du public ou des particuliers. Si les lois votées selon les méthodes démocratiques sont gênantes ou paraissent même intolérables, ce n'est point une excuse pour les éluder. Il faut plutôt s'efforcer de savoir que le Principe divin gouverne; que Dieu, le divin Amour universel, donne impartialement à toutes Ses idées Son abondance infinie; que la législation du Principe n'est jamais cruelle ou peu sage. Lorsqu'on s'y attache et qu'on les saisit, ces faits spirituels opèrent comme loi d'ajustement pour le concept humain de la loi et de son application.
L'auteur du présent article connaît deux jeunes mariés qui eurent la preuve de ce fait. On leur offrit un appartement commode, où la location ne dépassait point le montant fixé par la loi; mais on voulait qu'ils achetassent bien au-dessus de leur valeur des meubles usés dont ils n'avaient que faire. De cette façon, les propriétaires espéraient tourner la loi. Les conjoints eurent recours à un praticien de la Science Chrétienne qui fit ressortir la nature positive du Principe, obligeant à l'action juste; puis il leur demanda si leurs plans étaient d'accord avec leur plus haute compréhension du Principe ou si la crainte de ne pouvoir se loger obscurcissait leurs mobiles. Ils en convinrent et résolurent d'être absolument fidèles à leur plus haute intelligence du bien. Ils ne tardèrent pas à trouver un meilleur appartement d'un prix raisonnable, sans prime ni obligations spéciales; cela prouvait qu'obéir au Principe assure la solution harmonieuse de chaque problème et que le divin Amour infini prend soin de tous les détails lorsqu'on cherche à démontrer le vrai sens du chez-soi.
A mesure que nous apprenons notre unité avec le Principe, l'Amour, nos affirmations de la vérité deviennent plus exactes, plus efficaces. Le concept humain de l'exactitude peut provoquer des excès, soit dans un sens soit dans l'autre. La pensée et l'action risquent de devenir austères, rigides, inflexibles. Sans l'impulsion divine de l'Amour, l'exactitude pourrait être exigeante, ennuyeuse. D'autre part, certains donnent libre cours aux émotions, à la sympathie, à la pitié, à la souffrance humaines qui n'expriment qu'un sens limité d'amour et d'affection peu conforme avec la nature universelle, impersonnelle du Principe divin. Un équilibre normal combinant l'absolu, l'immutabilité, l'exactitude du Principe avec la perfection, la compassion, la tendresse, le liant qui viennent de l'Amour — tel doit être notre but.
Quel que soit le problème, qu'il prétende être immense ou minime, rappelons-nous toujours que la base du penser et de l'action justes c'est l'obéissance aux ordres de l'Amour, qui demande la perfection. Alors nous aurons « les mêmes vues, » nous connaîtrons « comme nous sommes connus, » nous userons « de bienveillance réciproque, » nous travaillerons « avec sagesse, » dans la mesure où nous aimons. Paul a dit (Rom. 13:10): « L'amour est l'accomplissement de la loi. »
