L'apotre Paul s'intéressait avec sollicitude au sort de son jeune élève Timothée. Celui-ci, né d'un père grec, avait pour mère une Juive croyante qui lui avait fait connaître de bonne heure les Écritures; pourtant le fidèle apôtre l'exhorte maintes fois au courage, à la fermeté, à la vigilance. Dans la seconde épître qu'il lui adresse, il fait voir qu'à cette époque, les humains se détournaient généralement de la vérité; puis il lui donne ce conseil: « Pour toi, demeure ferme dans ce que tu as appris et reçu avec une entière conviction. Tu sais, en effet, de qui tu l'as appris, et, depuis ton enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage pour le salut par la foi en Jésus-Christ. »
A l'instar de Paul, les moniteurs et monitrices s'intéressent beaucoup aux progrès de leurs élèves. Ils désirent ardemment que les jeunes restent fidèles à la loi divine et qu'ils n'oublient jamais ce fait: la vérité apprise à l'École du dimanche et dont ils ont eu des preuves, leur est venue par le Consolateur qu'avait annoncé Jésus le Christ. Dans leur sollicitude, les moniteurs se demandent parfois: Comment protégerons-nous ces adolescents contre les influences erronées? Comment pouvons-nous les aider à ne pas s'engager dans une voie où leur intérêt pour la Science Chrétienne soit entravé? La réponse est en grande partie celle-ci: Enseignez-leur à prier.
Avec sagesse, notre Leader prit dans ce domaine les dispositions nécessaires. Outre les commandements et les béatitudes, elle nomme parmi les premières leçons que doivent apprendre les enfants l'oraison dominicale et son interprétation spirituelle, qui figurent dans le livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écritures. Ce qui rend les leçons vitales et pratiques, c'est l'esprit dont est pénétrée l'oraison dominicale. Sans lui, l'enseignement littéral reste inefficace et manque de stabilité. Il ressemble à la graine tombant sur un sol aride où l'on ne trouve pas ce qui peut fortifier, nourrir, stabiliser.
Certains ont fait remarquer que l'oraison dominicale dépasse comme portée n'importe quel texte de cette longueur. Notre Leader lui rend un hommage encore plus remarquable. Elle dit que cette prière répond à tous nos besoins. Assez profonde pour sonder les abîmes de la détresse humaine, elle est assez simple pour toucher le cœur du petit enfant. Elle ne contient pas une seule ligne que ne puissent comprendre dans une certaine mesure les plus jeunes élèves. Les tout petits eux-mêmes apprennent bientôt que lorsqu'ils la méditent vraiment, ils y trouvent ce dont ils ont besoin. Un garçonnet qui fréquente une École du dimanche Scientiste Chrétienne déclara: « Quand je dis l'oraison dominicale de tout mon cœur, elle me guérit toujours! »
Plus un élève comprend l'oraison dominicale, mieux il apprend à prier sans cesse, car mettre cette prière en pratique, c'est chercher pour tout ce qu'on entreprend le secours divin — résoudre chaque problème selon les enseignements du Christ Jésus. L'enfant qui aime l'oraison dominicale, qui la comprend quelque peu, qui la médite souvent, est en sécurité dans n'importe quelles circonstances. S'il est loin de toute aide humaine, il n'est pas abandonné.
La première ligne, « Notre Père qui es aux cieux, » à la lumière de son interprétation spirituelle « Notre Père-Mère Dieu, tout harmonieux » (Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy, p. 16), tranquillise et donne l'assurance du rapport éternel unissant l'homme à Dieu; elle nous fait sentir la nature absolument harmonieuse de l'être véritable. Commencer à saisir l'omniprésence, la toute-puissance et l'omniscience divines exposées dans l'oraison dominicale, protège et guide le disciple dans toutes les situations.
Il y a quelque temps, un jeune homme, élève de l'École du dimanche Scientiste Chrétienne, dut choisir entre deux universités, car il voulait faire de hautes études. Comme il était sage, il consulta ceux qu'il pensait capables de lui donner de bons conseils. Avec l'aide de ses parents, il pesa les avantages et les inconvénients respectifs, mais sans pouvoir prendre une décision. Enfin, n'ayant plus que très peu de temps, il sentit la nécessité de prier davantage à ce sujet. Sans tarder, il se rendit dans sa chambre dont il ferma la porte, au propre et au figuré. Il chassa toutes les croyances de doute, d'indécision, de crainte et se tourna sans réserve vers l'Entendement qui sait tout, pour obtenir une réponse. En quelques minutes, il vit ce qu'il fallait faire. Il vient de finir sa première année d'université et reconnaît qu'il fut divinement conduit.
Sans doute, les leçons doivent être présentées de telle manière qu'elles aideront les enfants à résoudre leurs problèmes en Science Chrétienne; mais le moniteur ou la monitrice doit être en garde contre un faux sens de responsabilité personnelle. Dans certaines questions d'une nature particulière, les conseils des parents ou ceux d'un praticien choisi par la famille seront ce qu'il y a de mieux. Le moniteur peut rendre service en encourageant l'élève à prier avec ferveur; car un enfant qui sait bien prier ne résistera pas aux avis de la sagesse. Il choisira le bon chemin non seulement parce qu'on l'y engage, mais à cause de sa propre vision spirituelle. Ainsi le grand Berger conduit au bercail Ses agneaux.
