Sciemment ou inconsciemment, les humains ont toujours cherché la lumière de la Vérité qui seule peut nous affranchir et satisfaire les profondes aspirations du cœur. Cette recherche de la lumière s’accorde avec un commandement divin, et Mary Baker Eddy le fait voir dans un passage remarquable (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 255): « “Que la lumière soit,” tel est le commandement perpétuel de la Vérité et de l’Amour, qui transforme le chaos en ordre et la discordance en la musique des sphères. »
Aujourd’hui la fausse croyance que la force prime le droit obscurcit l’horizon et les tristes conseils de la crainte aveuglent les hommes et les peuples, qui ne voient pas le chemin de la libération. Pour ce monde troublé, qu’elle est douce l’assurance de notre saint Maître (Jean 8:12): « Je suis la lumière du monde, » et sa bienfaisante promesse (Matth. 28:20): « Voici: je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » Une lumière constante! Jamais son éclat ne diminue, son pouvoir ne prend fin. Révélant la nature du Christ impersonnel, du Sauveur toujours présent, toujours accessible, la Science Chrétienne montre aux humains comment la lumière de la Vérité est mise en œuvre pour résoudre les problèmes.
Jésus le Christ démontra incontestablement le caractère pratique de ce pouvoir qui sauve et guérit. Les discords et les détresses de tous genres s’évanouissaient lorsqu’on avait recours à son aide. Ses contemporains croyaient que le mal est réel, inévitable, tandis que le Maître, se tournant vers Dieu seul, pouvait démontrer l’irréalité du péché, des maladies, de la disette, du chagrin, de la mort. Par ses préceptes, ses paraboles, son exemple et des preuves multiples, Jésus s’efforçait d’inculquer aux disciples la certitude que le bien est réel — connaissance ayant une valeur pratique. Il désirait que les humains se détournent du matérialisme et s’attachent aux ressources infinies de l’Ame; il cherchait à leur montrer que la paix, la force, le calme se trouvent dans la conscience de l’Amour divin, où se révèle notre héritage de liberté et de perfection. La Science Chrétienne est le Consolateur promis; elle ne s’écarte aucunement des paroles ou des œuvres du Maître, mais jette sur les Écritures la lumière de la compréhension spirituelle.
Les ténèbres qui prévalurent pendant des siècles ne changèrent point la lumière de la Vérité que les enseignements du Messie avaient fait connaître. Elles n’affectèrent aucunement la nature du Christ et n’en supprimèrent pas l’efficacité curative. Guérissant par la méthode spirituelle, Mrs. Eddy obtint la certitude que la cause et l’effet relèvent de Dieu, de l’Esprit. Il lui fut révélé que la compréhension de Dieu et de l’homme, idée divine, qui avait rendu possible les grandes œuvres du Maître, est aussi puissante aujourd’hui que lorsqu’il accomplissait ses guérisons en Galilée. Notre Leader apprit que grâce à cette compréhension les hommes peuvent être libérés du matérialisme qui les enchaîne et rentrer en possession de leur héritage légitime: la paix, la sécurité, la santé, la maîtrise.
Cette femme de cœur travailla et pria pendant de longues années avec consécration pour donner au genre humain le livre de texte de la Science Chrétienne. Science et Santé, où elle interpréta et rendit clairs les enseignements du Christ Jésus. Dans ce volume elle écrivit (p. 332): « Christ est la vraie idée énonçant le bien, le message divin de Dieu aux hommes parlant à la conscience humaine. » Combien douce est la lumière qu’apporte cette révélation! Dieu n’est plus une Divinité arbitraire, distante, mais le Père plein d’amour; à Ses enfants Il envoie le tendre message de Son amour toujours proche, révélant la nature éternelle de la Vie, la présence et la permanence de la Vérité et l’universelle pénétration de l’Amour. Comme la pluie qui tombe sur une terre aride, le Christ répand ses bénédictions; aux malades il donne la santé, aux affligés la consolation; il rend la marche aux boiteux, la vue aux aveugles, guide ceux qui étaient perdus, affranchit les captifs.
La Science Chrétienne ne demande pas qu’on s’incline devant des théories morales abstraites, mais fait voir que Christ, la Vérité, est le pouvoir qui sauve et guérit. Ceux qui étudient vraiment cette Science doivent se détacher toujours plus du matérialisme ou du témoignage donné par les sens physiques et se tourner vers les choses de l’Esprit; mais leur tâche n’est point celle d’un ascète retiré du monde; elle ne saurait pas non plus s’accomplir simplement en restant dans un fauteuil, entouré de livres, ou en occupant à l’église un siège confortable. Il faut prouver la plénitude de Dieu en résolvant les problèmes humains, non pas en s’y soustrayant; cette promesse: « Je te suivrai, Seigneur! » est vaine si nous ne sommes pas prêts à obéir au Maître en aidant avec joie nos frères dans la vie de chaque jour.
La Science Chrétienne nous apprend à déjouer les manœuvres du mal et leurs effets pénibles en fermant à l’erreur la porte de notre conscience. Elle prouve en outre que la vérité peut faire sortir de la conscience l’erreur qui semblait y être le plus fermement établie. Aucune forme du mal ne doit nous effrayer; toutes reculent devant cet ordre du Christ, de la Vérité: « Silence, apaise-toi! » Dans une brève exhortation, l’apôtre Jacques indique clairement la maîtrise dont l’homme est doué (4:7): « Résistez au diable, et il fuira loin de vous. » De même Mrs. Eddy déclare (Science et Santé, p. 446): « C’est en résistant au mal que vous en triomphez et que vous en prouvez le néant. » Le disciple peut donc atteindre le sublime état de conscience où la totalité de Dieu se révèle et où la vie se transforme d’après le modèle divin.
L’humanité cherche toujours à s’affranchir de certains esclavages; souvent elle espère échapper aux craintes, aux sujétions en se créant des réserves de denrées, d’armes ou d’autres choses matérielles. Ces mesures-là sont peut-être nécessaires pour le moment, mais le Scientiste Chrétien doit apprendre à se ranger sous l’étendard de la Vérité où son individualité véritable, image de l’Amour, se révélera et se traduira progressivement par la libération humaine.
L’Église du Christ, Scientiste, a pour tâche la guérison chrétienne. A quoi se reconnaît celui qui se consacre à l’œuvre du Christ? Il compte absolument sur la Vérité parce qu’il sait que la maladie n’est qu’une erreur humaine. Il est fort mais plein de tendresse, résolu mais humble, patient, perspicace. Il obéit au pouvoir irrésistible de l’Amour divin; conscient de son identité spirituelle créée à la ressemblance de Dieu, il s’aperçoit que rien ne lui manque. La gloire de la pensée qui s’élève lui permet de répéter avec joie ces paroles de l’Ecclésiaste (11:7): « Que la lumière est douce! »