Nancy vient d’entrer à l’école primaire. Mais depuis qu’elle est toute petite, elle fréquente l’École du dimanche de la Science Chrétienne.
La fillette était d’abord allée à une école enfantine, et sa mère savait que dès le matin il fallait avoir les pensées de la Vérité. A partir du premier jour, elle lut à Nancy le Texte d’Or, puis la Lecture alternée et une section de la Leçon-Sermon qu’indique le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne. Maman lisait d’abord dans la Bible puis dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy.
Pendant quelques jours, Nancy eut de la peine à rester tranquille et à bien écouter, car elle était fort vive et se réjouissait de partir pour l’école. Mais un matin elle dit en riant: « Si je sortais sans déjeuner, j’aurais bien faim; et si je n’apprenais pas chaque jour quelque chose de Dieu, je crois que j’aurais le cœur vide. » L’enfant et la mère furent d’accord pour dire que la Leçon était la nourriture spirituelle quotidienne.
Chaque matin, la fillette peut choisir la prière qui terminera le culte. Quelquefois c’est une simple phrase qu’elle a trouvée elle-même, ou quelques lignes d’un cantique. D’autres fois elle répète « l’exposé scientifique de l’être » qui se trouve à la page 468 de Science et Santé ou la « Prière quotidienne » qu’indique le Manuel de l’Église (p. 41), par Mrs. Eddy. Après cela, toute joyeuse, elle part pour l’école.
Au cours des premières semaines, une difficulté se présenta. Dans le voisinage, la plupart des enfants fréquentaient une autre école; et lorsque la fillette, une fois la classe terminée, voulait se joindre à leurs jeux, ils formaient un groupe et la traitaient sans aucune gentillesse. Plus d’une fois Nancy rentra en pleurant; elle ne savait pas pourquoi l’on était fâché contre elle.
Maman dit au père de Nancy qu’il leur faudrait peut-être déménager pour avoir d’autres voisins. Mais, pareille à un ange, cette pensée se présenta: « Qui est ton voisin, ton prochain? »
Elle prit la Bible et voici ce qu’elle y trouva. Quand un homme interrogea Jésus touchant la loi de Dieu, le Maître dit (Matth. 22:37–39): « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est là le grand, le premier commandement. Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Elle lut aussi un autre verset, dans l’épître aux Romains (13:10): « L’amour ne fait point de mal au prochain; l’amour est donc l’accomplissement de la loi. »
Le même jour, quand Nancy revint de l’école, sa mère, fort heureuse, lui parla des pensées angéliques qui s’étaient présentées et lui lut ces versets de la Bible. Toutes deux virent que le seul voisin qu’on puisse avoir c’est l’enfant de Dieu qui « ne fait point de mal à son prochain, » car il aime chacun à l’égal de soi-même. Avec joie, elles rendirent grâces à Dieu parce qu’elles étaient entourées de Ses enfants, et que tous sont gouvernés par la loi de l’amour.
Le lendemain, quand la fillette sortit, elle voulut jouer avec les autres enfants. Mais bientôt sa maman put voir Nancy toute seule devant la maison. Au lieu de l’appeler comme elle l’eût fait précédemment, de se tracasser ou d’être contrariée, la mère s’assit, resta bien calme, et avec reconnaissance affirma la vérité.
Plus tard, la fillette, tout heureuse, rentra en courant. « Oh! Maman, » dit-elle, « les autres ont d’abord voulu me renvoyer, mais je me suis rappelé qu’il faut voir l’homme parfait, et j’ai su que l’erreur n’a point d’enfants. Je me suis d’abord amusée toute seule, près de la maison; je savais qu’il pouvait seulement y avoir du bien, et au bout d’un moment, ils sont venus vers moi et m’ont dit: Viens jouer avec nous! »
Nancy avait vu clairement que rien ne pouvait la séparer de Dieu, du bien, ni des enfants de Dieu qui sont pleins d’amour. Ainsi fut détruite l’erreur qui prétendait que les voisins n’étaient pas gentils. Au bout de quelques semaines, elle eut une petite amie, qui maintenant va tous les jours avec elle à l’école.
Nancy et sa maman sont très reconnaissantes de cette guérison; elle leur a prouvé que, comme le déclare Mrs. Eddy (Science et Santé, p. 494) « l’Amour divin a toujours répondu à tout besoin humain, et y répondra toujours. »
Ne vous laissez pas entraîner par toutes sortes de doctrines étrangères; car il est bon que le cœur soit affermi par la grâce. — Hébreux 13:9.