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Soutenir l'École du Dimanche

[Discours lu à la réunion dans l'intérêt de notre École du dimanche, le 8 juin 1948, dans l'Annexe de L'Église Mère]

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 1949


L'école du dimanche Scientiste Chrétienne illustre la tendre sollicitude de notre Père-Mère Dieu pour Ses enfants. Sans doute, les projets humains ou les efforts purement personnels ne sauraient accélérer ou retarder le développement de cette œuvre inspirée par Dieu; mais en reconnaître et en apprécier la source divine nous révélera les méthodes par lesquelles nous pouvons affermir et soutenir le travail de notre École du dimanche.

Les Scientistes Chrétiens, membres de l'église, aiment ces paroles de notre Leader, qui trouvent toujours un écho dans leur cœur (Poems, p. 12):

« Où Tes enfants s'assemblent, Père,
J'aime à rester. »

Ces lignes peuvent inspirer le désir d'enseigner à l'École du dimanche, ce qui est une joie, une occasion de croître spirituellement; mais elles nous incitent aussi à travailler mentalement avec plus de ferveur pour la protection et les progrès de cette œuvre religieuse importante. Notre École du dimanche a certainement besoin de cet appui, de ces prières. Il faut reconnaître que l'instruction scientifiquement religieuse de nos enfants constitue le mouvement de jeunesse le plus vital aujourd'hui.

Aux assemblées générales de nos églises, nous écoutons avec reconnaissance et bonheur le rapport concernant l'École du dimanche. Nous sommes heureux d'apprendre que les enfants progressent spirituellement, et leurs démonstrations individuelles nous inspirent. Nous apprécions les témoignages entendus aux réunions du mercredi soir, publiés dans nos périodiques, où certains parents expriment leur gratitude sincère au sujet de l'École du dimanche et de ce que les enfants y apprennent. Mais cela suffit-il? N'avons-nous pas d'autres responsabilités? Certes oui; l'École du dimanche, ainsi que nos cultes, doit avoir part à nos prières faites avec amour et compréhension; nous devrions savoir que l'idée-Christ est présente pour nourrir, guérir, inspirer chaque élève. Les lignes de Mrs. Eddy, « To the Sunday School Children » (Poems, page 43) constituent dans ce domaine une des plus belles et des plus amples prières. Tout membre de l'église ferait bien de lire et de méditer ces lignes qui respirent l'amour de notre Leader pour les enfants, qu'elle désirait beaucoup voir se développer d'une manière continue dans la Science.

En vivant chaque jour notre religion, nous contribuons à soutenir d'une manière vitale notre École du dimanche. Les enfants observent leurs aînés, les adultes; or l'exemple est une leçon éloquente, et nous avons à cet égard une responsabilité considérable. Les « agneaux du troupeau » sont nos pupilles; si nous ne les attirons pas vers la Science Chrétienne en l'appliquant avec sincérité et rectitude dans tous nos rapports avec eux, ne nous étonnons point que leur intérêt faiblisse et qu'ils se montrent indifférents ou même hostiles à la Vérité. Nous pouvons sans doute nous rappeler à quel point le bel exemple d'une parente ou d'un ami fidèle et dévoué nous inspira lorsque nous étions des commençants; reconnaissons aussi que parfois ceux qui débutaient dans l'étude de la Science l'ont abandonnée pour un temps parce qu'ils avaient remarqué de l'inconsistance ou même de l'hypocrisie chez des soi-disant Scientistes Chrétiens. Ce qui attire autrui vers cette Science pratique et bienfaisante, ce sont moins nos paroles que la manière dont nous la vivons tranquillement, parce que nous l'aimons.

Un moniteur fut prié de se charger d'un groupe où se trouvaient deux garçons d'environ douze ans. On se préparait à commencer la Leçon, lorsqu'il vit l'aîné pousser du coude son voisin, qui déclara: « Nous sommes sceptiques. » Le moniteur répondit avec un sourire: « Voilà qui est intéressant! Vous êtes bien tombés, car personne n'aurait pu être plus sceptique que moi avant que je me mette vraiment à étudier et à pratiquer la Science Chrétienne. » Vint ensuite un entretien salutaire où plusieurs faux concepts furent corrigés. Outre la note amusante, cet incident a un côté sérieux, car le scepticisme des jeunes élèves était peut-être dû à ce qu'une de leurs connaissances ne donnait pas les preuves de sa sincérité. Notre Maître disait (Marc 10:14): « Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les empêchez point » — que pour eux vos paroles ou vos actes n'enlèvent pas au Christ sa vitalité, son attrait.

Ces paroles de Mrs. Eddy dans sa « Prière maternelle du soir » (Poems, page 4):

« Toi, dont l'amour protège l'oiselet,
Guide l'essor de mon enfant ce soir, »

sont la prière constante de toute mère Scientiste Chrétienne affectionnée; et les deux lignes que voici (ibid., p. 14):

« Comment récolter, semer,
Nourrir Tes brebis, »

expriment le sincère désir des moniteurs et des monitrices vraiment consacrés. Ces prières trouvent leur accomplissement dans bien des domaines lorsque parents et moniteurs cherchent l'inspiration et les directions du divin Père-Mère, de Celui qui nous enseigne.

