Il est bon d'en arriver à pouvoir dire sans restriction et sans réserve: « Que ta volonté soit faite, » car en renonçant à soi-même on trouve le chemin qui mène à la santé, au bonheur, à la paix véritable. Jésus démontra pleinement la volonté de Dieu, qui demande que l'on fasse du bien, que l'on guérisse, bénisse, encourage et réconforte tous ceux avec lesquels on est en contact. Le Maître prouva, dans l'accomplissement de sa mission divine, qu'aucun obstacle, aucune entrave, aucune opposition ne peut faire échec à la volonté de Dieu. Cette volonté — « la puissance et la sagesse de Dieu, » comme l'explique Mary Baker Eddy à la page 597 de Science et Santé avec la Clef des Écritures — est une force salutaire toujours présente que trouvent et démontrent ceux qui sont prêts à subjuguer son contraire, dont Mrs. Eddy à la même page donne cette définition: « La force motrice de l'erreur; croyance mortelle; pouvoir animal. »
D'une manière graduelle le Scientiste Chrétien apprend à distinguer entre les impulsions soit humaines soit divines qui motivent toutes ses actions et les influencent en mal ou en bien. Il apprend aussi que s'il se soumet vraiment à Dieu, les tendances animales n'ont pas le moindre pouvoir sur sa carrière. Avant sa crucifixion Jésus dit à Pilate (Jean 19:11): « Tu n'aurais aucun pouvoir sur moi, s'il ne t'avait été donné d'en haut. »
Si quelqu'un semble vouloir dominer sur nous, il n'y a pas lieu de craindre la chose ou d'y résister par la force humaine. Dans le calme et la confiance on peut s'en remettre à Dieu, sachant que la volonté divine est toute-puissante, suprême, ce qui vous assure la protection.
L'auteur du présent article en eut la preuve alors qu'elle étudiait depuis quelques années la Science Chrétienne. Souvent elle éprouvait de la rancune, un sentiment de rébellion parce qu'une autre personne se montrait tyrannique. Dans un certain cas, elle allait protester avec vigueur contre la répétition d'une injustice lorsqu'elle entendit soudain la voix douce et subtile qui disait: « Sois tranquille, et sache que je suis Dieu » (Ps. 46:10, version anglaise). L'agitation, le conflit intérieur se calmèrent quand la pensée se conforma au Christ, à l'idéal parfait de Dieu. Grâce à cette expérience, elle apprit qu'une certaine manière d'agir peut sembler juste au sens humain, et pourtant n'être pas ce qui met en lumière la volonté et les bénédictions divines.
Les opinions et les désirs humains argumentent bien haut dans les disputes, mais quoique le conflit des entendements et des volontés paraisse réel, il n'y a qu'un seul Entendement, Dieu, une seule volonté, celle du Père. Si l'une au moins des personnes en cause est fermement convaincue que cet Entendement unique est tout-puissant, souverain, la question se résoudra d'une manière harmonieuse.
Selon la croyance, certaines phases de la volonté humaine qui prétendent être bonnes semblent parfois entraver les modes et les méthodes du bien. Faire des projets inutiles, délinéer la réponse à nos prières, avoir des opinions préconçues, tenaces, des désirs matériels, des points de vue inflexibles fondés sur le raisonnement humain, croire que de lourdes responsabilités nous accablent — voilà quelques-unes de ces erreurs. Lorsqu'on traite un malade, l'emploi d'arguments compliqués, tendus, a sa source dans un faux sentiment de la responsabilité. Sous sa forme la plus pure, le traitement par la Science Chrétienne est une sereine réalisation de l'omnipotence, de la totalité et de la présence éternelle du divin Amour. Il ne cherche pas d'autre satisfaction que celle de la Vérité réalisée. Le sens matériel ne peut délinéer un traitement. Nier l'erreur fraye la voie pour une réalisation de la Vérité, ou peut éclaircir la pensée qui sera plus attentive aux ordres de Dieu. Mrs. Eddy déclare (Science et Santé, p. 144): « La Vérité, et non la volonté corporelle, est le pouvoir divin qui dit à la maladie: “Tais-toi, sois tranquille.” » Dans tous les cas il importe de savoir que la parfaite volonté de Dieu, Son œuvre déjà complète, n'attend que d'être humainement reconnue et dès lors manifestée.
Que de fois nous entendons cette remarque: « Je voudrais bien faire la volonté de Dieu, si seulement je la connaissais! » Or voici comment parle la Bible (Michée 6:8): « On t'a dit, ô homme, ce qui est bien, et ce que l'Éternel demande de toi: c'est de faire ce qui est juste, d'aimer la miséricorde et de marcher humblement avec ton Dieu. » Dieu connaît les cœurs, les pensées les plus secrètes; certes Il récompensera les bons désirs dans la mesure où il en sont dignes. Sans doute il est juste que nous ayons toutes les choses nécessaires et bonnes, mais la pensée qui s'absorbe dans les circonstances matérielles est trop mondaine pour voir les réalités spirituelles toujours proches. Cherchez premièrement Dieu par des pensées saintes et des objectifs purs. Cherchez à procurer aux autres la joie, la santé, le bonheur. Cherchez à servir de grand cœur, avec reconnaissance, et bientôt les choses nécessaires à quoi vous ne pensiez plus dans votre zèle pour les trésors véritables vous seront données en abondance.
Les disciples dévoués, obéissants, qui marchent à l'ombre de la bienfaisante volonté divine trouvent tout pleinement en Dieu. Mettant leur main dans la Sienne, ils ne connaissent pas d'autre Entendement, pas d'action ou de désir personnels; aussi vont-ils de gloire en gloire. Ils goûtent une paix, un bonheur que rien ne surpasse dans l'existence humaine.