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L'Homme en tant qu'Expression

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1950


Ces dernières années, l'on a remis en honneur des œuvres musicales perdues depuis des siècles. Fouillant jusque dans leurs recoins les vieilles bibliothèques, l'on y a retrouvé d'anciens manuscrits; quant aux instruments employés jadis pour jouer cette musique, on les a réparés ou reproduits le mieux possible. Ainsi le son, dans des modes et des formes que la génération présente n'avait jamais entendus, apporte aux mélomanes une joie nouvelle. Tant que le son leur manquait, les harmonies de ces compositions musicales restaient silencieuses, n'étant pas représentées. Mais aujourd'hui les pages oubliées reprennent vie, les instruments vétustes se font entendre d'une manière rythmique et mélodieuse.

Dans Miscellaneous Writings, Mary Baker Eddy, Découvreuse de la Science Chrétienne, compare le rapport entre Dieu et l'homme à celui de l'harmonie et du son. Elle écrit en effet (p. 46): « En Science, l'homme représente son divin Principe, — la Vie et l'Amour qui sont Dieu, — de même que l'idée du son, en musique, représente l'harmonie. » Mais la Science Chrétienne révèle en outre que Dieu est perpétuellement représenté, que l'homme est l'expression vivante et constante de l'Amour. Elle met en lumière la corrélation précieuse de l'Esprit et de sa création; par la guérison, elle prouve que dans l'histoire éternelle de l'Amour il n'existe pas un instant où l'homme cesse d'être l'active expression de Dieu, du bien.

En Science, Dieu et l'homme coexistent. L'un sans l'autre serait incomplet, n'aurait ni entité ni raison d'être. Croire que cette unité puisse être détruite serait croire que l'on peut imposer silence à Dieu ou supprimer les harmonies de l'Ame. Mrs. Eddy fait ressortir l'inséparable unité de Dieu et de l'homme quand elle déclare dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 477): « L'homme est l'expression de l'Ame. Les Indiens saisirent quelques lueurs de la réalité fondamentale, lorsqu'ils appelèrent un certain beau lac “le sourire du Grand Esprit.” » Puis elle donne l'explication suivante: « Séparé de l'homme, qui exprime l'Ame, l'Esprit serait une nonentité; l'homme, divorcé de l'Esprit, perdrait son entité. » Après quoi elle affirme que cette séparation est impossible.

Comprendre ces faits permet de pratiquer d'une manière efficace la guérison chrétienne. L'homme ne possède rien en dehors de son Créateur. Sa santé est une manifestation de sainteté dont la source est l'Esprit. Sa vue est une faculté de l'Entendement individualisée. Ses aptitudes rendent témoignage à la sagesse et à l'intelligence divines. Son immortalité exprime le caractère indestructible de l'Amour. L'infinitude de l'Entendement exclut la mésintelligence, les séparations, les intérêts contraires, car l'Amour est le divin Principe dont les idées expriment l'harmonie d'un créateur unique et bon.

C'est seulement dans le monde irréel des sens que les hommes paraissent être des mortels séparés de Dieu et de leurs semblables, s'efforçant d'atteindre une Divinité lointaine ou de se cramponner à leur entourage pour tâcher en vain d'obtenir un sentiment de stabilité. Là, les humains croient que la vie est dans la matière, que la perception dépend des organes physiques, que l'intelligence réside dans le cerveau, que les aptitudes sont réparties au hasard.

Grâce à la Science Chrétienne, nous voyons disparaître l'illusion d'une vie et d'une intelligence en dehors du Père qui nous aime, et nous nous sentons libres. Que de fois le péché, l'affliction, les souffrances ont été guéries lorsqu'on a pu comprendre que l'homme est l'idée de l'Entendement, et que par cette idée les purs éléments du bien qui constituent la Divinité se dégagent; que par la conscience individuelle qui est l'homme, l'Amour exprime son propre caractère divin. S'il revendique pour lui ces vérités avec diligence et respect, le disciple constate que sa carrière humaine devient plus féconde; sa force augmente, ses affections s'élargissent, sa santé est abondante, sa sincérité ne vacille pas, ses sens deviennent plus fins, sa joie plus durable.

Le Maître savait que l'homme est un avec Dieu et prouvait constamment cette unité. Il disait: « Je ne fais rien de moi-même; » et encore: « Le Père ne m'a point laissé seul » (Jean 8:28, 29). L'auteur de l'épître aux Hébreux avait sans doute compris les profondes vérités spirituelles que le Maître avait mises en lumière, car il en parle comme étant « le rayonnement de sa gloire [de Dieu], l'empreinte même de sa personnalité » (Hébr. 1:3). Vous et moi, dans notre être réel, manifestons la gloire de l'Esprit. Idées de Dieu, nous émanons de l'Entendement; nous exprimons sans cesse notre divin Principe immortel. En Science nos fonctions consistent à faire voir la beauté et la perfection de l'Amour infini, comme les sons musicaux montrent la beauté de l'harmonie dans leurs rapports bien ordonnés.

La Science Chrétienne détruit le pénible sens d'une séparation d'avec Dieu. Elle nous élève plus haut que l'erreur d'après quoi nous serions livrés à nos propres ressources, résolus à nous tailler une carrière égoïste — souvent une carrière pécheresse fondée sur la fausse supposition que c'est un plaisir d'exprimer des choses dissemblables à Dieu. La Science explique que pour s'exprimer vraiment soi-même, il faut manifester le moi véritable que Dieu gouverne, l'image immortelle de l'Amour.

Le péché ne peut plus exercer un prétendu pouvoir tyrannique sur celui qui comprend que son vrai moi est nécessaire à la Divinité; qu'en conséquence il ne manque jamais de ce qu'il lui faut pour exprimer le plan de Dieu. Parce que l'homme est inséparablement uni à sa source, il nous est possible d'exclure toutes les impulsions tendant au péché, qu'elles soient mesquines, insidieuses ou cruelles. Notre Leader fait allusion à ce pouvoir dans Unity of Good (p. 54); elle nous y exhorte à nier complètement que le péché puisse faire valoir ses titres, « car, » ajoute-t-elle, « si l'on admet à un degré quelconque les prétentions du péché, le péché détruit l'unicité, l'union avec Dieu — unité dont le péché reconnaît qu'elle constitue pour lui un ennemi mortel, l'adversaire le plus puissant. »

Ici nous voyons qu'il importe de bien savoir que notre fonction est inséparable de Dieu; en effet, comprendre cela détruit les suggestions agressives et décevantes disant que nous ne pouvons exprimer les qualités parfaites dont on a besoin pour servir Dieu. Quant à l'homme, l'expression est la loi même de son être, l'ordre immuable de son existence. L'Éternel exprime Sa propre nature et Ses attributs sans aucune limite, librement, et la réflexion divine n'est point entravée dans sa manifestation du bien.

S'il est assez humble pour renoncer à la croyance d'une vie séparée de Dieu, le chrétien découvre son entité véritable que rien ne détache de l'Esprit: elle a sa raison d'être dans l'expression constante, efficace, de l'Amour et de ses harmonies.

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