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Les deux grands Commandements

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1948


L'histoire d'une nation repose en majeure partie sur son concept de la loi, qui en est pour ainsi dire la racine. Les peuples recueillent des bénédictions dans la mesure où leurs lois sont bonnes, appliquées avec justice. Chaque loi salutaire a pour but de protéger ou de corriger et se fonde sur cette base: « tous les hommes sont créés égaux; leur Créateur les a doués de certains droits inaliénables, parmi lesquels sont la vie, la liberté et la recherche du bonheur. » Voilà ce qu'affirme un immortel passage de la Déclaration d'Indépendance américaine.

Les lois établies par les hommes sont destinées à régir les systèmes humains. Notre plus haut concept de la loi, c'est celui qui s'approche de la loi spirituelle, car celle-ci puise son pouvoir et sa vitalité en Dieu, dans l'Esprit. Le matériel ne peut s'amalgamer avec le spirituel. Le mortel et l'immortel n'ont aucune connexion. L'Esprit et la matière sont opposés et non pas complémentaires.

Comment les lois de Dieu, de l'Esprit, peuvent-elles opérer dans un code établi par les humains? En réponse, nous dirons que tout facteur qui suggère ou exprime une loi spirituelle fondamentale n'est point d'origine humaine, car sa source c'est l'Entendement, Dieu, dans lequel il existe à jamais. Illustrons ceci par un exemple. Un législateur prépare un programme qui réglera le prix des denrées. En rédigeant cette loi, il s'efforce d'être juste envers tous.

L'idée de justice n'a point sa source dans le législateur. C'est un attribut divin reflété par l'homme, image et ressemblance de Dieu. Par conséquent, dans la mesure où le législateur reflète l'idée de justice en préparant sa loi, lui-même et les mesures qu'il propose s'identifieront avec son créateur.

Ainsi la loi qui manifeste les attributs de Dieu exprimera la loi divine et ne sera point violée. A moins de représenter la loi divine ou sa manifestation, elle ne peut être respectée d'une manière permanente. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 134), Mary Baker Eddy déclare: « Les doctrines imaginées par les hommes sont sur leur déclin. Elles ne se sont pas raffermies aux temps de détresse. Dépourvues du Christ-force, comment sauraient-elles illustrer les doctrines du Christ ou les miracles de la grâce? »

Nous savons qu'une loi faite par les hommes peut être entachée d'injustice. Cette erreur nierait les attributs divins et, selon la croyance, produirait une contrefaçon de la loi; mettre en pratique cette parodie invertirait les fonctions de la loi véritable et créerait un régime d'anarchie, de chaos.

Dans ce cas, ce qu'on nomme la justice peut s'acheter ou se vendre au plus offrant, comme sur le marché. Cette lamentable situation existe parfois, semble-t-il, là où l'on ignore la loi spirituelle et son pouvoir transcendant. Le code où l'injustice, l'envie, la fraude, la haine, la vengeance, la crainte, l'orgueil et d'autres iniquités exercent leur influence ne saurait être vraiment la loi, même si ses auteurs le désignent de ce nom.

Cette fausse loi est en réalité l'ignorance de la loi; c'est une condition négative qui échoue parce qu'elle est sans valeur, parce qu'elle nie la loi et représente plutôt la dépravation. Les lois promulguées chez un peuple ignorant de Dieu peuvent n'avoir aucun attribut divin. Elles sont préparées non pas avant tout pour exprimer la justice à l'égard de chacun, mais pour favoriser les classes dirigeantes ou pour soutenir une idéologie à laquelle on tient.

Sous leur forme la plus élevée, les codes humains ont leur source dans la loi mosaïque ou les dix commandements que Jésus le Christ résuma en deux obligations principales — le devoir envers Dieu et le devoir envers l'homme: « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force. C'est là le premier commandement. Et voici le second qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Marc 12:30, 31). Examinons les dix commandements qui se trouvent au chapitre vingt de l'Exode, et nous constaterons que chacun d'eux se rattache à l'une ou l'autre de ces deux obligations fondamentales.

Si l'on néglige ou rejette la loi dans ces deux points essentiels, les droits de l'individu se perdront, et pour finir toute l'autorité appartiendra à l'État au lieu d'être exercée par un peuple obéissant à son concept de Dieu. Depuis que la Science Chrétienne fut découverte en 1866, les tentatives faites pour détruire les libertés humaines ont toujours échoué. Les conquérants semblaient-ils pouvoir compter sur la force du nombre, sur la puissance des armées, sur une volonté tenace que rien ne détournait de son objectif? Dès le début leur tentative était vouée à l'échec. En effet, les deux fermes piliers de la loi, l'amour envers Dieu et envers l'homme, manquaient ou se trouvaient faussés.

Nous nous souvenons avec gratitude de ce qui arriva pendant la dernière guerre, quand les légions du matérialisme attaquaient les avant-postes d'un peuple aimant la liberté et dont les lois reposent sur la base des deux grands commandements. A cette époque, quelques courageuses paroles prononcées par ses chefs, respirant la confiance en Dieu et l'amour envers l'homme, réveillèrent la nation et lui firent connaître le pouvoir de son héritage spirituel; elle put alors résister à des forces bien supérieures aux siennes jusqu'à ce qu'on eût mobilisé les effectifs de la démocratie.

Le plan de campagne qu'adoptent les amis de la liberté réussira dans la mesure où il embrasse l'amour envers Dieu et l'homme. Si les actions et les codes humains comprennent ces deux éléments spirituels fondamentaux, on peut être sûr que les prétentions du mal sous toutes ses formes seront maîtrisées. A la page 259 de Miscellaneous Writings, Mary Baker Eddy déclare: « Lorsque le Législateur était la seule loi de la création, la liberté régnait, elle constituait l'héritage de l'homme; mais cette liberté était le pouvoir moral du bien, non pas du mal: c'était la Science divine, dans laquelle Dieu est suprême — l'unique loi de l'être. »

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