Mon intérêt pour la Science Chrétienne date de loin; j’ai eu au cours des années beaucoup de guérisons et l’expérience m’a appris bien des choses. Je raconterai l’une de ces guérisons, parce qu’elle illustre la manière dont agit la Science Chrétienne.
Il y a quelques années nous achetâmes une maison et voulûmes y aménager un appartement au premier étage. Les travaux étaient presque finis lorsque nous nous aperçûmes que nos fonds étaient épuisés; or il nous fallait encore construire un chemin reliant la principale entrée et la petite porte pratiquée dans une autre façade. Le cimenter nous aurait coûté trop cher, j’eus l’idée de faire un dallage avec des morceaux de ciment qui se trouvaient dans un terrain vague. Je commençai ce travail un samedi après-midi.
Quand la chose fut achevé, j’en fus tout fier, et parlant à ma femme, je me vantai d’avoir fait une excellente besogne. Jusqu’alors je m’étais senti très bien, mais quand je me mis à décrire les efforts que j’avais faits pour soulever et transporter les gros blocs de ciment, je ressentis de fortes douleurs dans le dos. Je m’étais mis sous une prétendue loi matérielle concernant des efforts physiques inusités.
Pendant tout le repas du soir, les douleurs persistèrent, mais je niai les faux indices d’inharmonie, les corrigeant par la vérité que je connaissais. Je me retirai de très bonne heure, persistant à penser de la sorte; tout à coup ma conscience fut illuminée par un passage du livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures, où Mary Baker Eddy déclare (pp. 515, 516): « Votre image dans le miroir est votre propre image ou ressemblance. Si vous soulevez un poids, votre image en fait autant. Si vous parlez, les lèvres de cette ressemblance font le même mouvement que les vôtres. Comparez maintenant l’homme devant le miroir à son Principe divin, Dieu. Appelez le miroir la Science divine, et appelez l’homme, la réflexion. Puis remarquez combien, suivant la Science Chrétienne, la réflexion ressemble à son original. Comme votre réflexion paraît dans le miroir, de même, étant spirituel, vous êtes la réflexion de Dieu. »
Je me dis alors: « Mais c’est Dieu qui fait le travail! Dieu soulève les poids. Si une personne placée devant un miroir soulevait un objet très lourd, sa réflexion en ressentirait-elle de la fatigue? Étant un reflet lumineux, n’ayant ni muscles, ni tendons, ni os, etc., cette réflexion pourrait-elle souffrir d’un effort? Naturellement pas. Eh bien, moi qui suis en réalité la réflexion de Dieu, je ne puis pas non plus m’être donné un effort, puisque le travail est fait par Dieu et que l’homme reflète seulement l’activité divine. »
A l’instant même la contraction douloureuse disparut aussi vite qu’elle était venue. J’avais d’abord accepté une fausse croyance concernant l’homme et la loi, puis j’en avais été libéré par un concept meilleur, en saisissant la loi divine de la réflexion. Cela me fit entrevoir la façon dont procède la Science Chrétienne pour guérir, et cette vision merveilleuse me remplit encore de gratitude. — Chicago (Illinois), États-Unis.
