L'on entend parfois dire que la Science Chrétienne est excellente pour guérir les maux nerveux ou imaginaires, mais pas pour les maladies organiques ou les fractures. Je suis heureuse et reconnaissante d'attester que cette Science a guéri chez moi une mauvaise fracture du bassin.
Il y a quelques années, avec une autre personne je me rendais en automobile à l'université, lorsque à un carrefour une voiture se lança sur nous avec une telle force que notre auto se retourna complètement. Je fus projetée à travers le carrefour, et comme une automobile roulait dans la direction opposée ses roues arrière vinrent passer directement sur mon corps.
Deux hommes me relevèrent; je m'attachais à la pensée que Dieu est Vie, qu'Il ignore les accidents. Je puis vraiment dire que je n'éprouvais aucune crainte, mais j'avais quelque peine à respirer. Peu à peu, ma jambe gauche se raidit et la douleur devint presque intolérable. On me transporta dans une maison voisine, appartenant à l'un des premiers médecins de la ville. Avec bonté il m'examina; il dit que les muscles de la jambe étaient déchirés et le bassin fracassé. Il m'engagea à consulter tout de suite le docteur de la famille, ajoutant: « Vous serez dans le plâtre au moins six mois. »
Mais il ne connaissait pas le « docteur de la famille »! Lorsqu'on m'eut ramenée chez moi, je fus traitée en Science Chrétienne; une semaine après l'accident je me rendis à mes cours, n'ayant pas même besoin d'une canne pour marcher.
Pendant cette semaine-là, je m'étais attachée au verset de la Bible (Hébr. 4:12): « La parole de Dieu est vivante et efficace, plus pénétrante qu'une épée à deux tranchants. » Pas une minute je ne mis en doute une guérison rapide. Durant les deux premiers jours, le moindre mouvement me causait d'intenses douleurs; mais le lendemain, comme j'étais seule à la maison, je parvins à me glisser hors du lit et à faire très lentement le tour de la chambre; je m'appuyai sur ces deux grandes vérités que Mrs. Eddy nous donne dans notre livre de texte, Science et Santé: « Sous la Providence divine, il ne peut y avoir d'accident, puisque dans la perfection il n'y a pas de place pour l'imperfection » (p. 424); et « l'Écriture nous apprend que “toutes choses sont possibles à Dieu,” — tout bien est possible à l'Esprit » (p. 232). Je n'oublierai jamais la joie et la gratitude que je ressentis en prouvant le pouvoir et la présence de Dieu; quand ma famille revint et me trouva guérie, elle partagea mon bonheur.
Au cours des années, j'obtins une meilleure compréhension spirituelle de Dieu et je pus mieux voir pourquoi la guérison avait été si rapide. Le jour dont j'ai parlé, j'avais si profondément senti le pouvoir et la présence de Dieu, de l'Amour divin, que cet Amour vint remplir ma conscience; il n'y avait donc rien à guérir, rien à changer ou à corriger — seule existait la perfection.
Maintenant je sais que la guérison ne consiste pas à changer ou à corriger quoi que ce soit, mais à se rendre compte de la réalité. Ce qui guérit c'est la Vérité, non pas le temps; les lumières, plutôt que le temps, apportent des bénédictions. Rien n'est vrai sinon le glorieux fait que Dieu est Tout. — Scarsdale (New-York), États-Unis.