Si Maman (ou Papa) veulent bien s'assurer, avec sagesse, que les jeunes préparent leurs tâches et qu'ils étudient la Leçon biblique, cette coopération sera naturellement très utile. Faire apprendre aux tout petits les « premières leçons » prescrites à l'Article XX, Section 3, dans notre Manuel de l'Église, cela ne peut être qu'une bonne chose pour les parents qui feront ainsi plus ample connaissance avec les commandements et les béatitudes, bien qu'ils n'aillent plus à l'École du dimanche. Évidemment aussi, les membres adultes de la famille qui étudient chaque jour la Leçon-Sermon et apprécient nos périodiques donnent un précieux exemple à la jeunesse.

Nos enfants sont en voie d'apprendre — comme nous tous — à démontrer leur union avec la Vérité, l'Amour. Jésus fit voir l'unité de l'homme et de Dieu; concernant cet exemple, Mrs. Eddy déclare dans notre livre de texte, au chapitre « La Réconciliation et l'Eucharistie » (p. 18): « Il fit bien l'œuvre de la vie, non seulement pour être juste envers lui-même, mais aussi par miséricorde pour les mortels, — afin de leur montrer comment faire la leur, mais non de la faire pour eux, ni de leur épargner une seule responsabilité. » Voilà ce qu'il importe de nous rappeler dans l'éducation des enfants et les soins que nous leur donnons. Montrons-leur aussitôt que possible comment ils peuvent étudier et travailler eux-mêmes en Science. Si c'est toujours nous qui le faisons pour eux, nous ne les aidons pas vraiment à croître dans la compréhension. En revanche, ils ne peuvent manquer de faire des progrès s'ils expriment toujours davantage l'individualité et l'indépendance spirituelle dans leur étude et leur application de la Science Chrétienne.

Encourager l'affection des enfants pour l'École du dimanche, s'attendre à ce qu'ils la fréquentent régulièrement et y arrivent à l'heure, voilà encore une aide pratique. A cette fin, plusieurs devront vaincre la tentation de rester au lit le dimanche matin; d'autres devront résister à la charité mal comprise qui pousserait Maman à ne pas réveiller à temps Suzette et John parce qu'ils sont rentrés tard le soir précédent

Les parents Scientistes Chrétiens pourraient aussi chercher à faire la connaissance du moniteur et demander avec tact en quoi ils peuvent lui prêter leur concours; ce serait là une démarche bienveillante. Il n'existe pas dans notre mouvement une association officielle qui groupe les parents et les moniteurs (quoique certaines églises filiales trouvent un moyen de les rapprocher pour unir leurs efforts); mais les pères et mères vigilants qui apprécient l'École du dimanche peuvent avec amour entreprendre quelque chose dans cette direction.

Parfois une maman tient beaucoup à ce que sa fillette ou son petit garçon profite le plus tôt possible de ce qu'on enseigne à l'École du dimanche; dans son zèle, elle essaie de hâter indûment les choses. Il en résulte parfois des cris et des pleurs qu'on aurait pu éviter en se montrant plus sage. Lorsqu'elle sut que sa fillette pourrait aller à l'École du dimanche dès qu'elle serait capable de rester tranquillement assise, une jeune mère bien avisée fit chaque jour asseoir l'enfant sur une petite chaise, à la maison; et pendant quelques minutes, elle lui parlait de Dieu, lui enseignait les sept synonymes et le premier commandement (qui est fort court). Peu à peu elle augmenta cette période, et la fillette apprit à rester bien tranquille, se trouvant tout heureuse. Elle entra de très bonne heure à l'École du dimanche, où elle fut une élève réceptive, obéissante, faisant la joie de chacun. On m'a parlé dernièrement d'une autre petite fille à qui son père demanda ce qu'elle avait appris à l'École du dimanche, où elle était allée pour la première fois. « J'ai appris à rester assise! » répondit-elle avec fierté.

Oui, notre École du dimanche est ce que l'Amour divin a préparé pour ses oisillons — dans bien des cas la première chose qui les fasse sortir du nid. Dans cette ambiance favorable, ils commencent d'ouvrir leurs ailes et voient comment on peut monter. Ils apprennent en outre à éviter le « filet de l'oiseleur l'oiseleur » (Ps. 91:3), et plus tard ils pourront déployer leurs ailes et devenir des membres qui travaillent pour leur église. Puissent-ils tous savoir que, comme l'écrit notre bien-aimée Leader dans Miscellaneous Writings (p. 213): « La Science Chrétienne nous donne une base solide et nous permet de prendre sans crainte notre essor. »

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