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Acceptez seulement le « plus haut bien »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1950


Mary Baker Eddy déclare dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 368): « Le plus grand mal n'est que l'opposé hypothétique du plus haut bien. » A vues humaines, il peut sembler difficile de faire face à ce qu'on nomme un « mal » très grand avec la certitude que le contraire est vrai; mais il est fort profitable de considérer la logique, l'immense portée de ce passage, et les devoirs que nous impose l'affirmation de notre Leader, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne.

Se basant sur l'autorité et les révélations bibliques, Mrs. Eddy dans tous ses ouvrages montre clairement que Dieu, le divin Principe, l'unique cause ou créateur, n'a point créé le bien et le mal, mais seulement le bien; or puisqu'II a tout créé, tout doit être bon. L'homme, expression de Dieu, est donc entièrement bon, il ne connaît ou ne ressent rien d'inférieur à la perfection. Comme notre Leader l'explique, le mal sous toutes ses formes et à n'importe quel degré est irréel, sans pouvoir, parce qu'il ne vient point de Dieu; c'est un faux concept inverti de la réalité.

Cette thèse simple mais vitale constitue la base même de la guérison par la Science Chrétienne; c'est de là qu'il faut partir pour étudier la ou les leçons que renferme le passage en cause.

Trop souvent les humains considèrent le bien d'un point de vue relatif, limité; pour eux, c'est simplement l'absence de ce qui serait pire, c'est une position ou une condition impliquant un mélange, un compromis. Quand nos douleurs sont soulagées ou que des conditions extrêmement pénibles s'allègent, ne sommesnous nous pas tentés de nous en tenir là? C'est précisément ainsi que la fausse pensée mortelle voudrait limiter les salutaires effets de l'Entendement, de Dieu. Ne nous contentons pas d'une amélioration, bien que nous l'ayons beaucoup désirée ou qu'elle se soit fait attendre. Même sur le plan humain, la guérison n'est vraiment accomplie que lorsque apparaît, comme résultat d'une vue plus claire concernant le fait spirituel, une condition tout à fait harmonieuse.

Dans n'importe quel domaine, le plus haut bien existe en tant qu'idée de Dieu, et le sens matériel n'en a pas connaissance. A vues humaines, les indices d'une meilleure compréhension spirituelle touchant Dieu et Sa perfection prennent la forme de ce qui se rapproche du meilleur état possible. Voyant toujours davantage l'absolue pureté du Principe, de Dieu, nous pouvons nous attendre dès maintenant à quelque chose de mieux que le médiocre ou qu'une amélioration d'un état purement négatif. Le changement, comme on l'appelle, peut être radical, allant du pire au meilleur concept humain, ce qui prouve que la pensée s'approche de l'absolu. Cependant cet absolu — le royaume des cieux — reste notre but; or nous ne l'atteindrons pas en cherchant à déplacer le but, en voulant concilier la perfection avec l'imperfection.

Là où se présente la maladie, le fait contraire ou vrai n'est point un simple allègement, un mieux temporaire. La réalité spirituelle, c'est la perfection, sans aucun accessoire matériel. Ce à quoi il faut s'attendre comme preuve de ce fait, — aussi bien qu'on s'attend à ce que deux et deux fassent quatre et non pas trois et demi, — c'est un bien-être radieux, vigoureux, plein de joie; c'est, à n'importe quel âge et en toute circonstance, l'exemption des maladies ou des discords. Seule la perfection déplace un sens imparfait.

Si l'on semble voué à l'insuccès, si les échecs s'accumulent, la réalité ne se trouve pas dans un insuccès moindre. Le fait qui s'oppose à ce mal hypothétique, c'est le succès omniprésent du Principe, de Dieu, manifesté par Sa création, l'homme. Voyant toujours mieux cela, l'on constate que les bons efforts sont couronnés de succès. Là où semble être la guerre, le fait véritable n'est pas une trêve. Le fait, le plus haut bien, c'est la paix, la présence de l'unique Entendement; mieux on l'apprécie, plus on voit paraître dans le monde la fraternité réelle. Le contraire de la cruauté, ce n'est pas simplement l'absence d'actes cruels, mais l'activité de l'Amour. Si l'on reconnaît bien ce fait spirituel, il se manifestera par la bonté, qui s'exprimera toujours davantage.

Il n'est pas nécessaire que le chagrin se change en résignation, émoussant la douleur. Là où semble régner le chagrin, ce qui est vrai, c'est la joie spirituelle, qui s'exprime non pas nécessairement par la gaîté bruyante, mais par l'allégresse qui remplit le cœur. Si le dénuement nous tracasse, quel en est le contraire véritable? Ce n'est pas simplement du pain, un abri — la possibilité de « joindre les deux bouts. La vérité, le fait de l'être, c'est l'abondance divine, qui se manifeste humainement par d'amples ressources — tout ce qu'il nous faut, et davantage. Après ses épreuves, Job n'eut-il pas le double de ses biens?

