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Sentir la Compassion de l'Amour

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 1952


«Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu... Toute vallée sera comblée; toute montagne et toute colline seront abaissées; les hauteurs se changeront en plaines et les crêtes escarpées en vallons. Alors la gloire de l'Éternel sera manifestée, et toutes les créatures, ensemble, en verront l'éclat, » écrivait le prophète Ésaïe (40:1, 4, 5).

Le monde cherche le réconfort sur une base matérialiste et par un concept humain de Dieu; mais l'erreur mentale qui tient pour réels les discords des sens et croit souvent que Dieu en est responsable se mesmérise elle-même et ne procure aucun réconfort. Ignorant la paix durable, elle n'a jamais l'assurance de la sécurité. Jésus le Christ démontra le vrai réconfort. Sa sainte compréhension était si forte que les erreurs du sens corporel s'évanouissaient devant l'harmonie continue de l'Ame.

« En tant que Scientistes Chrétiens, vous cherchez à définir Dieu pour votre propre conscience en reconnaissant et en appliquant la nature et les possibilités pratiques de l'Amour divin, » déclare Mary Baker Eddy, dans son Message to The Mother Church for 1901 (p. 1). Les paroles seules sont incapables de définir Dieu; les sens matériels ne peuvent Le connaître ni dire ce qui est réel et ce qui ne l'est pas. Pour que la nature de l'Amour divin nous soit sensible et que nous en appliquions les possibilités pratiques, il faut scientifiquement comprendre Dieu.

Dieu est Entendement, tandis que la matière est une trompeuse illusion des sens, une représentation inexacte de l'Entendement, donc une nullité; la révélation de ce fait est la base du vrai réconfort, le point de départ en Science. Comme l'Entendement seul est l'Ego ou l'individualité infinie qui s'exprime soi-même, il n'existe aucune conscience personnelle, placée dans les ténèbres de l'ignorance ou du chagrin et cherchant à tâtons la connaissance de Dieu. Dans son expression même, l'Entendement divin est lumière; il est son propre interprète. Il montre que la Vie est Dieu, sans commencement ni fin, et que l'individualité est comprise dans l'Entendement — permanente, présente, toujours en sécurité.

Sentir la présence de Dieu, c'est en donner la preuve, car l'Entendement ou l'Ame constitue l'intelligence sensible. La matière qui n'a point d'intelligence est insensible. Les sens matériels définissent leur propre condition mentale subjective. Il ne peuvent rien nous dire quant au véritable statut de l'être. L'Entendement, Dieu, ne peut sentir autre chose que Sa propre existence harmonieuse. Le pur sens de l'Ame ou la conscience qui déclare: Je vis, j'existe, je suis, c'est l'Entendement, le seul Ego, l'Amour infini, se faisant connaître par sa manifestation infinie et proclamant son omniprésence.

Quelles sont les possibilités pratiques de l'Amour divin? L'Amour bénit, c'est sa nature; ses possibilités pratiques sont aussi vastes que l'infinie capacité de l'Amour. Interprétées humainement elles embrassent la rédemption complète du monde en ce qui concerne le péché, la maladie, la mort. Au fond, dans sa totalité éternelle, l'Amour ne connaît que l'Amour — son ampleur, son infinitude, son renouvellement, son développement perpétuel, son assurance, sa sécurité, sa perfection, sa beauté, sa grandeur, sa force, s'exprimant d'une manière continue, sans aucun changement dû à la fuite des années. L'infinitude de l'Amour ne laisse aucun vide. Dans l'éternité de l'être il n'y a pas de chute. Les remords, le chagrin, la pitié égotiste, l'abattement ne peuvent s'y trouver. Étant infini, l'Amour est universel. La Vie est immortelle puisque rien ne peut la réprimer.

Prenant pour point de départ l'unicité et la totalité de Dieu et de Son idée, la Science Chrétienne raisonne infailliblement sur la base de l'existence spirituelle; aussi révolutionne-t-elle le sens humain de pitié, de sympathie, en démontrant la bienfaisante compassion du Maître. La pitié, au sens humain de ce terme, implique souvent une certaine infériorité chez celui qui en est l'objet; c'est pourquoi elle provoque fréquemment la résistance, la rébellion. Elle rend toujours l'affliction plus poignante et peut nous faire souffrir. Beaucoup ont besoin d'aide, mais peu réclament la pitié. Pourtant la Bible dit (Ps. 103:13): « Comme un père est ému de compassion envers ses enfants, l'Éternel est ému de compassion envers ceux qui le craignent. » Mrs. Eddy explique ce passage en écrivant à la page 4 de Unity of Good: « Acquérir une conscience temporaire de la loi divine, c'est sentir, dans un certain sens humain limité, que Dieu vient à nous et nous prend en pitié; mais parvenir à comprendre Sa présence, par la Science de Dieu, cela détruit notre sentiment d'imperfection, ou de Son absence, par le sentiment plus divin que Dieu est toute véritable conscience; et ceci nous convainc qu'en nous approchant de Lui davantage encore, nous perdrons à jamais notre propre conscience de l'erreur. » Avec une infaillible inspiration, notre Leader concilie le fait scientifique que Dieu est incapable de connaître la souffrance, avec le sentiment que le divin Amour vient à nous et nous décharge d'un fardeau.

La sympathie humaine croit à la réalité de l'affliction et se joint en quelque sorte à la souffrance. Elle est entièrement mesmérique, comme l'est aussi la pitié humaine. Sous l'influence d'une fausse sympathie, il peut fort bien arriver que l'on voie se reproduire dans sa propre vie l'erreur que l'on amplifiait chez d'autres. La conscience oppressée par le fardeau de l'affliction dont souffre autrui est absolument incapable de guérir cette affliction. Notre Leader nous a donné la définition de la vraie sympathie (Non et Oui, p. 30): « Sa sympathie [celle de Dieu] est divine, non humaine. C'est la connaissance qu'a la Vérité de sa propre infinitude qui exclut l'existence véritable même d'une prétention à l'erreur. »

La compassion s'élève jusqu'aux cimes de l'Amour. Elle obéit sans réserve au premier commandement, car elle ne reconnaît aucune réalité en dehors de Dieu. Efficace pour guérir, la compassion de Jésus était la réflexion de l'Ame; elle manifestait le pouvoir curatif de l'Amour. Dans son sens le plus élevé — « connaissance qu'a la Vérité de sa propre infinitude » — la sympathie franchit le seuil de la compassion.

Grâce aux Concordances, nous pouvons trouver dans les ouvrages de notre Leader de lumineux passages ayant trait aux mots pitié, sympathie, compassion et à leurs dérivés. La compassion renonce au pénible et faux sens d'une responsabilité personnelle, à la croyance que l'on serait une personne humaine qui doit être garante du bonheur d'autrui. La compassion rend tangibles « la nature et les possibilités pratiques de l'Amour divin » en démontrant le sens de l'Ame pour lequel rien n'existe ou n'a d'entité sinon l'Amour et ses multiples manifestations.

En Science divine, toute vallée de péché se comble et l'arrogante croyance d'une individualité en dehors de Dieu est abaissée. Le divin Amour exprime éternellement la symétrie, l'ordre, la perfection, la perpétuité, l'intégralité du Principe. Senti et vécu, le réconfort de la Science annule les croyances de la chair et révèle que l'Ame est le tout de l'être. N'est-ce pas là ce qui seul guérira l'angoisse du monde et lui donnera ce dont il a besoin?

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