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L'Église: sa grande valeur pour l'Humanité

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1951


Ceux qui débutent dans l'étude de la Science Chrétienne éprouvent généralement une affection spontanée pour l'Église du Christ, Scientiste — L'Église Mère et ses filiales; loin de diminuer, cet amour s'intensifie et devient plus ferme à mesure qu'augmentent leur compréhension, leur expérience. Il revêt toujours davantage le caractère d'une appréciation à la fois pratique et pleine de joie, qui reconnaît que cette Église est un magnifique instrument pour éclairer et sauver les humains.

Le but, la fonction de l'Église sont résumés en ces termes par sa Fondatrice, Mary Baker Eddy, dans le livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 583): « L'Église est cette institution qui donne des preuves de son utilité et que l'on trouve ennoblissant la race, réveillant de ses croyances matérielles la compréhension endormie jusqu'à a comprendre les idées spirituelles et la démonstration de la Science divine, chassant ainsi les démons, ou l'erreur, et guérissant les malades. »

Mrs. Eddy ne pensait point qu'une église quelconque soit exclue de la grande œuvre ainsi décrite. Elle désirait sincèrement que toutes les églises puissent être définies de la sorte, parce qu'elles reconnaîtraient la Science sur laquelle se fondent les enseignements du Christ Jésus et feraient dès lors les mêmes œuvres que lui; s'attendait à ce que cette réalisation arrive tôt ou tard. Mais la définition s'applique exactement à l'œuvre que doit accomplir et à laquelle se consacre l'Église du Christ, Scientiste; le disciple voit toujours mieux que cette Église — La Première Église du Christ, Scientiste, à Boston, Massachusetts, avec ses filiales — ne pourrait guère avoir été mieux conçue pour la tâche qu'il lui faut remplir.

Par exemple, il voit que ses progrès à lui sont grandement favorisés par l'Église, dont il peut sentir la bienfaisante influence. Cela n'est pas dû seulement ni même principalement à l'inspiration, à l'aide que lui donnent les cultes, les conférences et d'autres choses qui lui sont offertes par l'Église. Il éprouve encore davantage cette aide lorsqu'il travaille pour l'Église. Quelles que puissent être ses fonctions — huissier, membre d'un comité ou du conseil directeur, aide-bibliothécaire à la Salle de lecture, moniteur, Lecteur — ou même quand il prie pour l'Église, il doit souvent se dire: « J'espère que ce travail aide l'Église, mais en tout cas il me fait grand bien. » Le Scientiste remarque que son caractère s'améliore dans des domaines où il ne s'y attendait peut-être pas; il voit apparaître chez lui la stabilité, l'esprit de ressource, les égards pour autrui, l'amitié véritable, l'aptitude à rendre service et d'autres qualités dont il se croyait à peine capable.

Son travail au sein d'une église le force continuellement à bannir les pensées peu profitables pour accueillir celles qui sont efficaces parce qu'elles expriment Dieu, l'Entendement divin. Il apprend donc à chasser le vouloir personnel; il cherche la volonté de Dieu et met en elle sa confiance. Il apprend qu'avant de parler ou d'agir, il faut s'attendre aux infaillibles directions de la sagesse divine et de l'Amour. Il s'entraîne à ne point tomber dans l'égoïsme, le désir de se justifier, l'impatience, l'irritation, la rancune, la partialité, la torpeur ou d'autres défauts qui, comme il s'en rend compte, n'accomplissent rien de bon, et à suivre plutôt la voie de l'intelligence véritable.

Son expérience et sa compréhension progressives le convainquent de ceci: Lorsque d'autres semblent mal agir, lui doit avant tout corriger non pas ces personnes mais son propre concept à leur égard; il doit revendiquer pour lui-même la vision de l'Entendement divin qui, comme la Bible le donne à entendre, a les yeux trop purs pour voir soit un méchant soit une église contenant la méchanceté. Il apprend qu'agir ainsi ne le rend point aveugle quant aux fautes apparentes qu'il devrait remarquer; au contraire, il peut plus vite les voir — et les dévoir scientifiquement. Il avisera d'autant mieux à la situation, les mesures qu'il prendra seront plus efficaces; la vraie nature de l'homme créé par Dieu lui deviendra évidente.

D'autre part, si l'erreur semble agir dans l'Église, le disciple se rendra compte que son intérêt, sa joie, son activité doivent non pas diminuer, mais s'accroître. Dans ces circonstances, lui-même comme aussi l'Église ont spécialment besoin d'un travail, pour que chacun voie mieux l'Église telle que Dieu la connaît — comme « la structure de la Vérité et de l'Amour; tout ce qui repose sur le Principe divin et en procède » (ibid., p. 583).

S'il met à profit les occasions de progrès qui lui sont offertes dans ce domaine, le disciple s'apercevra notamment qu'il s'exprime avec plus d'aisance, surtout en ce qui concerne les faits de la Science Chrétienne. Où peut-on trouver un public plus réceptif, plus encouragent que celui qui vient aux réunions du mercredi soir établies par une Église du Christ, Scientiste, ou une Société de la Science Chrétienne? Bien souvent une personne qui pour la première fois exprimait sa gratitude en donnant un témoignage a pu sentir un flot d'inspiration et parler sans contrainte: elle était définitivement affranchie de certaines limitations!

