Les Écritures sont profondément métaphysiques. Elles exposent ce qui est divinement réel, et la logique de leurs récits frappants aboutit à cette inévitable conclusion: Tout ce qui contredit Dieu et Sa création parfaite, étant irréel, doit disparaître. La Bible n’est pas mystique. Elle enseigne la simple maîtrise du bien, qui l’emporte sur le mal. Elle montre que la vraie idée de Dieu et de l’homme fut graduellement perçue par la conscience humaine. Dans ses pages nous voyons l’humanité sortant des ombres, des tendances animales; nous trouvons des personnages qui reflètent les attributs de Dieu, lesquels constituent l’homme créé à la ressemblance divine.
La Science Chrétienne interprète cette émergence — ce dévoilement de l’homme spirituel; elle fait voir que la véritable métaphysique est la divine Science du christianisme. Mary Baker Eddy déclare dans Miscellaneous Writings (p. 69): « La métaphysique divine traite de l’existence de Dieu, fait connaître Son essence, Ses rapports, Ses attributs. » Puis elle ajoute: « La Science Chrétienne est la révélation de la vraie métaphysique, c’est-à-dire de l’Entendement, ou Dieu, et de Ses attributs. » La Bible traite de l’existence de Dieu ainsi que de l’homme spirituel, par lequel la Divinité manifeste Ses attributs. Elle enregistre le développement de la vraie métaphysique ou Science jusqu’à sa réalisation parfaite dans la vie de Jésus le Christ, le Conducteur. Les interprétations données par la Science Chrétienne montrent que la métaphysique des Écritures constitue le plan par quoi tous les hommes seront sauvés de la mortalité.
Le bien que l’on exprime doit être identifié avec l’image de Dieu et non avec la personnalité physique qui semble cacher l’homme véritable. Le caractère d’Abraham nous fait entrevoir l’homme réel, l’identité qui coexiste avec son Créateur. La foi d’Abraham qui comptait sur le bien invisible, son désir de paix fraternelle, son grand amour de la justice, sa compassion envers Agar persécutée, l’ample vision qu’il avait de la bonté divine — tout cela indiquait la conscience de la réalité, présageait la révélation de l’homme créé par Dieu et dont les sens sont spirituels.
Dans les annales scripturaires, l’exemple de Jacob ressort clairement, car sa vraie nature spirituelle l’emporta sur le sensualisme — sur l’amour de la matière et la crainte qui en résulte. A Péniel il vit la face de son frère « comme on voit la face de Dieu » et la conscience humaine reçut l’empreinte de la divinité. La lutte de Jacob illustrait cette grande leçon de la métaphysique: Nos ennemis représentent un état subjectif de la conscience matérielle; ils ne sont pas en dehors de l’esprit qui les entretient, et nos pensées déterminent notre carrière. La prière véritable, qui reconnaît la perfection de Dieu et de l’homme, réprouve le faux sens d’inharmonie et rétablit la paix.
La conduite de Joseph rendit beaucoup plus clairs pour le sens humain les attributs de l’Entendement; en effet, ce patriarche prouva l’unité constante de l’homme et de Dieu en exprimant malgré des circonstances défavorables l’amour, l’intelligence, l’aptitude à se rendre utile.
La vie et les œuvres de Moïse font voir comment le métaphysicien maîtrise le mal grâce à l’obéissance envers la loi divine. Les dix commandements mettent au défi les sens corporels. Ils corrigent les humains et les protègent contre l’influence avilissante du péché. Ils donnent le courage moral nécessaire pour résister aux insidieuses prétentions de l’erreur disant qu’elle peut imposer ses exigences coupables comme si c’étaient les désirs mêmes de notre cœur. La façon dont Moïse mania le serpent symbolisait l’autorité des lois qu’il dut établir, car elles enrayent l’action séditieuse du mal; elles aident à mettre en lumière les idées de Dieu dociles à la loi. Si l’on n’obéit pas à la loi morale, il est impossible de passer des sens à l’Ame, d’avoir la preuve que la Vérité est réelle, d’exprimer les attributs de l’Amour, d’entrer dans le royaume de Dieu.
En sondant les Écritures, on y trouve de nombreuses leçons métaphysiques: la persévérance de Josué, l’attention et l’obéissance de Samuel, le zèle de David combattant l’erreur arrogante, la sagesse de Salomon demandant à Dieu l’intelligence. Tous ces pas sont nécessaires si les humains veulent saisir la métaphysique divine.
Élie démontra que le pouvoir divin est supérieur aux lois physiques, à la maladie, aux limitations, à la mort; ces preuves et son enlèvement au ciel présageaient la nature prophétique de la Science Chrétienne et ce dont elle serait capable. A la page 593 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy nous donne cette définition: « Prophète. Un voyant spirituel; disparition du sens matériel devant les faits conscients de la Vérité spirituelle. » Dans l’histoire sainte, quiconque exprimait les attributs du Père était prophète pour autant qu’il voyait la Vérité, car il mettait en lumière les faits conscients de l’être réel et provoquait la disparition du sens matériel. C’est là un apport permanent par quoi s’est enrichie la connaissance spirituelle des humains.
Dans la carrière du Maître, l’homme, réflexion de Dieu, se révèle pleinement. « Celui qui m’a vu a vu le Père! » dit avec humilité le Nazaréen, s’adressant à Philippe (Jean 14:9). Jésus le Christ vivait les vérités qu’il enseignait. Il prouva le rapport l’unissant à Dieu, dont il exprimait les attributs; et les faux sens qui veulent séparer l’homme d’avec Dieu disparaissaient pour lui. Il prouva sa maîtrise sur l’illusion de la vie dans la matière et nous promit un Consolateur qui ferait universellement comprendre la vie et les œuvres du Christ Jésus. « Celui-à vous enseignera toutes choses, » déclara-t-il (Jean 14:26), « et vous remettra en mémoire tout ce que je vous ai dit. »
La Science Chrétienne est le Consolateur au sujet duquel le Maître pria et qui doit accomplir l’entière destruction du mal prophétisée par Jean, le Révélateur. Touchant la métaphysique divine qu’elle-même enseigna, notre Leader dit (Miscellaneous Writings, p. 38): « C’est une Science qu’anime le souffle de la Vérité. Parce qu’on peut l’appliquer d’une manière pratique pour aider la race humaine, guérir les malades, éclairer les pécheurs et les réformer, la métaphysique divine est nécessaire, indispensable. » Ils se comptent par milliers ceux qui jugent indispensable la métaphysique divine révélée par la Science Chrétienne, car elle délivre du mal et rend possible un salut complet. Pour eux, la Bible n’est pas seulement un dossier, une série de récits, mais la carte de la vie; la régénéraiton dont leur existence fait foi rend témoignage aux vérités que révèlent les Écritures.