« Veuille donc donner à ton serviteur un cœur intelligent, capable de discerner le bien et le mal, » — telle fut la prière de Salomon (I Rois 3:9). Le prophète Jérémie voyait également que la compréhension est préférable à tous les trésors de la terre. Voici ses paroles (Jér. 9:24): « Que celui qui se glorifie, se glorifie de ce qu'il a de l'intelligence et de ce qu'il me connaît, moi, l'Éternel. »
Une dame qui sans être elle-même Scientiste envoyait ses enfants à l'École du dimanche de la Science Chrétienne, fit à leur monitrice cette question: « Quand vous leur dites que le mal est irréel, qu'ils n'ont rien à craindre parce que Dieu est toujours présent pour les protéger, entendez-vous qu'ils pourraient sans danger jouer avec des serpents ou des bêtes féroces? »
« Non certes, » répondit la monitrice, « car vos enfants n'ont pas assez de compréhension. »
A la page 329 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy fait cette importante déclaration: « On ne devrait pas s'attarder dans la tempête alors qu'on y gèle, ni demeurer dans les flammes dévorantes. Jusqu'à ce qu'on soit à même d'empêcher de mauvais effets, on devrait éviter ce qui les occasionne. » Il est donc certain qu'à moins de comprendre la toute-puissance de Dieu qui gouverne l'homme et l'univers, se placer dans des circonstances généralement tenues pour dangereuses serait à la fois peu sage et peu conforme à la Science Chrétienne. Un instituteur ne s'attend pas à ce que ses élèves résolvent des problèmes dont ils n'ont point encore appris les règles; de même, les Scientistes Chrétiens démontrent les règles de la Science divine dans la mesure où ils les ont comprises.
Jésus de Nazareth, le Métaphysicien par excellence, manifesta de plus en plus sa maîtrise sur la matière, y compris le péché, les maladies, la mort, car il était sans cesse conscient de ce fait: l'individualité de l'homme réel est unie au Père. Comme nous le voyons par la Bible, au cours des âges le pouvoir de la compréhension spirituelle se démontra souvent à des degrés divers; à notre époque Mrs. Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, ainsi que ceux qui la suivent, en donnent aussi la preuve.
La compréhension, pour les Scientistes Chrétiens, est la ligne de démarcation entre la réalité et l'irréalité, c'est-à-dire entre le spirituel et le matériel. Étudier la lettre, ne rechercher que la forme extérieure de cette Science, cela ne saurait suffire; nous n'obtiendrons point ainsi la riche récompense que reçoit quiconque obéit au premier commandement et se montre toujours fidèle à Dieu, à l'Esprit, en pensée aussi bien qu'en action. Ici la persévérance et l'humilité sont nécessaires pour exclure tous les faux concepts de Dieu et de l'homme.
Ce qui ressemble à Dieu constitue la réalité. Pour guérir nos maux et ceux du monde, il faut de moins en moins rendre hommage aux choses matérielles; il faut nous dégager autant que possible de leur mesmérisme. Par le sens spirituel, nous pouvons établir dans la conscience l'estimation juste de la réalité; nous découvrons alors que ce qui nous est humainement nécessaire vient d'une façon naturelle: c'est l'harmonieuse manifestation extérieure d'une compréhension juste.
Croire que l'homme et l'univers sont créés matériellement par Dieu, par l'Esprit, c'est accepter la fausse création décrite au deuxième chapitre de la Genèse, ayant pour résultats les discords de tous genres et l'esclavage qu'imposent aux humains la maladie, le péché, la mort. Sacrifiant sur l'autel de la Science divine ces croyances erronées, nous pourrons entrevoir la création véritable dépeinte au premier chapitre de la Genèse et spirituellement interprétée dans Science et Santé. Comprendre que l'homme et l'univers sont spirituels, cela transforme notre vie, car le scepticisme et les concepts matériels en sont chassés.
A la page 335 de Miscellaneous Writings, par Mrs. Eddy, l'auteur cite cette question qui lui fut adressée: « Voudriez-vous que je sorte d'une maison qui brûle, ou que j'y reste? » Notre Leader répondit: « Je voudrais que vous soyez déjà hors de la maison, et que vous le sachiez. » Quels trésors de sagesse dans cette remarquable parole! Sentir que notre véritable individualité ne peut être atteinte par les flammes, la maladie ou d'autres afflictions, c'est comprendre que notre demeure est le ciel, l'harmonie, où nul discord mortel ne saurait entrer; c'est savoir que l'homme est vraiment fils de Dieu. Ayant pris conscience de la réalité, nous pouvons être sûrs que le tableau mortel est irréel, même s'il paraît tenace et violent.
« Le temps de la réapparition de la guérison divine est de tous les âges, » déclare Mrs. Eddy dans Science et Santé (p. 55); « et quiconque mettra son tout terrestre sur l'autel de la Science divine, boira dès à présent de la coupe du Christ, et sera doué de l'esprit et du pouvoir de la guérison chrétienne. » La voie de la compréhension spirituelle qui guérit par la Science divine n'est pas un sombre chemin où l'on souffre le martyre; au contraire le disciple voit s'y dérouler la gloire réservée à tous ceux qui répudient une création hypothétique et reconnaissent comme seule réalité Dieu et Sa réflexion, l'homme et l'univers.