Sans aucun doute, le mobile de tout bon travail fait au sein d'une église, c'est l'amour — amour qui s'adresse non pas seulement à l'Église à l'assemblée, mais au genre humain. Ce travail apporte des benédictions lorsqu'il exprime d'une façon pratique l'armour envers autrui. Dans ce cas, l'on peut être sûr que l'œuvre est utile; le disciple aide l'Église qui pour remplir sa grande mission, doit élever le niveau moral des hommes et réaliser cette promesse: « Je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d'une grande joie. »

Ce qui occupe spécialement L'Église Mère c'est la tâche rédemptrice sous ses aspects les plus vastes. Ce qu'une Église du Christ, Scientiste, fait pour sa localité, L'Église Mère avec ses filiales le fait pour le monde; tout membre actif d'une église Scientiste Chrétienne devient forcément un meilleur citoyen là où il habite; même, les membres zélés de L'Église Mère deviennent, dans un sens spécial, de meilleurs citoyens du monde. Car par L'Église Mère la grande cohorte des Scientistes Chrétiens présente au monde le message guérisseur de la Science Chrétienne et développe les aptitudes nécessaires à cette tâche.

Ce qu'elle comporte est indiqué par Mrs. Eddy dans le Manuel de l'Église, et la chose intéresse naturellement beaucoup tous les Scientistes Chrétiens. Citons parmi les branches essentielles de cette activité les publications Scientistes Chrétiennes correctes et bien présentées; les conférences données dans tous les continents; l'accréditation et l'inscription des groupes prêts à devenir filiales de L'Église Mère, des membres dûment qualifiés pour être professeurs, praticiens, gardes-malades; les cours instruisant des Scientistes, formant des professeurs, des praticiens; la vigilance constante à l'égard des mesures législatives et des articles concernant la Science Chrétienne.

Telle que la conçut et l'établit notre Leader, L'Église Mère veille à ce que l'amour, la compréhension, les ressources des Scientistes Chrétiens aident le mieux possible tous ceux qui en ont besoin où qu'ils se trouvent, et puissent promptement être mis en jeu en cas d'urgence. Il est clair que souvent l'aide peut le mieux être donnée par les Scientistes Chrétiens de la localité soit individuellement, soit par une église filiale; c'est ce que nous voyons continuellement se produire grâce aux cultes des églises ou des sociétés et à l'œuvre des praticiens. Mais quand le problème est d'une plus grande envergure et ne saurait être résolu sur place, L'Église Mère est prête à intervenir. Ce qui peut s'accomplir grâce à cette organisation mondiale déjà préparée, riche en expérience, on en eut la preuve pendant la guerre; elle fit alors une œuvre immense, envoyant des secours matériels dans bien pays; elle prit des mesures pour envoyer sur tous les fronts des aumôniers et des ministres pour la période de guerre, afin que les combattants puissent être guéris et protégés; lorsqu'il y eut des inondations, des tempêtes ou d'autres désastres, elle prit immédiatement des mesures pour soulager les malheureux; l'œuvre de guérision se poursuit sans arrêt dans les Sanatoriums de l'Association de Bienfaisance.

Évidemment, si cette vaste organisation centrale n'existait pas, il faudrait la former parce que les temps l'exigent et l'exigeront tant que les organisations humaines continuent d'être nécessaires. Heureusement notre organisation fut établie avec soin par celle qui était le mieux qualifiée pour cette tâche — et tous les Scientistes Chrétiens en conviendront.

Si l'on demande comment les membres répartis dans le monde entier peuvent participer au travail de L'Église Mère, nous répondrons: en se rendant compte de ce qu'il lui faut. Mrs. Eddy voyait la grande portée que pouvait prendre dans ce domaine le labeur de chaque membre, aussi déclara-t-elle: « Dieu exige que nous Lui donnions tout notre coeur, et fournit par les larges canaux de L'Église Mère une occupation louable et suffisante pour tous ses membres » (Manuel, Art. VIII, Sect. 15). Certainement une foule de personnes ont prouvé par expérience que l'expansion de la pensée, de l'activité, des progrès dans la démonstration individuelle récompense non seulement ceux qui travaillent au sein d'une église filiale, mais ceux qui soutiennent activement L'Église Mère. Ces deux qualités se activement L'Église Mère. Ces deux qualités se complètent et procurent membres une expérience sans lacune.

Ceux qui se sont joints à L'Église Mère obtiennent en général cette expérience sans quitter leur ville ou leur village. Un sérieux travail métaphysique fait pour le soutien de L'Église Mère, fondé sur la perception de ce qu'il faut à cette Église et au monde; une vigilance qui remarque et rejette bien vite toute suggestion voulant limiter pour eux-mêmes ou pour autrui un travail efficace en faveur de L'Église Mère; l'aide financière représentée par la capitation et par les sommes qu'ils sont en mesure de donner — ces canaux sont ouverts à tous, dans n'importe quelle région, et permettent un travail très efficace. En outre, pour ceux qui y sont préparés il est possible d'envoyer des articles destinés aux périodiques, d'avoir peut-être une occupation permanente dans le cadre de L'Église Mère où les emplois sont variés.

