A Ceux qui perdirent leur avoir dans un désastre financier ou par la dévaluation, à ceux que tourmente la crainte de perdre leurs ressources actuelles, la Science Chrétienne offre un précieux réconfort, une aide efficace. Cette Science nous apprend que Dieu seul est substance, que toute cause, tout effet dépendent de Lui; Il est donc la source infinie des biens, maintenant et à jamais. Chacun peut écouter avec joie la voix du Père céleste nous disant aujourd'hui même: « Mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi. »
L'homme réel coexiste avec Dieu dont il est l'image et la ressemblance: ce fait indique que l'homme peut avoir par réflexion tout ce qui appartient à Dieu, à l'infini du bien. Cet avoir est permanent, n'est point sujet à la dépréciation, aux fluctuations, aux limites; il ne saurait diminuer, être bloqué, faire l'objet d'une confiscation. Il est à jamais nôtre; nous pouvons en tout temps y puiser et nous en servir.
Nous ne saurions être trop reconnaissants au sujet de notre divin héritage, celui du bien. Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, déclare dans Miscellaneous Writings (p. 307): « Dieu vous donne Ses idées spirituelles, et celles-ci vous donnent à leur tour les ressources quotidiennes. Ne demandez jamais en vue du lendemain: il suffit que le divin Amour soit une aide toujours présente; et si vous savez attendre sans jamais douter, vous aurez à chaque heure tout ce qu'il vous faut. Quel glorieux héritage nous apporte la compréhension de l'Amour omniprésent! Nous ne saurions en demander davantage; il ne nous faut rien de plus; nous ne pouvons posséder un plus grand trésor. Cette douce assurance est le “Tais-toi, sois tranquille” apaisant toutes les craintes, toutes les douleurs humaines. »
Tel dira peut-être: « J'ai maintes fois prié touchant le problème des ressources. Pourquoi donc n'ai-je pas obtenu le résultat désiré? » Dans ce cas, il faut s'examiner soi-même, voir si la prière correspondait au désir sincère de puiser avec gratitude et joie dans le divin trésor du bien spirituel, utilisant ces ressources par l'expression de la justice, de l'intégrité, de l'obéissance, de la persévérance, de la consécration, de la bonté, de la gratitude, de l'humilité, de l'amour.
Notre grand Conducteur, Jésus le Christ, nous dit de chercher premièrement « le royaume de Dieu et sa justice »; il promit aux hommes que s'ils agissaient ainsi, toutes les choses utiles leur seraient données par surcroît. En travaillant au problème des ressources, il faut donc se détourner des concepts du prétendu entendement mortel qui sont matériellement limités et chercher l'aide en Dieu, dans l'Esprit, reconnaissant qu'Il est le conservateur de l'homme. Nous pouvons démontrer chez nous l'empire de l'Entendement divin, de l'Ame, dans la mesure où nous comprenons l'être véritable, l'existence dans l'Ame d'où la pénurie est absente. A la page 60 du livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures par Mrs. Eddy, nous trouvons cette assurance: « L'Ame a des ressources infinies pour bénir l'humanité, aussi arriverions-nous plus facilement au bonheur et serions-nous plus sûrs de le garder, si nous le recherchions dans l'Ame. »
Tout jeune encore, le roi Salomon reconnut ce qu'est la substance véritable; il demanda non des richesses matérielles mais un cœur intelligent qui pût discerner et juger selon la justice. Il puisa dans son avoir impérissable, substance du bien que Dieu donne; il utilisa les abondantes idées spirituelles qui sont à la portée de tous. Cet enrichissement spirituel de sa conscience lui procura selon le sens humain des ressources et des trésors inépuisables. La Bible dit en effet: « Je te donne même ce que tu n'as pas demandé: les richesses et la gloire, de sorte que, parmi les rois, il n'y en aura point de semblable à toi, pendant tous les jours de ta vie. »
Un Scientiste Chrétien se rappelle un incident qui trouve ici sa place. Une femme très pauvrement vêtue vint sonner à sa porte. Elle demanda l'aumône, disant qu'elle avait six enfants à nourrir, que son mari était en mauvaise santé et depuis longtemps sans travail. Elle répétait probablement sa triste histoire de maison en maison, obtenant tout juste de quoi subsister. Il eût été facile de lui donner une pièce d'argent, mais le Scientiste Chrétien se rendit compte que cette aide ne serait pas efficace. Il pensa aux paroles de notre bienaimée Leader dans la Préface de Miscellaneous Writings (p. ix): « Un certain apophtegme prononcé par un philosophe talmudique s'accorde avec ma conception des bonnes œuvres. Voici cette sentence: “La plus noble charité, c'est d'empêcher qu'un homme ne doive accepter la charité; la meilleure aumône, c'est de le rendre apte à se passer d'aumônes.” »
Le Scientiste Chrétien pria cette personne d'entrer; puis avec amour il tâcha de lui faire entrevoir son individualité véritable en lui montrant qu'elle aussi avait quelque chose à donner. Il lui dit qu'elle pouvait donner un bon exemple à ses enfants si elle se montrait bienveillante, polie, soigneuse, aimant la propreté; qu'elle pouvait exprimer le courage, l'espoir et la confiance puisque Dieu, le Père de tous les hommes, comprenait dans Son amour elle-même et sa famille. Il l'assura qu'elle sentirait toujours davantage l'amour de Dieu si elle manifestait l'amour dans une plus grande mesure à son foyer et en rendant service à son prochain. Il lui dit aussi qu'elle pouvait être riche en honnêteté, en sincérité, en justice. Il lui cita ce verset des Psaumes (37:25): « J'ai été jeune, et je suis devenu vieux, mais je n'ai pas vu le juste abandonné, ni ses enfants mendiant leur pain. » La femme écouta ces choses avec beaucoup d'attention, remercia poliment son interlocuteur, puis s'en alla.
Environ deux mois plus tard elle vint de nouveau frapper à la porte du Scientiste Chrétien. Ses vêtements étaient propres, son visage rayonnait de joie. « Aujourd'hui je ne viens pas mendier, mais vous dire merci, » déclara-t-elle. « Et mon mari vous est très reconnaissant parce que je n'ai plus besoin de mendier. Depuis que vous m'avez parlé, les choses ont beaucoup changé chez nous. Mon mari a trouvé du travail, il gagne bien et nous avons maintenant la santé, le bonheur et les ressources nécessaires. »
Sans aucun doute cette femme avait suffisamment perçu le Christ, la Vérité, pour que ses pensées prennent une autre direction — une tendance spirituelle; dès lors elle et son mari avaient pu saisir dans une certaine mesure leur trésor divinement assuré d'idées spirituelles, qui à son tour leur avait donné un meilleur concept des ressources.
La pénurie dont souffrent parfois les humains est chose mentale; c'est la manifestation apparente, l'effet supposé d'un manque de compréhension spirituelle — une illusion de l'entendement mortel hypothétique qui ne connaît point les infinies ressources spirituelles de l'Ame. Par ignorance, nous nous attachons quelquefois au faux témoignage des cinq sens physiques et devenons victimes de leurs limitations. Mais dans la mesure où nous recherchons et comprenons la Vérité, l'ignorance mortelle qui semble causer la disette se corrigera et disparaître. Alors nous ne serons plus aux prises avec la pénurie, mais nous aurons en abondance tout ce qu'il nous faut.