Si la pensée mortelle veut nous faire admettre une prétention d'incapacité, nous pouvons savoir qu'au fond l'homme, l'identité véritable de chacun de nous, reflète la facilité d'esprit, la perception, la sagesse infinie. Ne nous contentons pas, soit pour nous-mêmes soit pour autrui, d'aptitudes rudimentaires, hésitantes. Quelquefois l'opposition semble agir au foyer, à l'école, dans la fabrique, au bureau, à la campagne, à l'église. Dans ce cas, en nous efforçant de voir qu'aucune puissance ne s'oppose à Dieu, nous faut-il accepter comme solution définitive une simple accalmie où les attaques cessent? Cela ne suggérerait-il pas l'absence de l'Amour, de Dieu? Là où est l'Amour, toutes ses qualités doivent être présentes, y compris l'entraide. Rendons-nous-en compte, et nous verrons se manifester précisément ces choses — l'entraide active, enthousiaste, la collaboration efficace.

De même, l'action de la Science Chrétienne fait plus que d'endormir la haine. Elle la détruit, et l'on voit à sa place l'éternelle réalité, l'Amour. Quand on le comprend, cet Amour qui est Dieu apporte aux humains des conditions qui ressemblent davantage aux choses spirituellement réelles. Si l'un de nous trouve difficile de s'exprimer à l'école, dans la conversation ou pendant une réunion du mercredi soir à une église Scientiste Chrétienne, il ne devrait pas se contenter d'une guérison qui corrige simplement la timidité, l'articulation difficile ou les fautes de syntaxe. Ces heureuses améliorations ne manqueront pas de se produire si l'on se tourne humblement vers Dieu comme source de tout être; mais le contraire de l'expression fautive, c'est l'homme parfait, exprimant Dieu d'une manière parfaite. Reconnaître que l'homme, c'est-à-dire notre identité véritable, est l'expression de l'Entendement, a pour résultat une bonne manière de s'exprimer — tout ce qu'il y a de meilleur sous ce rapport!

Poursuivant ce sujet, nous voyons que l'opposé des occupations en conflit n'est point le manque d'activité. C'est au contraire l'activité juste de l'Entendement. Ici encore, on peut s'attendre à une activité humaine salutaire et bonne à mesure que l'on saisit mieux la présence et la totalité de cet Entendement, avec lequel l'homme coexiste.

L'auteur du présent article connaît un garçon qui eut dès sa naissance un pied difforme; selon la médecine, la chose était incurable, il en souffrirait toute sa vie. Grâce à la Science Chrétienne, cette infirmité se corrigea. Toutefois la guérison ne s'arrêta point à ce stade intermédiaire. Non seulement le pied reprit sa forme normale, mais par la suite le jeune homme se distingua dans les sports, surtout à la course.

Quand Pierre eut guéri l'infirme qui mendiait à la porte du temple, cet homme ne se contenta pas de pouvoir mettre un pied devant l'autre. Le livre des Actes nous dit (3:8): « D'un saut il fut debout, se mit à marcher, et il entra avec eux dans le temple, marchant, sautant et louant Dieu. »

Lorsque Jésus guérit la belle-mère de Pierre (Matth. 8:14, 15) elle n'alla pas s'asseoir dans un fauteuil pour reprendre des forces. Elle « se leva et se mit à les servir. » elle exprima le mieux possible le contraire de la maladie. La crucifixion, qui pour les disciples de Jésus paraissait un grand mal, servit à prouver au monde la présence constante du plus haut bien. Pour démontrer la Vie, Jésus ne renversa pas simplement une prétention de maladie physique. Il prouva la Vie, Jésus ne renversa pas simplement une prétention de maladie physique. Il prouva la Vie en réfutant son contraire, contraire, la mort.

Ceci contient une double leçon. Les paroles de Mrs. Eddy citées au début doivent être pour nous un réconfort, mais nous invitent aussi à l'action. Répétons-les: « Le plus grand mal n'est que l'opposé hypothétique du plus haut bien. » Il est réconfortant de savoir que même si les conditions physiques, économiques ou mentales semblent très mauvaises, la guérison est possible. Mais nous ne devons point nous contenter de choses inférieures à la perfection, au plus haut bien, car notre but est le royaume des cieux. Nous efforçant toujours mieux de le comprendre, ayant les yeux fixés sur ce but noble et parfait, nous constatons que notre route s'aplanit; nous pouvons davantage voir et connaître par expérience, au lieu du plus grand mal, le plus haut bien.

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