N'oublions pas non plus que le ministère curatif de tout praticien, la mise en pratique de la Science Chrétienne par chaque Scientiste, l'activité sincère de quiconque travaille au sein d'une église filiale ou d'une société, représentent des services importants, vitaux, rendus à L'Église Mère, dont la mission est universelle. Reconnaître ce fait est une source d'inspiration pour les membres actifs.

Du point de vue humain toutes ces choses présentent de l'intérêt, mais à la lumière de la Science absolue elles prennent une portée bien plus grande. L'homme réel qui nous est révélé est la ressemblance même de Dieu — l'impeccable expression de l'intelligence et de la Vie parfaite. Si nous croyons voir un homme, des personnes ou une race dissemblables à Dieu, c'est parce qu'un entendement illusoire, irréel, qui prétend à tort être le nôtre, perçoit ce tableau et le tient pour réel. Le processus de rédemption consiste simplement à désavouer, à nier sans réserve ce faux entendement, pour accepter le vrai concept des choses. C'est une transformation individuelle qui dans tous les cas se rattache surtout au caractère et aux vues du disciple lui-même; mais tant qu'il croit voir où que ce soit un homme dissemblable à Dieu, la rédemption est incomplète.

Ici l'Église vient à l'aide du disciple. Car c'est elle qui, comme il se doit, élève la race humaine, par conséquent facilite et hâte les progrès individuels permettant de reconnaître et de démontrer que Dieu, le est tout.

Faut-il en conclure que nul ne peut dépasser autrui dans la démonstration, que chacun doit attendre la rédemption compléte du genre humain? Non certes! Nous en avons la preuve dans l'ascension de Jésus et même dans toute sa carrière. Sans cesse, Maître surpassa les autres hommes par sa manière de vivre et de travailler; pour finir il s'éleva plus haut que les croyances matérielles tandis que le reste des humains restait en arrière. Mais qui aurait fait preuve d'un plus grand intérêt pour l'œuvre éducative et curative que devaient accomplir ceux qui le suivraient — l'œuvre de son Église? Quel autra que lui a fait davantage pour l'Église? A la veille de son ascension il y pensait encore, et dans les dernières paroles que rapporte la Bible il exhortait avec amour ceux qui devaient poursuivre la grande œuvre. « Demeurez dans la ville jusqu'à ce que vous soyez revêtus de la puissance d'en haut, » dit-il (Luc 24:29); et aussi (Actes 1:8): « Vous recevrez la puissance du Saint-Esprit, qui descendra sur vous; et vous serez mes témoins, tant à Jérusalem que dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre. »

Jésus illustrait d'une manière frappante ce fait que tous peuvent voir en Science Chrétienne: Dans son sens le plus large, la démonstration individuelle ne peut se séparer des plus sérieux efforts pour aider la démonstration de tous les hommes, c'est-à-dire la démonstration de l'Église.

Ce point capital peut encore être envisagé d'une autre façon. Les Scientistes Chrétiens comprennent que L'Église Mère et ses filiales, sous leur aspect humain, ne sont pas l'Église spirituellement réelle que Science et Santé nomme « structure de la Vérité et de l'Amour; tout ce qui repose sur le Principe divin et en procède; » elles correspondent au sens humain de cette Église. Elles représentent la démonstration que les Scientistes ont pu faire jusqu‘ici touchant la sublime réalité spirituelle — démonstration qui sans aucun doute s‘améliorera, s‘étendra dans la mesure où l‘Église réelle sera comprise.

Il est clair que la démonstration de l‘Église véritable, de « tout ce qui repose sur le Principe divin et en procède, » est simplement la démonstration de l’universalité, de la totalité du bien; mais c’est aussi la démonstration de notre vraie nature. En effet, comme le déclare Mrs. Eddy (Science et Santé, p. 591), l‘homme est « la représentation complète de l‘Entendement » — de Dieu ou du bien. Il s‘ensuit nécessairement que la démonstration de l‘Église et celle de l'homme véritable ne peuvent être séparées: elles marchent de pair.

Donc si l‘Église telle qu'elle apparaît aux humains néglige d'aider ceux auxquels elle pourrait rendre service, elle limite ses progrès; d'autre part le disciple qui néglige les occasions de se rendre toujours plus utile à l'Église — de dépouiller les caractéristiques mentales obscurcissant sa vision de la réalité et lui faisant perdre son intérêt pour une démonstration progressive de la réalité par l'Église — il retarde ses progrès individuels.

Quelles que soient les circonstances, l'Église et le membre individuel peuvent avancer dans la démonstration en suivant la marche opposée: l'Église en se rendant toujours plus utile aux humains, et le disciple en se rendant plus utile à l'Église. Il est à peine besoin de dire que de part et d'autre, les perspectives qui se présentent aujourd'hui sont bien faites pour nous inspirer et nous pousser à l'action.

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