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Pas de Concessions à la Matière

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 1950


« Qu'on applique ce Principe à la cure de la maladie sans exploiter d'autres moyens. » Voilà ce que déclare Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, à la page 457 de son livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écritures. Dans ce passage et plusieurs autres d'une portée analogue, elle appuie sur un fait dont tous les Scientistes Chrétiens fidèles reconnaissent le caractère immuable, définitif, à savoir, que la prière qui guérit les malades ne peut se mélanger avec les méthodes matérielles.

Pourquoi donc le livre de texte fait-il certaines concessions? Pourquoi Mrs. Eddy affirme-t-elle à deux reprises et implique-t-elle dans d'autres passages qu'elle n'a pas de juridiction sur un prétendu disciple qui, influencé par les circonstances, croit devoir recourir à des méthodes étrangères à sa religion?

La réponse est celle-ci: Il n'y a pas de concessions. En tous cas il n'y en a point qui sanctionnent la croyance qu'on puisse avoir recours aux systèmes matériels de guérison tout en appliquant la règle de la Science Chrétienne, qui guérit spirituellement. Toujours guidée par Dieu, Mrs. Eddy emploie des termes indiquant le dégagement, soit temporaire soit définitif, de quiconque veut choisir la voie qu'au point où il en est, il estime la plus sage. Mais ce n'est point notre Leader qui donne cette décharge; ce rôle ne serait pas le sien. Elle la reconnaît, sans condamner personne. Ses paroles impliquent que si l'on a recours à des moyens autres que la Science, il n'en résultera pas un bien final ou réel. Toutefois, Mrs. Eddy se déclare pour la liberté; chacun doit pouvoir suivre son plus haut sens de la sagesse, car s'il accepte en toute honnêteté les leçons qu'il apprendra par là, il sera finalement conduit à recevoir de bon cœur la vérité. Elle estime que chacun doit régler lui-même ses comptes avec le Principe.

Pour comprendre Mrs. Eddy, il faut savoir qu'elle connaissait vraiment Dieu, le divin Entendement de l'homme. Dès lors, sa compréhension englobait les formes du raisonnement humain, mais les surpassait de beaucoup. Elle reconnaissait, elle acceptait l'inflexibilité de la Science Chrétienne ou de la loi divine, exigeant que l'on se conforme toujours au modèle spirituel, image et ressemblance de l'Entendement qui conçoit l'homme. Mais elle savait en outre que ce même Entendement divin est l'Amour infini; qu'en réalité nous sommes conséquents si nous exprimons l'amour et la compréhension tout en obéissant d'une manière invariable à la loi parfaite.

Mrs. Eddy chérissait la liberté. Elle savait que c'est une chose fondamentale, indispensable au salut des hommes. Elle reconnaissait que chacun doit lui-même désirer connaître le Créateur de l'homme. Ce qui doit toucher les affections et les tourner vers Dieu c'est non pas un acte d'autorité, mais la persuasion continue du Christ, de l'idée spirituelle. Lorsqu'on exerce ses aptitudes individuelles, qu'on met en œuvre son sens actuel de la sagesse et qu'on accepte progressivement les leçons inhérentes à ce mode d'action, inévitablement la conscience s'accorde toujours mieux avec la Vérité. Voilà l'œuvre qui compte!

Mrs. Eddy était convaincue que chacun doit penser pour soi-même; ce qui nous en fournit la preuve, c'est qu'elle acceptait sans réserve et répétait souvent ces directions de Paul (Phil. 2:12, 13): « Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement... Car c'est Dieu qui produit en vous et la volonté et l'exécution, selon son bon plaisir. » Par exemple, dans un passage de Science et Santé (p. 99), elle les cite en partie, puis fait voir que la pénétration spirituelle de la Science Chrétienne y trouve la clef du royaume. Dans un autre cas (ibid., p. 442) elle répète ce texte, qu'elle met en parallèle avec une déclaration du Christ Jésus (Luc 12:32): « Ne crains point, petit troupeau; car il a plu à votre Père de vous donner le royaume. » Ensuite elle déclare: « Cette vérité est la Science Chrétienne. »

Fait significatif, toutes les fois que Mrs. Eddy exprime la tolérance touchant les progrès relatifs des mortels dont chacun doit penser pour lui-même, elle ne manque pas d'indiquer qu'au fond la Science Chrétienne absolue représente le seul vrai guérisseur et qu'elle-même connaît des cas où cette Science, mise en pratique d'une façon radicale, absolue, a prouvé combien son pouvoir est digne de confiance.

Le secret, si c'en est un, gît dans l'honnêteté du disciple. Les progrès dus à ce qu'on exerce toute la sagesse spirituelle dont on est capable, s'accordent avec l'honnêteté. Ils se développent dans la maîtrise et les réalisations spirituelles. S'écarter sciemment du Principe pour obtenir des avantages matériels, c'est tomber dans l'hypocrisie. Or l'hypocrisie est une faiblesse qu'il faut chasser de la conscience pour faire cesser les peines conscientes et révéler l'homme véritable.

Mrs. Eddy ne prétendait pas faire des lois. Elle reconnaissait que Dieu est le législateur. Notre Leader n'était pas non plus un ange vengeur. Elle faisait voir ce qu'est la loi divine, elle engageait les hommes à s'y montrer obéissants, pour leur plus grand bien. Elle les aidait à chasser de la conscience les caractéristiques illusoires qui rendent témoignage au péché. Par là, le disciple est à même de se présenter séparé des croyances pécheresses — des choses que punit un ange vengeur. Sur toute la réalité, Mrs. Eddy projeta des lumières merveilleuses. Elle fit la prière dont l'exaucement se poursuit au cours des siècles: elle réalisa qu'au temps favorable, au jour du salut, chacun doit inévitablement obéir au Principe parfait avec lequel son individualité véritable est à jamais unie.

Ainsi, Mrs. Eddy ne fait aucune concession à la matière. Elle se montre compatissante, encourage ceux qui ont entrevu la réalité, mais ne critique pas le chercheur sincère. Ses ouvrages proclament la totalité de Dieu et Le font connaître. Ils enseignent une confiance absolue dans le divin Père-Mère et la mise en œuvre de cette confiance fondée sur la compréhension qu'il n'existe pas d'autre pouvoir. L'on y trouve comme récompense la connaissance spirituelle de soi-même qui se manifeste par la santé et l'existence indestructible, inaltérable, de ceux dont la pensée est toujours d'accord avec ce clair exposé de Mrs. Eddy (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 242): « La Science Chrétienne est absolue; elle n'est ni inférieure à la perfection ni en voie de l'atteindre; elle est à ce point même et c'est de là qu'il faut la mettre en pratique. »

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